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Au Maroc, la question de la hausse des prix des produits de première nécessité suscite de plus en plus d’interrogations, tant parmi les consommateurs que les experts économiques. Bien que le pays ne fasse pas face à une pénurie notable, les fluctuations des prix semblent être influencées par plusieurs facteurs, notamment l’offre, la demande et le rôle des intermédiaires dans la chaîne de distribution.
Tout récemment, les autorités locales de la ville de Casablanca ont prévu de lancer une campagne pour lutter contre la hausse des prix dans divers marchés et grandes surfaces. Cette décision a été prise lors d’une réunion avec le wali de Casablanca qui a insisté sur le respect des lois concernant les prix, la concurrence, et la lutte contre la spéculation, le monopole et le stockage clandestin.
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Ces mesures font suite à une circulaire du ministre de l’Intérieur diffusée après une réunion de la commission interministérielle chargée de surveiller l’approvisionnement, les prix et les contrôles. Cette commission a évalué les moyens de garantir un approvisionnement fluide et de lutter contre les pratiques illégales qui pourraient affecter les consommateurs, tant au niveau de leur santé que de leur pouvoir d’achat.
La Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC) a salué cette initiative. Celle-ci intervient après un communiqué de la FMDC qui appelait le gouvernement à s’assurer pour les prix n’augmentent pas au vu du mois de Ramadan, a déclaré le président Bouazza Kherrati.
Il explique que pour lutter contre la hausse des prix, il y a plusieurs paramètres à prendre en compte. L’un des premiers éléments est la dynamique du marché libre marocain. Dans ce système, les prix sont largement déterminés par l’équilibre entre l’offre et la demande. Une augmentation de la demande ou une diminution de l’offre, même temporaire, peut entraîner une flambée des prix. Toutefois, malgré la stabilité de l’offre de certains produits, les prix continuent de grimper, ce qui amène à s’interroger sur les causes profondes de ce phénomène, signale-t-il.
«Un marché intérieur qui souffre d’une certaine anarchie»
Bouazza Kherrati souligne qu’en analysant la situation, il apparaît que le marché intérieur souffre d’une certaine anarchie, qui favorise la prolifération des spéculateurs et des intermédiaires. Ces derniers, qui se positionnent entre les producteurs et les consommateurs, parviennent à tirer profit de cette désorganisation. Paradoxalement, ce sont souvent les agriculteurs, qui travaillent dur pour produire les biens, et les consommateurs, qui peinent à accéder à des produits abordables, qui subissent les conséquences de cette situation. Pendant ce temps, les intermédiaires engrangent des bénéfices substantiels sans apporter de réelle valeur ajoutée, précise-t-il.
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La Fédération estime que face à cette problématique, plusieurs solutions sont envisagées. La première consiste à mettre en place une institution indépendante dédiée à la régulation du marché intérieur. Cette instance pourrait avoir pour mission de surveiller les prix, de lutter contre les pratiques spéculatives et d’assurer une distribution équitable des produits. Un tel organisme pourrait également contribuer à instaurer une plus grande transparence dans la chaîne de distribution.
Une deuxième piste envisageable est la réorganisation des intermédiaires. Plutôt que de les éliminer le rôle des intermédiaires, il serait judicieux de les intégrer dans un cadre formel, en les transformant en sociétés de distribution structurées. Cela permettrait non seulement de tirer parti de leur expérience, mais aussi de réduire les pratiques spéculatives et de rationaliser le marché.
Pour lui, il est impératif que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour encadrer ces activités. En combinant des politiques de régulation avec des initiatives visant à moderniser la distribution, le Maroc pourrait non seulement stabiliser les prix, mais également protéger les consommateurs et soutenir les producteurs.
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