Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Société / Frais de scolarité : fini l’anarchie dans le privé !

Frais de scolarité : fini l’anarchie dans le privé !

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Après une longue hésitation, le ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a pris le taureau par les cornes et s’est saisi du dossier des frais pratiqués par les écoles privées. Dès la prochaine rentrée, un contrat définira en détail les obligations financières que les parents d’élèves devront assumer ainsi que les conditions d’augmentation possibles. Détails.

Temps de lecture : 4 minutes

Une évolution majeure est prévue pour la rentrée scolaire, mettant fin à la controverse persistante autour des augmentations fréquentes dans le secteur de l’enseignement privé. Cette transition concerne la mise en place d’un contrat qui définira en détail les obligations financières que les parents d’élèves devront assumer ainsi que les conditions d’augmentation possibles. Établi par la tutelle, ce contrat sera obligatoire dans tous les établissements privés.

Lire aussi : Écoles privées : une hausse des frais de scolarité en vue

Un document contractuel entre les parents et les écoles

Le contrat préparé par les services du ministère de l’Éducation nationale sera signé par les familles et les établissements d’enseignement privé. Ce contrat détaillera les frais d’inscription et les conditions d’augmentation, assurant ainsi les droits de toutes les parties concernées. Si ces conditions ne sont pas remplies, l’augmentation ne pourra pas avoir lieu. Il a également ajouté qu’une augmentation sans raison valable serait considérée comme de la cupidité et devrait être éliminée. Ceci intervient à un moment où certaines écoles privées ont annoncé de nouvelles augmentations à partir de la prochaine rentrée scolaire. La Fédération de l’enseignement privé au Maroc avait déjà confirmé que ces augmentations ne sont pas uniformes et font partie des initiatives prises par certaines institutions. Le sujet des augmentations fréquentes dans certaines écoles privées suscite beaucoup de débats, surtout dans le contexte économique actuel où les citoyens font face à une inflation des prix, ce qui alourdit la charge des familles à revenu moyen.

Benmoussa se saisit du dossier

Interpelé au sujet des augmentations des écoles privées à maintes reprises par les parlementaires sous la coupole, le ministre Benmoussa bottait en touche. Il évoquait à chaque fois le cadre réglementaire actuel qui gouverne l’enseignement privé, soulignant que le ministère de tutelle se trouvait dans l’incapacité d’exercer un contrôle direct sur la régulation et la supervision des frais de scolarité. Le ministre se contentait de dire que son département maintenait une vigilance constante en envoyant des délégations d’inspection aux établissements concernés. Toutefois, lors de ses dernières prises de parole sur cette délicate question, Chakib Benmoussa a souligné que l’enseignement privé est influencé par des préoccupations de rentabilité, étant donné que ces institutions relèvent du secteur privé. En grand diplomate, il a ajouté que cela ne compromet pas la mise en application des lois ni la supervision et le contrôle pédagogique.

Parallèlement, Benmoussa a annoncé que son ministère travaille sur l’élaboration d’un cadre réglementaire spécifique pour l’enseignement privé. Ce cadre tiendra compte de toutes les propositions et recommandations présentées par les parties concernées. La révision des cahiers des charges et la création d’un statut régissant les règles internes des établissements privés seront entreprises conformément à ces nouveaux textes. Ce processus permettra notamment d’améliorer les relations entre les établissements privés et les familles.

L’intervention du ministère de l’Éducation nationale est salutaire. Le ministre est conscient du rôle crucial que joue l’enseignement privé au sein du système éducatif, malgré le fait que seulement 14% des élèves y sont inscrits. Mais force est de constater que les performances obtenues dans les établissements privés surpassent celles du secteur public, témoignant des efforts considérables déployés dans ce domaine. Les établissements d’enseignement privé attirent environ 1,1 million d’élèves au total, dont environ 37.000 sont inscrits dans des établissements relevant de systèmes étrangers au Maroc, ce qui représente 0,5% de l’ensemble des élèves. Par ailleurs, les établissements d’enseignement privé emploient plus de 104.533 personnes au total, dont 54.557 sont des enseignants, 32.447 sont chargées de taches de service telles que le transport, la surveillance et le nettoyage, et 17.529 sont des administrateurs et des superviseurs pédagogiques.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

scolarité

AstraZeneca, que devons-nous craindre ? Dr Tayeb Hamdi répond

L’entreprise AstraZeneca a admis que son vaccin pourrait, dans des cas extrêmement rares, entraîner un effet indésirable appelé syndrome thr…
scolarité

ICF Maroc : un regard exclusif sur l’évolution du coaching professionnel

La Fédération internationale du coaching professionnel (ICF), présente dans plus de 140 pays et regroupant environ 60.000 coachs certifiés à…
scolarité

Migration : le Maroc, point de départ… et de chute ! (Rapport)

La migration en Afrique n’est pas toujours celle que l’on croit. Elle ne se fait pas que dans un seul sens. Si le Maroc a accueilli bon nomb…
scolarité

Le CESE trace une voie d’inclusion pour les jeunes NEET Marocains

Dans le cadre d'une récente rencontre dédiée à la présentation des résultats de son avis intitulé "Les jeunes NEET : Quelles perspectives d'…
scolarité

Surpopulation carcérale : le malaise des prisons marocaines

La situation des prisons au Maroc suscite de plus en plus d'inquiétudes en raison d'une surpopulation carcérale persistante. Malgré les effo…
scolarité

Secteur immobilier : bilan et critiques du programme «Daam Sakan»

Dans le contexte économique tendu qui affecte le Maroc, le secteur immobilier montre des signes de ralentissement. Néanmoins, le gouvernemen…
scolarité

Étude : la perception avancée de l’IA chez les consommateurs

Une récente étude intitulée «Les consommateurs ont une connaissance de l’IA plus approfondie que ne l’imaginent les chefs d’entreprise», pub…
scolarité

Aïd Al-Adha : entre préparatifs accélérés et flambée des prix

Quelques semaines seulement nous séparent de Aïd Al-Adha et les familles font déjà face à un dilemme aggravé par une situation économique pr…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire