Mustapha Lakhsem, ancien champion du kick-boxing et maire d’Imouzzer Kander © DR
Mustapha Lakhsem, qui dispose d’un glorieux palmarès de kick-boxeur, est dans de sales draps. L’ancien champion du monde, élu depuis un an et demi en tant que maire d’Imouzzer Kander, est poursuivi pour diffamation. Un acte passible de poursuites pénales dans le cadre d’une affaire qui l’oppose au gouverneur de Séfrou et qui fait grand bruit.
Qui es-tu Mustapha Lakhsem ?
Il est l’un des champions ayant marqué de leur empreinte le full-contact et le kick-boxing au niveau mondial. Né le 19 septembre 1972 de parents ayant immigré en Allemagne, Mustapha Lakhsem a collecté une multitude de titres européens et mondiaux.
Sa carrière de sportif a commencé dans les années 80 et c’est par le Taekwondo que l’histoire d’amour entre lui et les sports de combats a débuté, avec un titre de champion junior dans la discipline en Allemagne. Passionné, il a rapidement a basculé vers le kick-boxing et le full contact.
Motivé et plein d’espoir pour sa carrière, il a été quatre fois champion d’Allemagne puis triple champion d’Europe de full contact. Surtout, il a été plusieurs fois champion du monde de kick-boxing et full contact, lui qui compte à son actif 73 combats dont 30 gagnés par K.O, alors qu’il en a perdu seulement 5.
En 2010, il a mis fin à sa carrière avec un ultime combat contre le champion russe Alexey Rybkin lors d’un gala organisé à Fès, avant de créer, des années plus tard, une académie de full-contact et de kick et thaï boxing à Rabat, afin de mettre sa longue expérience au service des jeunes champions marocains.
Après avoir raccroché les gants, Lakhsem, qui a pour rappel déjà été décoré par le roi Mohammed VI, a participé à de nombreuses actions sociales en faveur des jeunes dans plusieurs villes et villages du pays, en collaboration avec plusieurs associations.
Du kick-boxing à la politique
De retour définitivement au Maroc, Mustapha Lakhsem s’est tourné vers une carrière de politique. Une reconversion qui a marqué les esprits et ses débuts en politique ont été aussi salués que son parcours de sportif.
S’il n’avait pas réussi à décrocher un siège à la Chambre des représentants, en tant que député de la liste du Mouvement populaire (MP), aux législatives de la circonscription de Skhirat-Témara, il a tout de même pu remporter les élections communales d’Imouzzer Kandar (province de Séfrou), devenant président du conseil communal, en septembre 2021 avec 16 voix sur un total de 22.
Son élection coïncidait avec son 49ᵉ anniversaire et elle a été chaleureusement accueillie et célébrée par les habitants de cette commune, où sa cote de popularité est très forte. Conscient du potentiel touristique d’Imouzzer Kandar, connu pour sa source minérale naturelle, Lakhsem avait promis de transformer la ville en une destination touristique et sportive par excellence.
Poursuivi pour diffamation
Exploiter les atouts de la région pour attirer les touristes nationaux et étrangers, le projet est au point mort en raison des ennuis judiciaires. Le maire d’Imouzzer Kander est en effet poursuivi depuis ses déclarations publiques, dans lesquelles il a accusé les autorités locales de mauvaise gestion et de corruption, ce qui a entraîné, selon lui, les dysfonctionnements que connaissent certains projets dans la région.
Une lettre dans ce sens a été adressée au ministre de l’Intérieur en l’appelant à l’audit de plusieurs projets dans la ville. Dans ce courrier, Lakhsem s’est également plaint d’avoir subi des pressions par certains responsables pour octroyer des marchés à des sociétés spécifiques.
Et depuis, Lakhsem fait l’objet d’une plainte pour diffamation déposée par le gouverneur de Séfrou, Omar Touimi Benjelloun. Pour ce dernier, les accusations de l’ancien champion seraient sans fondement.
Entendu il y a quelques jours par le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Séfrou, le maire du MP a été poursuivi et a bénéficié de la liberté provisoire conditionnée par le versement d’une caution judiciaire de 50.000 DH, finalement annulée. D’ailleurs, la question de cette caution a soulevé un tollé sur les réseaux sociaux, où plusieurs internautes ont exprimé leur solidarité avec Mustapha Lakhsem, qui a annoncé qu’il préfère la prison, plutôt que de la payer.
La première audience dans l’affaire opposant les deux hommes a été reportée au 4 juin prochain. Le parquet a donné à l’ancien kick-boxeur un délai de deux mois pour rassembler et à apporter les preuves des accusations portées à l’encontre du gouverneur de la région de Séfrou. La bataille juridique s’annonce donc très longue.
Métier passion au Maroc, la réalité derrière le rêve
Dossier - Sommes-nous tous voués à souffrir ? Quand on aime son métier passion, on ne compte apparemment pas ses heures.
Sabrina El Faiz - 18 janvier 2025Le Maroc soutient le développement des médias amazighes
Société - Le développement des médias amazighes est crucial pour renforcer la diversité culturelle marocaine et leur intégration dans le paysage médiatique.
Mouna Aghlal - 18 janvier 2025Larache : Nizar Baraka lance des projets routiers et hydrauliques structurants
Société - Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a supervisé ce vendredi 17 janvier le lancement et le suivi de plusieurs projets routiers et Nizar Baraka est en visite dans une province de Laarache pour lancer des projets hydrauliques en faveur de la région.
Mouna Aghlal - 17 janvier 2025Espagne : plus de 342.000 Marocains affiliés à la sécurité sociale
Société - Un total de 342.318 Marocains étaient affiliés à la sécurité sociale en Espagne à fin décembre 2024.
Mbaye Gueye - 17 janvier 2025Le président de la Cour constitutionnelle met en avant l’importance du recours en inconstitutionnalité
Société - Le président de la Cour constitutionnelle souligne l'importance du recours en inconstitutionnalité pour adapter les lois à la Constitution marocaine.
Mbaye Gueye - 17 janvier 2025DGSN-AJR: Plus de 10.000 avocats engagés pour défendre les agents
Société - pour garantir la sécurité des policiers la DGSN et AJR ont engagé plus de 10.000 avocats pour les défendre.
Mouna Aghlal - 16 janvier 2025L’intégration de l’année juive dans les célébrations marocaines : un pas vers l’équité culturelle
Tribune - Il est impératif d’intégrer la célébration du Nouvel An juif en tant que pilier de la mémoire collective marocaine.
Rédaction LeBrief - 16 janvier 2025Ménages : très faible amélioration de l’indice de confiance
Société - Selon le HCP, les perceptions des ménages marocains en 2024 reflètent une légère amélioration de la confiance malgré un contexte économique difficile, mais des inquiétudes majeures persistent.
Mouna Aghlal - 16 janvier 2025Les funérailles de Chama Zaz
Khansaa Bahra - 1 octobre 2020Héritage, la succession qui déchire
Société - L'heure n'est pas aux comptes, et pourtant les familles se divisent pour l'indivisible. Immersion dans un héritage déchirant.
Sabrina El Faiz - 9 novembre 2024Notes de route du Sahara
Société - Très impressionnante, l'histoire de sa vie fait d'elle un personnage romanesque. A son premier voyage dans le Sahara, Isabelle Eberhardt, reporter, voyageuse et aventurière, tombe amoureuse de cette terre et de ses gens.
Rédaction LeBrief - 4 avril 2024L’INDH : 18 ans après, quel bilan ?
Société - Lancé en 2005 par le roi Mohammed VI, l’Initiative nationale pour le développement humain souffle aujourd’hui ses 18 bougies.
Hajar Toufik - 18 mai 2023Busway de Casablanca : c’est parti !
Rédaction LeBrief - 1 mars 2024Nouvelles du Maroc
Société - À l'extrême ouest du Maghreb, tête de pont vers les Amériques, point de passage vers l'Europe par le détroit de Gibraltar, le Maroc est un carrefour d'influences unique au monde où se mélangent modernité et traditions.
Rédaction LeBrief - 1 avril 2024Le racisme expliqué à ma fille
Société - Un enfant est curieux. Il pose beaucoup de questions et il attend des réponses précises et convaincantes. C’est en m’accompagnant à une manifestation contre un projet de loi sur l’immigration que ma fille m’a interrogé sur le racisme.
Rédaction LeBrief - 22 mars 2024Bidonvilles, pourquoi y en a-t-il encore ?
Dossier - Ces habitats se concentrent dans les périphéries ou au sein de bidonvilles, où les efforts de résorption peinent à suivre.
Sabrina El Faiz - 30 novembre 2024