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Le Maroc fait face à une pénurie critique de magistrats, avec un manque estimé à 235 juges dans diverses juridictions à travers le pays. Les données ont été fournies par le secrétariat général du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ). Cette lacune est particulièrement ressentie à la Cour de cassation. 17 postes y sont à pourvoir.
Selon les détails partagés par le CSPJ, les besoins sont répartis dans plusieurs régions. Par exemple, le tribunal d’appel de Casablanca manque de 12 juges, tant dans le parquet que dans les fonctions de juges d’audience. On retrouve des chiffres similaires à Rabat et à Kénitra, où respectivement neuf et quatre magistrats sont nécessaires pour renforcer les effectifs.
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Les départs à la retraite, première cause du déficit
Pour remédier à cette situation, une « session de mobilité » a été lancée. Cette initiative permettrait aux juges intéressés de changer de juridiction. Les offres d’emplois sont donc ouvertes. L’opération, qui se poursuivra jusqu’au 1er avril, vise à combler les lacunes là où elles sont les plus pressantes. Les critères pour participer à cette mobilité comprennent des considérations familiales, de santé ou autres. A cet effet, les juges doivent justifier leur demande de transfert.
La pénurie de magistrats est exacerbée chaque année par le départ à la retraite d’un nombre croissant de professionnels. De plus, certains magistrats sont affectés à des tâches administratives plutôt qu’à des affaires judiciaires. D’autres sont détachés auprès du ministère de la Justice ou des missions diplomatiques à l’étranger.
Malgré ces défis, l’Institut supérieur de la magistrature (ISM) s’efforce de maintenir des normes élevées de formation. En octobre 2023, plus de 250 auxiliaires de justice ont été diplômés de la 45e cohorte de l’ISM, désormais sous la tutelle du CSPJ. Deux autres promotions sont prévues en 2024, avec près de 550 futurs diplômés attendus.
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