Fiscalité : les bonnes nouvelles de Fouzi Lekjaa

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Fouzi Lekjaa relève un problème dans le ciblage des bénéficiaires à la compensation du gazFouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget © DR

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Le ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a annoncé que les recettes fiscales du Maroc ont dépassé les prévisions de la Loi de Finances (LF) 2024, enregistrant un taux de réalisation de 110,8%. Parallèlement, les recettes non fiscales ont atteint 104%. Une forte progression des revenus de l’État, avec une hausse de 37,6 milliards de dirhams (MMDH) en 2024 par rapport à 2023.

Cette évolution est principalement due à l’augmentation des principaux impôts : l’impôt sur le revenu (+9,5 MMDH), l’impôt sur les sociétés (+8,4 MMDH), la TVA intérieure (+6,1 MMDH), la TVA à l’importation (+6,3 MMDH), la taxe intérieure de consommation (+3,7 MMDH) et les droits de douane (+1,4 MMDH). Le ministre a également souligné que les recettes fiscales ont connu une augmentation continue au cours des dernières années, avec une progression de 143,5 MMDH pour les recettes ordinaires et de 101,4 MMDH pour les recettes fiscales entre 2020 et 2024. La croissance annuelle moyenne des recettes fiscales s’est établie à 7,9% entre 2020 et 2021, et à 11,9% entre 2021 et 2024.

Lire aussi : Finances publiques 2024 : résilience délicate ?

Le ministre a également abordé les résultats de l’opération de régularisation volontaire de la situation fiscale des contribuables, qui a permis de générer un total de 125 MMDH. Cette opération, qui a dépassé les prévisions initiales, a contribué au renflouement de la trésorerie de l’État de 6 MMDH. Des déclarations bancaires représentant 77 MMDH et 48 MMDH provenant des déclarations fiscales effectuées par 8.000 contribuables.

Les dépenses publiques

Concernant les dépenses publiques, les dépenses ordinaires ont affiché un taux de réalisation de 100,9% à fin décembre 2024. Les efforts de rationalisation ont permis de réduire les dépenses en biens et services de 5,5 MMDH (-6,1%). Comparées à l’année précédente, les dépenses ordinaires ont augmenté de 16,4 MMDH (+5,6%), en raison de dépenses liées au dialogue social, aux transferts aux académies régionales d’éducation et au Fonds d’appui à la protection sociale. Les dépenses d’investissement ont, quant à elles, progressé de 6,6 MMDH (+6%).

Le Maroc a réduit son déficit budgétaire à 3,9% du PIB en 2024, contre 4,4% en 2023 et 5,4% en 2022. Cette réduction est attribuée à la maîtrise des dépenses et à la performance exceptionnelle des recettes fiscales. Le ministre a conclu que cette gestion budgétaire saine permettra de maintenir les équilibres financiers du pays et d’inspirer la confiance des institutions financières et des partenaires internationaux. Cela constitue également un socle solide pour la mise en œuvre des réformes économiques et des grands projets de développement, notamment ceux liés à l’organisation de la Coupe du Monde de football 2030.

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