DTFE : un exceptionnel rebond de croissance en 2021

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croissance e1675941389584Image d'illustration. DR

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Après la sévère récession enregistrée en 2020, suite à la pandémie de la Covid-19, l’année 2021 a été marquée par un rebond spectaculaire de croissance, et ce, en dépit de la persistance des séquelles de la crise. C’est ce qui ressort du rapport d’activité au titre de l’année 2021 de la Direction du trésor et des finances extérieures (DTFE). Détails des principales réalisations de l’économie nationale en 2021.

La Direction du trésor et des finances extérieures (DTFE) relevant du ministère de l’Économie et des Finances vient de publier son rapport d’activité au titre de l’année 2021.

Ce rapport est scindé en trois grandes parties. Il expose les réalisations de l’économie nationale. Celle-ci s’est inscrite en 2021 dans une trajectoire de reprise de son activité et de préservation de la soutenabilité des finances publiques.

La première partie intitulée « DTFE en bref » jette la lumière sur les missions de la direction, son organisation, son capital humain, ainsi que les chiffres clés de l’année, notamment la croissance économique, le solde budgétaire et la dette du Trésor.

Dans une deuxième partie, la DTFE rappelle les temps forts ayant marqué l’année 2021 notamment l’activité économique qui s’est redressée malgré l’environnement défavorable. À cela s’ajoute la situation du secteur extérieur qui a fait l’objet d’une veille minutieuse au cours de l’année 2021 dans un contexte marqué par la persistance des incertitudes et par la hausse des prix des matières premières sur les marchés internationaux.

Quant à la troisième partie, elle s’attarde sur les principaux évènements menés par la DTFE et sa participation active aux grands débats et une animation permanente des principales rencontres. Sans oublier les accords conclus dans le cadre de la promotion et de la protection des investissements.

Lire aussi : Économie : une situation mi-figue, mi-raisin en cette fin d’année

L’activité économique se redresse dans un environnement défavorable

Malgré le contexte toujours exposé aux chocs et à des risques accrus, l’économie nationale a enregistré une croissance de 7,9% en 2021, contre une prévision initiale de 4,8% au moment de la préparation de la loi de Finances (LF) de cette année, explique le rapport.

Au fur et à mesure de l’apparition et de la confirmation des signes d’une reprise plus vigoureuse que prévu, tant à l’échelle nationale qu’internationale, poursuit la même source, les perspectives de la croissance économique n’ont cessé de s’améliorer. Elles ont ainsi témoigné de «l’ancrage de plus en plus important de notre économie à l’économie mondiale».

Globalement, l’activité économique a été soutenue, en 2021, par la réalisation d’une campagne agricole très favorable, après deux années de sècheresse. Elle a également été appuyée par les mesures de soutien à l’économie, déployées dans le cadre du plan de relance, ainsi que par le regain de confiance des ménages et des investisseurs, suite à l’engagement notable de la population dans la campagne de vaccination.

Aussi, ce rebond conjoncturel s’explique, selon le rapport, par un effet de base avéré, puisque l’économie nationale a connu une reprise économique après une récession inédite de -7,2% en 2020. Elle s’explique aussi par un effet d’ajustement favorable issu du changement de l’année de base du système de comptabilité nationale.

Lire aussi : 2022 : l’économie marocaine prise en tenaille

Finances publiques : amélioration significative du déficit budgétaire en 2021

Dans le cadre du suivi des indicateurs des finances de l’État, l’exécution de la LF-2021, fait ressortir un déficit budgétaire à 5,5% du PIB, contre 7,1% en 2020, soit une amélioration de 1,6 point de PIB, et ce, en ligne avec les prévisions de la LF, précise la Direction.

Les recettes fiscales ont ainsi enregistré une bonne performance, en dépit de l’effort prononcé de remboursement des crédits de TVA.

En parallèle, les dépenses se sont inscrites en hausse principalement sous l’effet des dépenses de personnel en lien avec les mesures de dialogue social et les régularisations des avancements du personnel gelés pendant la crise sanitaire. Cette hausse résulte aussi de la charge de la compensation suite au renchérissement des cours internationaux du gaz butane et du maintien de l’effort soutenu de l’investissement.

Globalement, les recettes ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, une hausse de près de 26,7 MMDH par rapport à l’année 2020.

S’agissant des recettes non fiscales, elles ont connu une hausse de 10,5 MMDH (+38.6%) par rapport au niveau enregistré à fin décembre 2020.

Enfin, concernant les dépenses ordinaires, la charge de la compensation a affiché un dépassement de 8,3 MMDH par rapport aux prévisions, en liaison notamment avec l’augmentation des cours du gaz butane. Les dépenses de biens et services et les intérêts nets de la dette ont, quant à elles, affiché des économies de 2,4 MMDH et de 563 MDH, respectivement.

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