Tomates : Azura se défend face aux critiques des producteurs français

Mbaye Gueye
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Azura se défend face aux critiques françaisIllustration © DR

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Le leader des tomates cerise marocaines, Azura se trouve sous le feu des critiques des producteurs français, accusés de mener une campagne de dénigrement à leur encontre. Cette entreprise, qui approvisionne les supermarchés européens avec ses barquettes de tomates à 99 centimes d’euro, dénonce fermement ces attaques qu’elle juge injustifiées.

L’entreprise, fondée en 1988 se présente comme un «groupe familial franco-marocain». Azura affiche un chiffre d’affaires annuel de 500 millions d’euros et emploie 18.000 personnes, principalement au Maroc. Basée en France et ses opérations au Maroc, Azura fait face à une résistance particulièrement vive dans l’Hexagone, où les agriculteurs ont utilisé les manifestations pour dénoncer ce qu’ils perçoivent comme une concurrence déloyale.

Les tensions ont atteint leur paroxysme lorsqu’une alliance syndicale française a lancé une campagne de collage d’étiquettes «origine Maroc» sur les barquettes d’Azura, arguant que l’indication était trop discrète. En réponse, Abir Lemseffer, directrice générale adjointe d’Azura, a affirmé lors d’un point presse à Paris que l’entreprise respecte scrupuleusement toutes les régulations en vigueur.

L’une des principales critiques des producteurs français concerne le libre-échange avec l’Union européenne, qui permet aux tomates marocaines de bénéficier de certains avantages douaniers. Malgré l’existence d’un quota, souvent dépassé, Azura affirme payer huit millions d’euros de droits de douane chaque année en France. L’entreprise a aussi souligné son engagement envers les règles du commerce international.

En ce qui concerne l’environnement, Azura se défend également des accusations selon lesquelles sa culture intensive de tomates aggraverait la crise de l’eau au Maroc, un pays confronté à une sécheresse persistante. L’entreprise assure utiliser de l’eau de mer dessalée pour irriguer ses cultures à Agadir et envisage d’étendre cette pratique à Dakhla dès qu’une infrastructure de dessalement sera opérationnelle.

Malgré ces défenses, la stigmatisation persistante de la provenance marocaine des tomates cerise reste un point de friction majeur. Azura critique vivement cette focalisation sur l’origine géographique des produits plutôt que sur la qualité ou la conformité aux normes sociales et environnementales.

En conclusion, Azura se bat contre ce qu’elle perçoit comme une injustice dans le traitement médiatique et politique en France. Pour l’entreprise, la transparence et le respect des normes constituent des priorités essentielles, même face à une concurrence intense et à des critiques sévères émanant de ses homologues français.

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