À quelques jours du vote de la résolution 2025 du Conseil de sécurité des Nations unies, le dossier du Sahara revient au cœur de la diplomatie internationale.

Dans un entretien exclusif accordé à Sky News Arabia, le conseiller spécial du président américain pour les affaires arabes et africaines, Massad Boulos, a réaffirmé la position claire et optimiste de Washington : la solution finale doit se fonder sur le plan d’autonomie sous souveraineté du Maroc.

Un optimisme affiché à la veille d’un vote crucial

Pour Massad Boulos, les États-Unis nourrissent un « optimisme réel » quant à la conclusion d’un règlement définitif de la question du Sahara. Selon lui, « lorsqu’il y aura un règlement durable de cette question, le différend entre l’Algérie et le Maroc deviendra beaucoup plus facile à résoudre ».

Le diplomate américain a souligné que la date du jeudi 30 octobre, correspondant au vote de la résolution 2025 au Conseil de sécurité, représente une étape décisive. Washington, a-t-il ajouté, « travaille avec tous les partenaires et alliés, en particulier le Maroc et l’Algérie, pour parvenir à une résolution qui satisfasse autant que possible tous les acteurs… même si nous savons que ce n’est pas facile de satisfaire tout le monde ».

Le plan d’autonomie, pierre angulaire du processus

Revenant sur la position américaine, Massad Boulos a tenu à rappeler que la reconnaissance par Donald Trump de la souveraineté du Maroc sur son Sahara reste inchangée.

« La souveraineté du Maroc sur son Sahara, pour Trump et Washington, n’est pas remise en question. Nous considérons que la proposition marocaine sur le Sahara est le meilleur projet », a-t-il insisté.

Il a salué le rôle du roi Mohammed VI, soulignant que le souverain « a décidé que nous sommes capables de parvenir à une solution définitive et rapide ». Pour Boulos, le plan d’autonomie marocain représente une base « constructive » et « réaliste » pour sortir de l’impasse diplomatique.

Vers un langage commun au Conseil de sécurité

Le conseiller spécial du président américain a également révélé que les États-Unis s’efforcent, au sein du Conseil de sécurité, de « trouver un langage qui rapproche les points de vue autant que possible », évoquant même une « phase 2 »visant un règlement global entre le Maroc et l’Algérie.

« Toutes les questions sont ouvertes à discussion, notamment celle du renouvellement du mandat de la MINURSO », a-t-il précisé, laissant entendre que Washington souhaite une approche plus intégrée du processus.

L’entretien de Massad Boulos traduit un renforcement de l’engagement américain dans le dossier du Sahara. En insistant sur l’importance de la résolution à venir et sur le dialogue entre Rabat et Alger, les États-Unis apparaissent comme un acteur clé pour sortir le processus onusien de sa stagnation.