Les partisans de Trump se sont battus dans la soirée du mercredi 6 janvier avec la police du Capitole, puis ont pénétré de force dans le bâtiment, brisant les fenêtres et escaladant les murs extérieurs. L’objectif de cette prise d’assaut était de faire annuler la défaite du président Donald Trump lors de la récente élection présidentielle américaine, et de forcer le Congrès à suspendre la certification des résultats donnant le démocrate Joe Biden victorieux. Plusieurs officiers ont été blessés lors de ces affrontements et les gardes nationaux de plusieurs États voisins ont été mobilisés pour contrôler la situation.
Selon la police de Washington, quatre personnes sont mortes pendant ce siège, et plus de 50 personnes ont été arrêtées. Cette «insurrection» est intervenue après que Trump a déclaré au cours de la même journée lors d’un rassemblement qu’il ne «concéderait jamais» l’élection de 2020. Il a exhorté ses partisans à se rassembler au Capitole pour soutenir les législateurs républicains qui ont juré de contester la victoire du président élu Joe Biden.
Alors que les partisans de Trump assiégeaient le Capitole, Biden a de son côté demandé au milliardaire républicain de dénoncer ces actes de vandalisme à la télévision nationale. Ce dernier a finalement fait une déclaration par le biais d’une vidéo enregistrée pour appeler ces sympathisants à faire preuve de civilité et de rentrer chez eux, en ajoutant : «Nous vous aimons. Vous êtes très spéciaux». Mais, vu qu’il a également clamé dans cet enregistrement que les élections de 2020 sont frauduleuses, Facebook, Twitter et YouTube ont retiré ladite vidéo de leurs plateformes. Twitter a même annoncé que le compte de Trump serait bloqué pour les 12 prochaines heures et l’a menacé d’une «suspension permanente». Facebook a quant à lui bloqué le compte du républicain pendant 24 heures.
Par ailleurs, la maire de Washington a ordonné mercredi un couvre-feu à 18h locale (23h GMT) dans la capitale fédérale. Ce couvre-feu doit durer jusqu’à 6h locales (11h GMT) ce jeudi, a annoncé la mairesse Muriel Bowser dans un communiqué publié sur Twitter, en précisant que les travailleurs essentiels ainsi que les journalistes en sont exemptés.