Fès : un hommage musical rendu aux migrants disparus via le Jardin d’Afrique
le groupe Illumination, interprétant Jardin d'Afrique à Jnan Sbil à l'occasion du festival des musiques sacrées du monde © DR
A
A
A
A
Pour une fois, Jnan Sbil a changé d’ambiance tout en restant dans l’esprit de tolérance et d’humanisme, avec le groupe Illumination qui a présenté un spectacle intitulé Jardin d’Afrique. Ce spectacle a été un moment, un rappel poignant face au drame qui sévit en Méditerranée. À travers une méditation musicale et poétique d’une rare intensité, cette œuvre, conçue comme un opéra de chambre en format concert pour douze musiciens, a donné une voix émouvante à la mémoire des vies perdues en mer.
Selon la directrice artistique Aurélie Allexandre d’Albronn, ce spectacle se situe à la croisée de la poésie, de la musique et de la mémoire. Il rend hommage aux migrants morts en mer Méditerranée à travers une œuvre pluridisciplinaire, née d’un geste profondément humaniste : celui de l’artiste algérien Rachid Koraïchi, qui a créé un cimetière dans le sud de la Tunisie pour offrir une sépulture digne à ceux dont l’identité a souvent été effacée.
Ils étaient neuf musiciens, trois chanteurs, des poétesses et un compositeur : le spectacle a dépassé les mots pour toucher l’âme. « La musique parle à tous les hommes », affirme Aurélie, soulignant le pouvoir universel de l’art à exprimer l’indicible.
Lire aussi : Fès : Lalla Hasnaa préside l’ouverture du 28e Festival des musiques sacrées du monde
Elle a également souligné que le Jardin d’Afrique est un lieu de repos, un symbole d’accueil et de dignité, une réponse artistique à une tragédie humaine. « Ce n’est pas un projet personnel, il parle à tout le monde », insiste-t-elle. Ce spectacle est un acte de foi en l’humanité, un cri d’espérance contre l’oubli.
Pour le compositeur, Benjamin Attahir, le spectacle est conçu comme un opéra de chambre en format concert. Il s’élève comme une méditation musicale et poétique, portée par une intensité rare.
Loin des schémas lyriques classiques, le compositeur présente l’œuvre comme un oratorio contemporain, sans personnages ni narration linéaire, mais porté par un message universel. Inspirée par le Jardin d’Afrique, cimetière créé à Zarzis en hommage aux migrants morts en mer, la partition donne voix aux absents et transcende le silence qui entoure ces tragédies.
À travers musique, poésie et émotion, Jardin d’Afrique rappelle la dignité des vies perdues et l’importance de la mémoire. Un hommage artistique puissant, où l’esthétique se met au service de l’humanité.
Culture - Le nouveau film Résilience, une œuvre engagée du réalisateur marocain Mohamed Karrat, s'impose comme une fenêtre sur la condition des femmes au Maroc.
Mouna Aghlal - 2 octobre 2025Culture - Le Centre cinématographique marocain (CCM) a révélé les films retenus pour la 25e édition du Festival national du film, prévu à Tanger du 17 au 25 octobre.
Ilyasse Rhamir - 2 octobre 2025Culture - Découvrez l'album « Amzrouy – l’histoire » du groupe Ighouliden, un mélange captivant de mémoire et de modernité.
Mouna Aghlal - 1 octobre 2025Culture - Le long métrage « Carved By the Wind » de la réalisatrice marocaine Layla Triqui a décroché l’Écran d’Or au festival panafricain Écrans Noirs à Yaoundé.
Ilyasse Rhamir - 30 septembre 2025Culture - Entre pièces, concerts, lectures et ateliers pour tous les âges, le Théâtre Riad Sultan s’affirme comme un espace de rencontre et de création au cœur de la vie culturelle de Tanger.
Ilyasse Rhamir - 29 septembre 2025Culture - La 27e édition du festival « Jazz à Rabat » s’ouvre dans une ambiance festive, mêlant jazz contemporain et traditions marocaines.
Ilyasse Rhamir - 26 septembre 2025Culture - Mawazine 2025 fête ses 20 ans entre concerts réussis, controverses médiatisées et défis organisationnels.
Hajar Toufik - 30 juin 2025Culture - L’édition 2025 de la Casa Music Week, événement très attendu par les amateurs de musique urbaine et pop au Maroc, ne laissera pas que de bons souvenirs.
Rédaction LeBrief - 23 juin 2025%customterm(topic)% - L’affaire entourant Kamel Daoud et son roman Houris illustre les tensions qui surgissent lorsque fiction et réalité s’entrelacent.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024Culture - Le Maroc a déposé une plainte officielle auprès de l'UNESCO, accusant l'Algérie d'appropriation culturelle.
Hajar Toufik - 21 mai 2024Culture - L'Morphine n'est pas lisse, il est brut. Pas cynique, mais lucide. Il fait du rap comme d'autres font des berceuses rébarbatives.
Sabrina El Faiz - 27 juin 2025Culture - Une année haute en couleurs ! D'ailleurs, le Maroc ne rate pas une occasion de faire briller les siennes sur la scène culturelle.
Mbaye Gueye - 31 décembre 2024