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Covid-19 : les établissements privés lèvent la voix

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Suite à l’appel de la Fédération marocaine de l’enseignement et de la formation privés (FMEFP) et l’Alliance de l’enseignement privé au Maroc, les propriétaires des établissements privés observent une grève nationale ce mardi. Plus de 2500 établissements prennent part à ce mouvement. Ces derniers dénoncent le manque de soutien de l’État au moment où le secteur vit sa pire crise financière.

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Après trois mois de souffrance, les établissements privés ont décidé d’agir. Ce mardi, une grève est observée par les professionnels du secteur sur l’ensemble du territoire national. Plus de 2500 établissements y participent. Organisée par la Fédération marocaine de l’enseignement et de la formation privés (FMEFP) et l’Alliance de l’enseignement privé au Maroc, cette grève vise à sensibiliser contre le risque qu’encourt la pandémie sur les établissements privés. Des risques qui pourraient mener jusqu’à la faillite de centaines, voire de milliersd’écoles.

Concrètement, les représentants du secteur dénoncent le manque de soutien de l’État aux écoles privées au moment où ces dernières vivent leur pire crise financière, et craignent des faillites en cascade d’ici la prochaine rentrée, rapporte le journal l’Économiste.Les écoles privées se demandent aussi pourquoi elles ont été exclues de la liste des activités dont les employeurs sont considérés en difficulté en raison de la pandémie du Covid-19, alors qu’un nombre important d’entreprises privées ont pu en profiter.

Le ministère de l’Éducation nationale avait expliqué ce choix début juin par le fait que «la majorité des établissements ont assuré la continuité pédagogique par l’enseignement à distance, et ont continué à facturer leurs prestations». De son côté, le ministre du Travail, Mohamed Amekraz, avait dénoncé des «actes de fraudes»de certains établissements, qui «ont déposé des déclarations en mars alors qu’elles avaient été payées au début du mois».

Pour leur part, les établissements privés du primaire-secondaire affirment avoir fait face à de véritables problèmes financiersdurant le 3e trimestre de l’année scolaire 2019-2020. La grande majorité des parents d’élèves ont refusé de s’acquitter des frais de scolarité durant cette période.

Aujourd’hui, les propriétaires des écoles privées lancent un appel au chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, lui demandant d’ouvrir le dialogue entre les différentes parties prenantes en vue de mettre en œuvre un plan d’urgence pour le secteur avant la prochaine rentrée scolaire.

Un service d’urgence pour les bacheliers

Dans un communiqué, la Fédération marocaine de l’enseignement et de la formation privés (FMEFP) et l’Alliance de l’enseignement privé au Maroc ont souligné qu’un service de permanence a été instauré en faveur des bacheliers et de leursfamilles avant la date de cette épreuve, prévue début juillet.

Les représentants des écoles privées exigent «de ne pas sous-estimer les efforts qui ont été fournis pour assurer le succès de l’enseignement à distance» et de prendre en compte la participation des écoles privées aux efforts d’amélioration du contenu des formations, rapporte le quotidien Les Inspirations éco.

Les derniers chiffres de l’Atlas territorial de l’enseignement privé au Maroc, réalisé par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, révèlent que le privé représente 16,7% du nombre total des écoles dans le primaire, 9,2% dans le secondaire et 7,1% dans le supérieur. L’enseignement préscolaire affiche également une forte présence du secteur privé, avec 24,8% des effectifs encadrés annuellement, soit près du quart de l’ensemble des effectifs.

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