Sortie de la liste grise des paradis fiscaux : un grand atout pour le Maroc
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La bonne nouvelle, enfin ! Après avoir été maintenu dans la liste grise en février et en octobre 2020, le Maroc sort enfin de la liste grise de l’Union européenne (UE) des paradis fiscaux. Cette sortie constitue un aboutissement pour un pays qui a fourni plusieurs efforts depuis 2018 sur ses différentes lois de Finances afin de se conformer aux règles de la fiscalité internationale.
Le ministère des Finances salue cette décision
Le ministère des Finances a salué la décision de l’UE. «Ce développement témoigne que les réformes entreprises par le Royaume en matière fiscale sont en ligne avec les conditions de l’UE et aux normes internationales. Il témoigne également de la coopération positive entre les autorités marocaines et européennes sur ce sujet», note le département de Mohamed Benchaâboun.
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De son côté, La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) souligne que cette avancée représente «un nouvel atout pour l’attractivité du Maroc en termes d’investissements étrangers et un appui aux entreprises marocaines pour nouer des partenariats économiques avec leurs homologues européens dans les règles de la bonne gouvernance». La CGEM souligne également que cette décision ouvrira les portes à l’économie nationale pour se développer selon les normes internationales.
Prochain objectif, se maintenir au vert
Maintenant que le Royaume est sorti de la liste grise. Il faut tâcher de se maintenirdans la zone verte. Le journal Les Inspirations éco souligne dans son éditorial du mardi 23 février 2021 que «le grand challenge, aujourd’hui, est celui de préserver ce statut, voire d’en renforcer les fondements. Pour cela, il est indéniable que latant attendueréforme fiscale devra être bouclée et les équations non encore éludées, découlant des recommandations des Assises de la fiscalité, devront être résolues. La gouvernance fiscale porte sur un processus global et ne peut être scrutée selon une approche sélective», estime le quotidien qui ajoute que notre pays peut enfin montrer patte blanche pour ce qui est de la transparence fiscale.
Contacté par LeBrief, Mohamadi Rachdi El Yacoubi, Président du Cercle des fiscalistes du Maroc (CFM) souligne que «Notre pays a engagé des réformes en ligne avec les conditions de l’UE et les standards internationaux. Mais qu’en est-il de notre marge de manœuvre future en termes d’utilisation du système d’incitation fiscal ? Si le Maroc souhaite encourager des activités intensives en main-d’œuvre ou mettre en place des actions améliorant la productivité, la compétitivité, l’investissement, la R&D et autres activités liées à l’économie du savoir (biotechnologies, robotique et intelligence artificielle), peut-il user des incitations fiscales sans risque d’être affiché une autre fois sur la liste grise ?», s’interroge le président du CFM.
Mohamadi RachdiEl Yacoubi se demande également «Pourquoi des pays comme l’Irlande, la Grèce, le Portugal usent de ce levier fiscal pour développer leurs économies sans aucun problème de conformité internationale et pourquoi un pays comme la France offre un pack fiscal qui défie toute concurrence, dédié aux zones de revitalisation rurale (ZRR) ?»
Deux pays quittent également la liste grise
À côté du Maroc, deux autres pays ont quitté la liste grise, il s’agit de la Namibie et Sainte-Lucie. Sur la dernière actualisation établie par l’UE, neuf pays figurent toujours dans cette liste grise. Il s’agit de l’Australie, la Barbade, le Botswana, le Swaziland, la Jamaïque, la Jordanie, les Maldives, la Thaïlande et la Turquie. Quant à la liste noire, elle comprend 12 îles : les îles Samoa américaines, Anguille, la Dominique, les Fidji, Guam, Palau, le Panama, Samoa, les Seychelles, Trinidad et Tobago, Vanuatu et les Îles vierges américaines.
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