Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Politique / Le projet de loi sur la légalisation du cannabis adopté, Benkirane démissionne

Le projet de loi sur la légalisation du cannabis adopté, Benkirane démissionne

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Après deux reports consécutifs, le projet de loi portant usages licites du cannabis a été finalement adopté ce jeudi par le Conseil de gouvernement. Ce texte qui légalise notamment le cannabis pour usage médical prévoit la création d’une agence qui prendra en charge l’achat de la plante chez les agriculteurs et sa revente aux sociétés de transformation.

Temps de lecture : 4 minutes

Le projet de loi portant usages licites du cannabisvient de passer le cap du Conseil de gouvernement. L’adoption de ce projet de loi a été annoncée ce jeudi par le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, Said Amzazi lors d’un point de presse à l’issue du Conseil. Le projet de loi devrait ainsi être soumis au Parlement pour son adoption définitive.

Le projet prévoit également la création d’une agence nationale qui aura pour mission de prendre en charge l’achat et la revente de cette plante. L’agence sera l’unique interlocuteur pour l’achat du cannabis auprès des agriculteurs et sa revente aux sociétés de transformation nationales et internationales. Elle sera également l’unique structure à délivrer des autorisations pour cultiver cette plante, mener des missions d’inspection et prendre des mesures disciplinaires contre ceux qui enfreindraient la future législation.

Lire aussi :La légalisation du cannabis vue par la presse nationale

Ce texte avait fait beaucoup de bruit du côté du Parti de la justice et du développement (PJD). L’ex-secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane avait même menacé de démissionnerdu parti au cas où ce projet devait être adopté.

D’après certaines sources médiatiques, le chef du gouvernement Saad Dine El Otmani a rendu récemment visite à Benkirane chez lui à Rabat pour lui expliquer les contours de l’adoption du projet de loi concernant l’usagedu cannabis. Le secrétaire généraldu PJD aurait profité de la même occasion pour essayer de “décourager” son prédécesseur au sein du parti de présenter sa démission du parti. En vain. Ce jeudi, Benkirane a publié un message sur son compteFacebook dans lequel il annonce la suspensionde ses relations avec Saad Dine El Otmani, El MostafaRamid, Lahcen Daoudi, Abdelaziz Rabbah et Mohamed Amekraz et confirme sa démission de son poste au PJD.

?????

Publiée par ???? ????? ??? ????? – Abdelilah Benkiran? surJeudi 11 mars 2021

Cannabis : des bienfaits avérés

Le cannabis à usage thérapeutique ou médical est autorisé dans de plus en plus de pays à travers le monde. Parmi les pays qui ont autorisé la légalisation du cannabis pour usage médical, on retrouve : le Canada, l’Australie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, l’Allemagne, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la République tchèque, la Roumanie, la Finlande, le Chili, la Colombie, Israël et 23 États des États-Unis.

Les études sur l’efficacité ducannabis dans les cas sévères ont montré des résultats positifs. Il s’est avéré que le cannabis a une capacité à stimuler l’appétit et à réduire les effets secondaires liés aux chimiothérapies. Il préviendrait également contre les crises d’épilepsie, serait utile contre la dépression, contre les douleurs chroniques, contre les tremblements de la maladie de Parkinson, il limiterait également la progression de la maladie d’Alzheimer, serait efficace contre les douleurs de la sclérose enplaques, contre le glaucome et aurait des priorités anticancers.

Lire aussi :Légalisation du cannabis : une démarche qui rapporterait gros

Des études qui ont poussé l’Organisation des Nations Unies (ONU) en décembre 2020 à retirer le cannabis de la catégorie des “stupéfiants à risque”. En effet, depuis 1961, le cannabis figurait parmi les drogues mortelles et toxicomanogènes telles que l’héroïne et les drogues dures (cocaïne, ecstasy, etc.). Finalement, 53 États membres de la Commission des stupéfiants des Nations Unies ont voté pour retirer le cannabis de cette liste. Mission accomplie.

Après son adoption au Conseil de gouvernement, le dossier débarque désormais au Parlement. Le projet passera sous la loupe des députés et des conseillers. Si leur vote est favorable, le projet de loi sera officiellement publié au Bulletin officiel et la machine se mettra en marche.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

18e Congrès de l’Istiqlal : vers une nouvelle dynamique politique et idéologique

La commission préparatoire du 18e congrès du Parti de l'Istiqlal est en pleine effervescence avec la réception de 107 demandes de candidatur…

Rapport SIPRI : le Maroc réduit ses dépenses militaires

Le très attendu rapport de l'nstitut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) vient d'être publié. L'institut spécialise …

Sahara : le blocage politique et l’implication algérienne discutés au Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni mardi à huis clos pour examiner les derniers développements dans le dossier du Sahara. La réunio…

Parlement : les enjeux de la session du printemps

L’ouverture de la deuxième session de l’année législative 2023-2024 a vu la réélection du candidat du Rassemblement national des indépendant…

Maroc-Belgique : un socle solide pour une coopération multidimensionnelle

La Haute commission mixte de partenariat entre le Maroc et la Belgique a tenu sa 3e réunion ce lundi 15 avril 2024 à Rabat, sous la coprésid…

Retour de Donald Trump, good or bad pour le Maroc ?

‘’You’re fired !’’…  Pas vraiment. L’aura Donald Trump pèse sur les Américains. Le showman semble à nouveau engagé dans la course à la prési…

Maroc-France : une nouvelle page de coopération s’ouvre

Hier, la quiétude régnait à Casablanca, enveloppée dans une fraîcheur inattendue et un épais brouillard, typiques des derniers jours du Rama…

L’UNTM et la Confédération des TPE-PME absentes du dialogue social

Alors que le 1er mai se profile, une question se pose avec insistance : les syndicats réussiront-ils à faire valoir leurs revendications, no…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire