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Lancement de la nouvelle génération de la Carte nationale d’identité électronique

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L’introduction de la nouvelle génération de la Carte nationale d’identité électronique marocaine (CNIE) vise à offrir aux citoyens une carte intelligente, sécurisée et pratique, qui protège et renforce leur identité numérique. C’est en tout cas ce qu’a affirmé Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, lors de son intervention du mercredi 17 juin, devant la Commission de l’intérieur, des collectivités territoriales et de la politique de la ville à la Chambre des représentants. Cependant, alors qu’il vantait les mérites de la CINE, dans le cadre du projet de loi 04.20, certains internautes et parlementaires ont dénoncé l’absence de la langue amazighe sur cette Carte.

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S’exprimant le mercredi 17 juin au Parlement, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a profité de l’occasion pour présenter le projet de loi 04.20portant surla nouvelle génération de Cartes nationales d’identité électronique (CNIE). Il a souligné, devant les membres de la Commission de l’intérieur, des collectivités territoriales et de la politique de la ville à la Chambre des représentants, que cette CNIE vise à lutter contre la fraude et l’usurpation d’identité, et que ses caractéristiques la rendent plus sûre et fiable, rapporte Le Matin dans son édition du vendredi 19 juin. Le ministre a surenchéri en indiquant que cette nouvelle Carte d’identité «sera l’une des pièces maîtresses de la stratégie de digitalisation gouvernementale et un des principaux outils du renforcement de l’identité numérique des citoyens». Il a expliqué aux députés que ce nouvel outil va de pair avec la vision du développement numérique du royaume et permettra aux Marocains de bénéficier en toute sécurité des services digitaux des institutions publiques et privées, tout en protégeant leurs données personnelles.

Un nouveau projet de loi pour encadrer la CNIE

Maroc Hebdo précise dans son édition du jour que le projet de loi 04.20encadrant la CINE vient remplacer la loi 35.06 de la Carte d’identité nationale (CIN). Ledit texte de loi a été amendé de sorte à enrichir les dispositions législatives relativesaux nouvelles fonctionnalités de la Carte nationale d’identité électronique, notamment dans le domaine numérique. Le journal explique que ce projet de loi prévoit d’octroyer la CNIE aux adolescents à l’âge de 16 ans, au lieu de 18 ans.Les mineurs aussi peuvent obtenir cette identification, mais seulementà lademande de leurs représentants légaux, et avec une obligation de renouvellement à l’âge de 12 ans pour l’enregistrement des empreintes digitales. En outre, Laftit a soutenu que les caractéristiques de la CINE comprendront la lecture électronique via un simple lecteur standard, dont un scanner ou des téléphones portables supportant la technologie NFC, afin de protéger la vie privée des citoyens contre les erreurs de saisie. Ladite Carte disposera d’un code pin, comme les cartes bancaires, qui protégera son propriétaire contre toute utilisation exogène en cas de vol ou de perte.

Une innovation 100% marocaine

«Fabriquée en polycarbonate, matériau solide connu pour sa durabilité», la nouvelle Carte nationale d’identité électronique est une création purement marocaine, rapporte H24Info. Elle a été conçue grâce à une étude approfondie d’un ensemble de nouvelles technologies relevantdu domaine digital, afin de répondre au mieux aux attentes et aspirations des citoyens en matière numérique. La même source ajoute, en citant le département de l’Intérieur, que lesMarocains ne sont pas tenus de changer leur CIN tant qu’elle est valable, et cemalgré le lancement de la nouvelle génération de CNIE, à moins qu’ils ne préfèrent bénéficier des avantages de cette dernière.

Toutefois, l’introduction de cette nouvelle Carte d’identité a très vite suscité une nouvelle polémique. En effet, après l’annonce de son lancement, plusieurs parlementaires et internautes ont dénoncé que la CNIE est exclusivement en arabe et en français, et qu’elle n’est pas en langue amazighe. Un député du parti Authenticité et Modernité (PAM) a même interpellé le ministre de l’Intérieur, en lui rappelant le caractère officiel de l’Amazigh, des modalités de son intégration dans l’enseignement et dans les domaines prioritaires de la vie publique, conformément à la loi organique n° 26-16. Cette législation stipule que «les renseignements devant figurer sur les documents officiels, dont la Carte nationale d’identité, doivent y être inscrits aussi bien arabe qu’en Amazigh». Pour le moment, l’Intérieur n’a toujours pas réagi à cette contestation. Reste maintenant à savoir si la CNIE va de nouveau être modifiée pour inclure également la langue amazighe.

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