Pass vaccinal : nouvel appel au renforcement des mesures de contrôle

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La polémique du pass vaccinal est à nouveau sur le devant de la scène politique nationale. Cette semaine, les autorités ont appelé à renforcer le contrôle du pass vaccinal au niveau des administrations et des unités industrielles afin d’inciterdavantage les derniers quatre millions de Marocains non vaccinés à se diriger vers les centres de vaccination.
Dans une déclaration accordée à l’Économiste, Allal Amraoui, parlementaire du parti de l’Istiqlal (PI), exhorte à l’application rigoureuse du pass vaccinal. Ce dernier estime que la vaccination est le seul moyen d’éviter l’effondrement de nos hôpitaux et de revenir aux mesures de restrictions qui plomberont la reprise économique. «La campagne de vaccination est aujourd’hui presque à l’arrêt, tous les efforts déployés par notre pays, les acquis enregistrés et salués au niveau international sont menacés, nous devons agir et vite», lance-t-il. Il appelle également à l’application de façon rigoureuse du contrôle du pass vaccinal. «Aujourd’hui, au vu de l’évolution de la pandémie et ses retentissements récurrents sur notre vie à tous, je suis de plus en plus convaincu de l’opportunité d’imposer la vaccination», souligne le parlementaire.
Une stratégie de communication à revoir
Pour Jaâfar Heikel, professeur d’épidémiologie et spécialiste des maladies infectieuses, l’objectif d’atteindre l’immunité collective est primordial, mais les moyens et les arguments mis en place par le gouvernement pour y parvenir devraient être revus. «Je propose que des ambassadeurs de la bonne parole tels que les médecins et les élus de la commune soient mobilisés dans la sensibilisation des récalcitrants. Le ministère de la Santé a la capacité d’appuyer ces gens pour faire un travail de sensibilisation et convaincre les Marocains de l’importance de la vaccination», explique le professeur à la rédaction de LeBrief.ma.
Ce dernier précise également que le fait d’imposer aux gens le pass sanitaire en l’espace de 48 heures sans donner d’explications n’a pas servi le gouvernement. «Quand on fait de la politique publique, il vaut mieux convaincre que contraindre. La politique publique concerne la vie des gens, il faut donc la présenter de la manière la plus explicite possible», avance Heikel. Et d’ajouter :«on se retrouve aujourd’hui face àdes gens qui n’ont plus confiance en leur gouvernement. D’ailleurs, c’est le cas aussi pour le tourisme, les tours opérateurs internationauxne font plus confiance à la destination Maroc. Je pense qu’avant de prendre des mesures aussi importantes et capitales, il faut prendre le temps de les expliquer».
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Professeur Heikel note aussique quand le gouvernement essaye d’imposer une mesure, il ne peut s’attendre qu’à un effet boomerang. «Les Marocains ont adhéré à la campagne lancée par le roi Mohammed VI, mais lorsque vous décidez d’imposer un pass vaccinal alors que la situation épidémiologique ne l’exige pas, vous entrez dans un climat de tension. Les Marocains n’étaient pas des vaccino-sceptiques, nous avons fait d’eux des vaccino-sceptiques», soutient notre intervenant.
Des arrestations à Oujda pour falsification d’opérations de vaccination
Durant l’après-midi du mardi dernier, les éléments de la police judiciaire d’Oujda, en coordination avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), ont interpellé une infirmière âgée de 24 ans, pour son implication présumée dans une affaire de falsification des données relatives aux bénéficiaires des opérations de vaccination contre la Covid-19.
La DGST a préciséque la mise en cause a été arrêtée dans un dispensaire pour son implication dans l’alimentation de la base de données relative à l’opération de vaccination avec des données falsifiées en contrepartie de sommes d’argent variant entre 1.000 et 2.000 DH.
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Les enquêtes et investigations menées dans le cadre de cette affaire ont permis l’arrestation de trois autres complices, intermédiaires présumés dans la commission de ces actes criminels, a ajouté la même source. Les quatre suspects ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête judiciaire menée par le parquet compétent.
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