Santé : vers un développement optimal du secteur ?
Khaled Ait Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale © DR
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Intervenant ce mardi 4 mai lors de la séance de questions orales àla Chambre des conseillers, Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, a souligné que lesmesures «proactives prises par les pouvoirs publics, notamment l’interdiction des déplacements nocturnes pendant le mois de ramadan», ont permisle recul de la propagation de la Covid-19 dans le pays. Malgré le ralentissement du rythme de vaccination en raison de retard de livraison de doses vaccinales, le ministrea assuré que «la campagne nationale de vaccination contre le coronavirus se poursuit dans tout le Royaume, de façon fluide et exemplaire». De même, il a affirmé que grâce aux dispositifs sanitaires qu’il a instaurés de manière très précoce, le pays a su«protéger son système de santé de l’effondrement, à un moment où de nombreux pays ont encore du mal à obtenir les doses de vaccin nécessaires pour leurs populations». Lors de son allocution, Aït Taleb a précisé qu’assurer l’immunisationdes groupes vulnérableset contrôler davantage l’expansion de l’épidémie sont les défis majeurs auxquels fait désormais face le Royaume. Selon lui, vu le succès de sa réponse face à la crise sanitaire, le pays pourra dans les quelques mois à venirpréserver la santé des personnes à risque de plus de 55 ans et ainsi «éliminer les cas graves et les décès, afin de contrôler l’épidémie et d’atteindre ensuite l’immunité collective souhaitée».
Renforcer le système de Santé
Khalid Aït Taleb a également assuré que son ministère multiplie les efforts pour remédier aux limites du système de santé actuel, notamment la pénurie de personnel soignant. Il a expliqué qu’à ce jour, le Maroc est confronté à un manque de près de 32.000 médecins et 65.000 infirmiers età un déséquilibre dans l’affectation régionale des ressources humaines médicales. Aussi, il déplore «une disparité régionale de l’offre sanitaire», loin de satisfaire les besoins et les attentes des citoyens, ainsi qu’un «faible financement et un manque d’attractivité»dusecteur de la santé.
Pour pallier ces dysfonctionnements, le ministre a évoqué le programme de réforme du système de santé national mis en place par son département. Ce dernier ambitionne de promouvoir l’offre sanitaire en optimisant la dimension régionale, et ce, sur la base d’une carte sanitaire régionale, d’un plan médical régional, de l’amélioration des services des centres de santé et la maintenance des structures et des équipements. Dans le cadre de ce même programme, Aït Taleb soutient que le protocole de soins devra être respecté, mais aussi que le Maroc va s’ouvrir aux investissements étrangers et aux recrutements de médecins étrangers et davantage decompétences marocaines. Il a en plus insisté sur l’urgence du lancement de ce chantier de taille, notamment afin d’assurer la réussite de l’initiative royale de généralisation de la couverture sociale, qui concernera 22 millions de Marocains supplémentaires et dont la deadline a été fixé à 2026.
L’importance du partenariat public-privé pour la Santé
C’est d’ailleurs pour soutenir et accompagner le chantier de généralisation de la couverture sociale que l’épidémiologiste Jaafar Heikel et certains investisseurs ont décidé de créer des unités de soins dans différentes régions du Royaume. Le médecin a expliqué à nos confrères de TelQuel que ce projet de partenariat public-privé (PPP), dont Salaheddine Mezouar (ex-ministre et ex-patron des patrons) serait «conseiller des groupes d’investisseurs»,vise à élargir l’offre de soins du pays en construisantde nouveauxsites médicauxainsi qu’à gérerd’autresdéjà existants. La première unité devrait d’ailleurs voir le jour en juin. D’après Heikel, ces nouveaux sites«proposeront un package de service de soins minimum accessible à tous». Il estimeque l’État, le patient et le privé doivent contribuer ensemble à l’élaboration d’un système de santé, dont les services seront à la fois abordables et de qualité. L’expert recommande aussi de repenser le système de santé, son organisation et sa structure, de sorte à adapterl’offre de soin aux besoins de chaque région.
Bientôt des médecins cubains au Maroc ?
En raison de leurampleurpour le Royaume,l’initiative royale de généralisation de la couverture sociale et les mesures de la réforme du système de la santéont été au cœur de la réunion de Khalid Aït Taleb avecJavier Dómokos Ruiz, ambassadeur de Cuba au Maroc. En échangeant sur la décision du ministère de la Santé de solliciter des compétences médicales étrangères, le diplomate cubain a «réitérer la volonté du gouvernement cubain de partager ses expériences dans les domaines de la santé et de la biotechnologie au profit du peuple marocain».
Dans son édition du jour, Aujourd’hui le Maroc souligne que l’internationalisme médical de Cuba est une politique initiée par le pays depuis sa révolutionen 1959. Cette politique«consistant d’une part à envoyer du personnel médical à l’étranger et d’autre part à accueillir des étudiants en médecine et des patients à Cuba», explique le journal.Toutefois, la mobilisation de ces médecins n’est pas gratuite, car les pays hôtes doivent payer le gouvernement cubain pour leurs services et prestations. Cette démarche a d’ailleurs rapporté à cepays d’Amérique latine plus de 11 milliards de dollars en moyenne par an entre 2011 et 2015, et ce, grâce au déploiement de 50.000 médecins cubains dans 62 pays (24 pays d’Amérique latine et des Caraïbes, 27 d’Afrique subsaharienne, sept d’Asie orientale et du Pacifique, deux du Moyen-Orient et d’Afrique de l’Est, ainsi qu’en Russie et au Portugal).
Enfin, si le Maroc venait à accepter l’offre de Cuba, il est sûrqu’il pourra profiter de la vaste expérience de ce pays en matière de services médicaux.
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