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La Première ministre britannique Theresa May s’est défendue contre les pressions exercées ce jeudi par les législateurs du Parti conservateur exigeant qu’elle fixe une date pour sa démission, se donnant quelques semaines supplémentaires pour essayer de débloquer l’impasse Brexit en Grande-Bretagne.
Mais elle a accepté de présenter une échéance pour son départ le mois prochain, laissant entrevoir que la Grande-Bretagne aura un nouveau Premier ministre avant son retrait de l’Union européenne – prévu pour le 31 octobre prochain.
Les dirigeants d’un puissant comité qui supervise les courses à la direction du Parti conservateur se sont réunis en mai pour exprimer la frustration croissante dans les rangs des partis quant à son refus de préciser une date pour son départ après avoir échoué à faire sortir la Grande-Bretagne de l’UE avant la date originale de la fin du Brexit, soit le 29 mars dernier.
Les membres de l’organisme, connu sous le nom de Comité de 1922, ont menacé May d’un défi de leadership si elle ne démissionne pas.
Le président de la commission, Graham Brady, a déclaré après la réunion « franche » que May souhaite reporter la date de son départ jusqu’au prochain vote du Parlement, prévu le 3 juin, relatif au projet Brexit.
Le successeur de May sera choisi dans le cadre d’une course à la direction d’un parti où tout législateur conservateur peut se présenter. Le gagnant deviendra chef du parti et Premier ministre sans avoir recours à des élections générales.
May a survécu à un vote de défiance mené par ses collègues du parti en décembre et, selon les lois conservatrices, elle ne peut faire face à un nouveau défi qu’un an plus tard. Certains législateurs ont fait pression pour que ces dispositions soient modifiées afin de permettre un nouveau vote des dirigeants favorable à May dès le mois de juin.
Les conservateurs pro-Brexit sont furieux que la Grande-Bretagne n’ait pas encore quitté l’UE, presque trois ans après que les électeurs aient approuvé le Brexit par référendum. Beaucoup blâment May pour cette impasse et veulent qu’elle soit remplacée par un leader plus pro-Brexit comme l’ancien ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson.
Johnson a déclaré lors d’un séminaire d’affaires ce jeudi : « bien sûr, je vais me lancer » lorsque le processus pour remplacer May comme chef conservateur sera officiellement enclenché. Plusieurs membres du Cabinet de May ont également entamé des campagnes pour la direction non officielle.
May fait remarquer qu’elle a conclu un accord de divorce avec l’UE, mais il a été rejeté à trois reprises par le Parlement, même par les législateurs qui ont soutenu le Brexit dans le référendum.
May a déclaré qu’elle se retirera dès qu’un accord Brexit sera approuvé et qu’elle cèdera la place à un nouveau dirigeant pour guider le Royaume-Uni dans la prochaine étape du processus, qui déterminera les relations futures du pays avec l’UE.
Le départ du Royaume-Uni de l’UE, prévu pour le 29 mars dernier, a été reporté au 31 octobre afin que des politiciens britanniques puissent débloquer la situation.
May prévoit de tenter une quatrième fois d’obtenir l’appui des législateurs pour les conditions du Brexit en soumettant un projet de loi sur les accords de retrait au vote au début de juin. Elle dit que si le projet est adopté, la Grande-Bretagne pourrait quitter l’UE en juillet, bien avant l’échéance d’octobre fixée par le pays.
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