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Dans un climat politique particulièrement tendu, Pedro Sánchez a reconquis le poste de premier ministre d’Espagne. Cependant, cette victoire ne fut pas sans embûches. La Chambre des députés a accordé sa confiance à Sánchez, qui a obtenu 179 voix, dépassant ainsi la majorité absolue de 176 voix. En outre, cette réélection met fin à une impasse politique de quatre mois qui a suivi les élections législatives du 23 juillet.
Au pouvoir depuis 2018, Sánchez, leader du parti socialiste, a dû manœuvrer habilement pour obtenir le soutien de diverses formations régionalistes dans un parlement fragmenté. Parmi ces négociations, il a notamment convaincu le Parti de l’indépendantiste catalan Carles Puigdemont, en exil en Belgique depuis 2017, en promettant une loi d’amnistie pour des centaines d’indépendantistes catalans.
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Défis et controverses dans la nouvelle administration
Cette décision controversée de Sánchez, visant à «refermer les blessures» de la crise catalane de 2017, a suscité une vive opposition. Le Parti populaire (PP), dirigé par Alberto Núñez Feijóo, critique vivement cette mesure, la considérant comme une atteinte à l’État de droit et une manipulation politique pour se maintenir au pouvoir. Entre autres, plusieurs manifestations, organisées par le PP et l’extrême droite, ont eu lieu, et des tensions ont éclaté dans les rues, notamment à Madrid.
Pour ce nouveau mandat, Pedro Sánchez s’est engagé à poursuivre une politique clairement orientée à gauche, avec de nombreuses promesses sociales. Toutefois, sa majorité parlementaire, composée de diverses formations, s’annonce instable. Mertxe Aizpurua, représentante de Bildu, a prévenu que leur soutien n’était pas inconditionnel.
Face à ce contexte de division et de contestation, Sánchez a exhorté l’opposition à ne pas aggraver la situation. Par ailleurs, les autorités ont renforcé la sécurité autour du Parlement, reflétant ainsi les tensions politiques et sociales actuelles en Espagne.
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