Investissement régional : la montée en puissance des CRI
Le ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Karim Zidane et le président de la CGEM, Chakib Alj le 11 mars à la CGEM © LeBrief
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C’est l’un des messages forts de la réunion du Conseil d’administration de la CGEM, tenue ce 11 mars à Casablanca. Un événement qui a, d’ailleurs, été marqué par la présence du ministre délégué à l’Investissement, Karim Zidane, venu exposer les derniers développements de la réforme législative et réglementaire qui encadre cette transformation.
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La loi 22-24, récemment adoptée, modifie le fonctionnement des CRI. Désormais, les projets d’investissement inférieurs à 250 millions de dirhams relèvent d’une gouvernance déconcentrée, avec des conventions validées au niveau régional. Le directeur du CRI préside désormais la CRUI, renforçant ainsi l’ancrage décisionnel local. À cela s’ajoutent des prérogatives élargies : suivi post-investissement, animation territoriale, référentiel foncier régional, gestion de la data économique…
Pour Zidane, il s’agit d’un changement de modèle : « Le CRI ne doit plus être une simple porte d’entrée administrative. Il doit devenir le véritable gestionnaire de la politique d’investissement régionale, capable d’identifier les gisements de croissance et d’accompagner les porteurs de projet ».
Les chiffres donnent corps à cette ambition. Sur les 191 projets validés dans le cadre de la nouvelle Charte, près de 50% des investissements sont situés hors de l’axe Casablanca-Tanger, couvrant 45 provinces dans les 12 régions du pays.
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Mais la réussite de cette régionalisation dépendra aussi de la capacité des CRI à répondre aux attentes du tissu entrepreneurial local. Comme l’a rappelé Chakib Alj, président de la CGEM, la simplification du parcours de l’investisseur, l’unification des procédures et la réduction des délais sont autant de conditions indispensables pour que cette dynamique s’enracine dans les territoires.
Avec des feuilles de route régionales déjà en cours de déploiement, la régionalisation de l’investissement n’est plus un slogan. C’est un plan concret de transformation, à condition de lui accorder les moyens humains, techniques et politiques de son efficacité.
Investissement privé : le Maroc accélère le tempo
C’est un pari assumé, porté par une volonté politique claire : hisser l’investissement privé au rang de principal moteur de la croissance marocaine.
Devant les administrateurs de la CGEM et plusieurs dirigeants d’entreprises, Chakib Alj a souligné que « Le Maroc se donne les moyens de ses ambitions ». Et pour cause, L’objectif fixé par la nouvelle Charte de l’investissement est d’atteindre 550 milliards de dirhams d’investissement privé entre 2022 et 2026. Une cible qui semble désormais à portée de main. À ce jour, 326 milliards de projets ont déjà été validés, dont 120 milliards rien qu’en 2024, soit une progression de 20% par rapport à l’année précédente.
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« La nouvelle Charte de l’investissement porte ses fruits. Nous avons approuvé 191 projets d’investissement, générant quelque 150.000 emplois directs et indirects à l’échelle nationale », explique le ministre délégué chargé de l’Investissement lors de la réunion. La diversité sectorielle (automobile, agroalimentaire, énergies renouvelables, chimie, tourisme…) et l’ouverture géographique des projets dans les douze régions du pays, vont dans ce sens.
Le pari est lancé. Reste à le tenir.
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