Le gouvernement décrié sur sa gestion de la crise

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Le gouvernement, est-il un fardeau pour l’État ? C’estla question que s’est posé le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 16 juin 2020. Pour répondre à cette question, le journal s’est basé sur la relation qui a lié l’État au peuple durant cette période du Covid-19. Al Ahdathexplique que la population s’est soumise à l’État d’urgence sanitaire et a respecté toutes ses consignes malgré les désagrémentsengendrés comme privations des libertés et l’impact sur la situation économique.
Selon le quotidien, la pandémie du Covid-19 a fait que des fonctionnaires étatiques ont gagné en estime aux yeux des Marocains, notammentles médecins, les infirmiers, les enseignants, les caïds, etc. Elle se présentait comme une occasion en or pour le gouvernement afin de gagner la confiance de la population. Or, le journal précise que la communication « hasardeuse » de l’Exécutif a brisé tout ce qui a été construit comme climat de confiance entre l’État et le peuple.
Le journal estime qu’en prolongeant le calvaire de ses citoyens, le gouvernement aggrave également l’hémorragie économique du royaume, qui perd la somme d’un milliard de dirhams par jour. Parmi les reproches adressés au gouvernement, sa volonté d’adopter la loi 22/20 qui punit de peines pouvant aller jusqu’à 3 ans de prison tous ceux qui appellent au boycott de certains produits, marchandises ou services à travers les réseaux sociaux. Mais aussi, le fait d’avoir privilégié un média qatari pour donner des détailsde l’allégement du confinement au lieu de se tourner directement vers l’opinion publique marocaine ou les médias nationaux.
Colère parlementaireet médiatique
Le flou total autour des mesures d’assouplissements du confinement a été également très critiqué par les députés parlementaires qui ont pour la plupart dénoncé «un manque de programmation claire et une absence totale de transparence».
Certaines voix se sont également levées dans les médias contre le « management »du gouvernement. À l’image de Karim Boukhari, chroniqueur du site d’information le360. Ce dernier avait lancé un coup de gueule contre « l’incompétence »du gouvernement. «Le plan de déconfinement n’est pas prêt. Cette idée se répand comme une traînée de poudre. Le prolongement devient synonyme d’incompétence. Pourquoi voudriez-vous qu’un pays entier continue à payer pour l’incompétence de son gouvernement ?», avait exprimé Boukhari dans une chronique publiée le 6 juin dernier. «Le bilan du Covid-19 dans notre pays justifiait-il toute cette pause ? Comment, dans ces conditions, accepter l’idée d’un énième prolongement ?», ajoute-t-il.
Même constat pour le président directeur général du groupe Eco-Medias, Abdelmounaim Dilami. Dans son éditorial du 8 juin dernier, Dilami a estimé que le prolongement du confinement au-delà du 10 juin est une « grave erreur ». «Cela fait trois mois que l’économie et toutes les activités sont quasiment à l’arrêt. Au train où vont les choses, il est douteux que le confinement soit encore accepté. Ce que confirme l’attitude des autorités, tantôt sévères, tantôt laxistes, pour s’adapter à l’environnement».
Les nombreuses critiques et appels de toutes parts au déconfinement ont visiblement poussé le gouvernement à revoir sa copie et prévoir un assouplissement de cette mesure à partir du samedi 20 juin. Même si là aussi, et à 4 jours seulement du jour J, aucune information concrète sur le dispositif mis en place pour cette période n’a été dévoilée…
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