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Au cœur de la période caniculaire, plusieurs régions du Maroc sont confrontées à une montée alarmante des incidents fatals causés par les piqûres de scorpions et les morsures de serpents. Ce qui conduit à la perte de vies humaines, principalement celles d’enfants. Ce phénomène a exacerbé l’anxiété parmi la population, qui redoute l’absence de remèdes dans les établissements médicaux locaux pour contrer ces attaques venimeuses.
Piqûre de scorpion : quel traitement ?
L’un des cas poignants est celui d’une fillette âgée de 6 ans originaire d’Azilal piquée par un scorpion au mois d’août. Malheureusement, malgré son transfert à l’hôpital régional de Béni Mellal, la jeune victime n’a pas survécu. La délégation provinciale de la santé et de la protection sociale à Azilal a annoncé avoir soigné et pris en charge 62 cas de piqûres de scorpions, durant le mois de juillet, sans déplorer le moindre décès parmi les victimes.
Il faut savoir que le Royaume compte 50 espèces de scorpion distinctes. Parmi elles, c’est le redoutable « Androctonus mauritanicus », communément appelé le scorpion noir, qui est considéré comme le plus dangereux. Les zones à risque les plus prononcées, où l’incidence des piqûres est la plus élevée, sont identifiées dans les régions de Souss-Massa, Drâa-Tafilalet, Marrakech-Safi, Béni Mellal-Khénifra, Fès-Meknès, ainsi que dans les provinces de Settat, El Jadida et Sidi Bennour.
Un pic d’incidences durant l’été
Ces dernières années, un nombre moyen de 25.000 cas de piqûres de scorpion ont été signalés annuellement, avec un pic d’incidences enregistré durant la période estivale. La plupart de ces incidents (quasiment 90%) se caractérisent par des piqûres simples, ne conduisant qu’à une douleur locale chez la victime. Cependant, en cas de piqûre envenimée, des symptômes plus généraux se manifestent, tels que fièvre, vomissements et douleurs abdominales. Les cas graves peuvent également entraîner des détresses respiratoires, cardiovasculaires ou neurologiques.
Notons que depuis 2001, le Maroc a abandonné l’utilisation du sérum anti-scorpionique, qui s’est révélé inefficace et inadapté aux espèces locales de scorpions. Le traitement adopté à l’heure actuelle consiste en une approche symptomatique, avec une hospitalisation d’une durée allant de 24 à 48 heures, voire des soins en réanimation selon la gravité. Des kits thérapeutiques contenant tous les médicaments nécessaires pour le traitement sont disponibles dans les centres de santé des régions à risque.
Lire aussi : Une campagne contre les morsures de serpent et de scorpions au Maroc
Morsure de serpent : pas de garrot ou d’incision
Une étude portant sur les serpents susceptibles de causer des morsures a identifié deux types de reptiles au Maroc. D’un côté, une variété inoffensive appartenant à la famille des couleuvres, et de l’autre, une variété vénéneuse représentée par les vipères et les cobras. Les morsures de vipères, les plus fréquentes, peuvent entraîner des complications graves, notamment des problèmes hémorragiques. Les morsures de cobras, heureusement plus rares, présentent un danger accru en raison du risque élevé de paralysie respiratoire rapide. Face à ces envenimations, le traitement des cas graves peut nécessiter une hospitalisation en unité de soins intensifs, accompagnée de l’administration d’anti-venin pour neutraliser les effets du venin dans la circulation sanguine.
En ce qui concerne les statistiques récentes, le Centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM) enregistre en moyenne 350 cas de morsures de serpent chaque année. Pour l’année 2021, environ 308 cas de morsures de serpent ont été signalés au CAPM. Les régions les plus touchées étaient Tanger-Tétouan-Al-Hoceïma (32,3%), Marrakech-Safi, puis Souss-Massa (10,9%). Les régions de Drâa-Tafilalt et Fès-Meknès représentaient chacune (9,9%).
En ce qui concerne les soins, environ 120 patients (39%) ont reçu l’anti-venin en milieu hospitalier. Le taux de létalité dû aux morsures de serpent s’établit à 1,6% en 2021, avec cinq décès enregistrés. Ces décès peuvent être attribués soit à la gravité de la morsure elle-même, soit à un traitement tardif, en particulier pour les patients vivant dans les régions montagneuses et enclavées. En cas d’urgence, le CAPM recommande de transporter le patient rapidement et confortablement vers une structure médicale, en évitant certaines mesures potentiellement dangereuses, telles que l’application d’un garrot ou l’incision de la zone mordue.
Ces informations mettent en avant les approches médicales cruciales pour la prise en charge des piqûres de scorpions et des morsures de serpents, avec une insistance particulière sur la rapidité d’intervention et l’adaptation des méthodes de traitement en fonction de la gravité des symptômes. Le CAPM est également disponible pour toute assistance. Il est accessible au numéro de téléphone 05 37 68 64 64, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
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