Dans ma précédente chronique, je parlais du casse-tête défensif de Walid Regragui : la blessure d’Achraf Hakimi, les pépins physiques de Nayef Aguerd, et la grande question qui en découle : quel binôme tiendra vraiment la défense pendant la CAN ? Aujourd’hui, le débat se déplace un cran plus haut sur le terrain. Après la défense, c’est désormais l’attaque qui pose problème. Et là aussi, les inquiétudes sont bien réelles.
À un mois de la CAN, le Maroc gagne et améliore même son record mondial de victoires consécutives (17 succès). Tout ça c’est bien, ça respire la sérénité sur le papier, mais quand on regarde de plus près, on voit que l’attaque ne tourne pas vraiment rond.
Prenons l’exemple des trois derniers adversaires (Bahreïn, RD Congo et Mozambique). Ils ont tous appliqué la même méthode : bloc bas, rideaux tirés, genre « on vous attend, venez marquer si vous y arrivez ». Et le Maroc, malgré sa supériorité technique, n’a jamais vraiment trouvé la clé. Pire : il a eu besoin d’un petit coup de pouce du destin, ou plutôt d’un coup de pied arrêté. Contre le Bahreïn, c’est El Yamiq qui catapulte un corner de la tête. Contre la RD Congo, En-Nesyri a profité d’un service ciselé d’Achraf Hakimi, dont on ne sait même pas s’il sera là au début de la CAN (merci la blessure). Et face au Mozambique, c’est Ounahi, tout seul comme un grand, qui a décidé que marquer de loin.
Trois matchs, trois buts. Et aucun ne vient d’une construction collective maîtrisée. Aucun ne résout l’autre grande question : comment le Maroc va faire pour marquer contre des blocs bas à la CAN ?
Le problème ne date pas d’hier : le Maroc produit très peu d’occasions franches. Et les rares qu’il se procure… il les rate. En-Nesyri, El Kaabi, Igamane : Regragui pioche, teste, mixe, secoue. Il essaye tout. Un jour l’un, le match d’après l’autre. Résultat ? Personne n’est vraiment installé, et tout le monde a un peu la pression de celui qui doit justifier sa place. Et ça se sent !
Le souci, c’est que la CAN ne pardonne pas. Les trois premiers matchs seront des copies conformes de ce que le Maroc vient de vivre, à savoir des adversaires regroupés, prêts à souffrir pendant 90 minutes pour t’empêcher de respirer dans la surface. Et dans ce contexte-là, il faut des automatismes, des repères et des idées claires.
Cela dit, ce n’est pas uniquement la faute des attaquants. Cette équipe manque souvent d’imagination et de vitesse face à des adversaires qui posent un vrai mur derrière. Contre des défenses très basses, peut être des joueurs comme Boufal ou Ziyech pourraient aider avec leurs dribbles et leur capacité à casser les lignes et parfois même à pousser les défenseurs à la faute.
Pour l’instant, les Lions donnent l’impression de gagner en marchant sur un fil et dans une compétition comme la CAN, où le premier but compte souvent double, le Maroc ne pourra pas se permettre d’attendre un coup de tête d’un défenseur, un éclat de génie ou un éclair isolé pour respirer. D’ailleurs, Regragui le sait bien : une CAN, ça ne se gagne pas en improvisant l’attaque. Il doit choisir son avant-centre, créer des repères, et apprendre à débloquer les matchs fermés.
Contre l’Ouganda ce soir, il faudra espérer de meilleures choses, car ce sera le dernier match test avant de passer aux véritables matchs à gagner. À bon entendeur !
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