La Bourse en zone de turbulences

Avatar de J.R.Y
Temps de lecture :

La Bourse en zone de turbulences

A
A
A
A
A

La Bourse est très animée ces derniers jours. Après le «bain de sang» ce lundi (une cinquantaine de valeurs dans le rouge), l’indice affichait une hausse de plus de 5,45% à la clôture ce mardi. Le coronavirus et le plongeon du prix du pétrole créent beaucoup d’incertitudes, mais la réaction du marché est disproportionnée. En cas de ralentissement mondial, tous les secteurs ne seront pas touchés de la même façon. Or, les investisseurs sur le marché casablancais ne font pas de distinction entre les secteurs. Dans le même temps, le silence des entreprises ne les rassure guère.

Un marché très animé

Le Masi affichait une hausse de plus de plus de 5,45% ce mardi soir après le «bain de sang» de la session de la veille durant laquelle l’indice a dévissé de 5,82%. Ce rebond significatifse base tout de même sur un volume d’échange de 284 millions de DH (la moyenne quotidienne se situe autour de 150 millions de DH). Sur les six séances précédentes, le Masi avait chuté de 12% sur un volume global de 1,4 milliard de DH.

Le marché est très animé ces derniers jours, mais, pas dans le sens souhaité. Le mouvement de panique qui s’est accentué lundi est lié aux craintes de l’impact de l’épidémie coronavirus sur l’économie. Par ailleurs, la guerre des prix entre l’Arabie Saoudite et la Russie a entrainé le plongeon des cours du pétrole, accentuant l’onde de choc sur les marchés, même à Casablanca.

Des investisseurs en manque de cohérence et d’information

Cependant, la réaction des investisseurs semble disproportionnée. Certes, le Maroc n’est pas un îlot isolé du reste du monde. Même s’il arrive à limiter la propagation du virus, il peut être touché indirectement si ses principaux partenaires économiques le sont, principalement la France et l’Espagne, les deux premiers fournisseurs et clients du Royaume. Tous les secteurs ne seront pas touchés de la même façon par un ralentissement de l’économie mondiale. Or, dans la réaction des investisseurs en bourse, on voit bien qu’il n’y a pas de discernement entre les secteurs. Aucun n’est épargné par la baisse des cours. Hier, une cinquantaine de valeurs ont clôturé dans le rouge.

Sur les places européennes, où la moindre information a des répercussions importantes sur les prix des actifs, ce sont surtout la cotation des pétroliers et des transporteurs aériens qui ont alimenté la chute des marchés. Plusieurs confrères relèvent que ce sont les étrangers et les personnes physiques qui tirent le volume d’échanges vers le haut sur le marché actuellement. Malheureusement pour l’aérien, la bonne nouvelle liée à la baisse du cours du pétrole est contrebalancée par les pertes de chiffre d’affaires dues à la suspension de plusieurs lignes en raison du coronavirus.

Les investisseurs-personnes physiques sont plus sensibles aux fluctuations du marché que les institutionnels mieux outillés. Toutefois, dans ce vent de panique qui s’est accentué depuis le début du mois, les entreprises ne fournissent pas beaucoup d’informations pour rassurer les investisseurs ou même leurs clients sur les dispositions à prendre pour traverser cette zone de turbulences. En matière de communication, il y a encore des gisements de progrès pour les entreprises cotées.

Dernier articles
Les articles les plus lu
La Fondation Al Mada et l’INPT inaugurent un Master Data & IA unique au Maroc

Économie - La Fondation Al Mada et l’INPT dévoilent à Rabat un Master unique en Data et Intelligence Artificielle.

Ilyasse Rhamir - 6 octobre 2025
Manifestations de la « GenZ 212 » : la Confédération des TPE-PME réclame l’indemnisation des entrepreneurs sinistrés

Économie - La Confédération des TPE-PME réclame l’indemnisation urgente des petits entrepreneurs victimes des violences ayant émaillé les manifestations de la « GenZ 212 », alertant sur les lourdes pertes matérielles et leurs répercussions économiques et sociales.

Hajar Toufik - 5 octobre 2025
Bourse de Casablanca : un nouveau programme pour propulser les industries

Economie - La Bourse de Casablanca lance un programme stratégique pour booster les industries marocaines avec ses partenaires clés.

Mouna Aghlal - 3 octobre 2025
Saham Bank reçoit sa première notation internationale

Une notation internationale pour Saham Bank, symbole de confiance et de solidité dans le paysage bancaire marocain.

Rédaction LeBrief - 3 octobre 2025
Aéronautique au Maroc : quel manque à gagner face aux investissements ?

Economie - Plongée dans une table ronde sur la culture industrielle aéronautique et ses défis stratégiques.

Mouna Aghlal - 3 octobre 2025
OMPIC : plus de 65.000 entreprises créées en sept mois 

Economie - Le tissu entrepreneurial marocain s'élargit avec 65.754 nouvelles entreprises selon l'OMPIC en seulement sept mois.

Mouna Aghlal - 2 octobre 2025
Voir plus
Visa Schengen : le cauchemar européen à prix d’or

Dossier - Entre les délais interminables, les coûts exorbitants et les parcours semés d’embûches, obtenir un visa Schengen c’est devenu…

Sabrina El Faiz - 26 juillet 2025
Coût, impact… tout savoir sur la nouvelle LGV Kénitra-Marrakech

Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.

Hajar Toufik - 25 avril 2025
Où en est l’avancement du gazoduc Nigeria-Maroc ?

Économie - Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc progresse : 13 pays engagés, signature intergouvernementale à venir et lancement d’un premier tronçon entre Nador et Dakhla.

Hajar Toufik - 14 juillet 2025
BTP : le Maroc bétonne ses règles

Dossier - Pas d’attestation, pas de chantier. C’est simple, non ? Pas de couverture décennale, pas de livraison. N'y réfléchissons pas trop !

Sabrina El Faiz - 19 juillet 2025
Ces Marocains qui s’endettent pour les vacances

L’endettement pour les vacances est devenu, chez beaucoup, une évidence presque banale. On ne s’en vante pas forcément, mais on ne s’en cache plus.

Sabrina El Faiz - 2 août 2025
Pourquoi le Maroc ne croit pas en son tourisme rural ?

Dossier - La vérité, c’est que le tourisme rural n’a jamais été considéré comme un projet national. Il n’est ni stratégique, ni prioritaire. Et pourtant, il concentre tout ce que le Maroc pourrait offrir de plus noble.

Sabrina El Faiz - 30 août 2025

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire