Évolution du Covid-19 : les informations à retenir ce mercredi 6 mai

Selon les dernières données communiquées ce mercredi 6 mai par le ministère de la Santé sur l’évolution de la pandémie du coronavirus, le Maroc compte désormais 5408 infections (+189), 183décès (+1), 2017 guérisons (+179), 47550cas exclus après des tests négatifs au virus (+832) et 3208 patients en cours de traitement. Selon Aujourd’hui le Maroc, Mohamed Lyoubi, directeur de l’épidémiologie au sein de la tutelle, a assuré que le taux de létalité a baissé à 3.38%, tandis que celui de rémission a grimpé à 37,3%.

Zones « coronavirus-free »

La pandémie du Covid-19 a progressé dans plusieurs régions du royaume. Toutefois, selon Challenge, la Direction régionale de la santé (DRS) de Laâyoune-Sakia El Hamra-a annoncé qu’elle n’a enregistré aucuncas de contamination depuis début avril. La DRS a expliqué que les services de santé avaient effectué 147 tests de dépistage dans la région, notamment 66 à Boujdour, 59 à Laâyoune et 22 à Smara, notant que les 4 personnes testées positives au virus s’étaient parfaitement rétablies et ont quitté le centre hospitalier régional Moulay El Hassan Ben El Mehdi de Laâyoune.

Outre cette région, celle de Fès-Meknès a également annoncé, ce mercredi, que 3 de ses provinces sont désormais sans Covid-19, rapporte H24Infos. Il s’agit notamment de Moulay Yaâcoub, Ifrane et Boulemane. Dans un communiqué de presse datant du mardi 5 mai, la DRS de cette région a tenu à saluer les efforts consentis par «les responsables des délégations provinciales d’Ifrane et de Moulay Yaacoub et ceux du Centre hospitalier universitaire Hassan II de Fès ainsi que l’ensemble des intervenants, notamment le personnel médical, infirmier, technique et administratif, les agents de propreté en service dans les hôpitaux, les autorités locales, les services de sécurité et la population», qui ont fait preuve de dévouement et de responsabilité.

Risque de contamination via les eaux usées

Dans une circulaire adressée aux walis et gouverneurs du royaume, le ministère de l’Intérieur a précisé que des recherches scientifiques internationales ont démontré que les selles des personnes atteintes du Covid-19 peuvent laisser des traces du génome du virus dans les eaux usées. Ainsi, la tutelle a insisté sur l’application des dispositions législatives et réglementaires concernant les normes de qualité des eaux destinées à l’irrigation, à savoir la loi 36-15 sur l’eau, le décret no 2-97-875 du 6 chaoual 1418 (4 février 1998) relatif à l’utilisation des eaux usées et l’arrêté n’1276-01 du 10 chaabane 1423 (17 octobre 2002). Le ministère a également exhorté les responsables à adopterles mesures nécessaires pour interdire toute utilisation non-réglementaire des eaux usées, indique Les Inspirastions Éco.

La DGSN lance un service pour dénoncer les contrevenants

Pour consolider les dispositifs de lutte contre la propagation du coronavirus, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a lancé un portail appelant les citoyens à signaler les contraventions liées aux consignes de l’état d’urgence sanitaire. Selon L’Économiste «ce service offre la possibilité aux citoyens de collaborer avec les forces de l’ordre pour faire face» à la crise sanitaire actuelle. Pour la DGSN «la non-communication de ces infractions constitue un danger potentiel pour la santé publique». La même source soutient que cette démarche a pour objectif de responsabiliser les Marocains et de les pousser à contribuer à l’effort national pour endiguer le coronavirus.

Les recommandations de l’ex-ministre de la Santé, Houcine El Ouardi

Dans la soirée du lundi 4 mai, le professeur Houcine El Ouardi, ex-ministre de la Santé, a échangé avec la jeunesse de son parti, le Parti du progrès et du socialisme (PPS), sur la pandémie du coronavirus, rapporte Al Massae dans son édition du 6 mai. Ce dernier a prévenu qu’un déconfinement précoce pourrait entraîner une accélération de l’expansion du virus dans le royaume.Le spécialiste en urgentologie estime que, même si seuls 3 à 4% de la capacité des infrastructures de réanimation du pays sont actuellement utilisés, les autorités médicales ne doivent autoriser la levée de l’état d’urgence sanitaire que quand la courbe des contaminations se seracomplètement aplatie. Il explique que l’aplatissement de cette courbe, pendant 10 jours à 2 semaines, signifiera que le pays n’enregistrerait plus qu’une seule ou zéro nouvelle infection par jour. Ainsi, El Ouardi préconise un déconfinement graduelleet surveillé avec en parallèle la poursuite de l’application des mesures d’hygiène, du port des masques de protectionetla distanciation sociale.

Par ailleurs, le professeur a dénoncé le faible budget octroyé annuellement au ministère de la Santé, déplorant qu’il est inconcevable que cette enveloppe soit égale à celle allouée au seul Centre hospitalier universitaire de Marseille.

La course au vaccin anti-coronavirus

D’après Médias24, 115 projets de recherche de vaccin anti-Sras-CoV 2 sont actuellement menés dans le monde, dont 8 sont déjà au stade des essais cliniques. En chine, le laboratoire Sinovac Biotech,a annoncé être prêt à produire 100 millions de doses de l’un de ses vaccins expérimentaux. Bien que les résultats de ce dernier ne soient pas encore concluants, Sinovac espère obtenir un retour positif d’ici fin juin. La même source indique que le laboratoire a également autorisé l’essai clinique de trois autres vaccins expérimentaux. Beaucoup plus réaliste, l’Allemagne estime que la découverte d’un remède efficace conte le Covid-19 pourrait prendre plusieurs années. Le pays a donné son feu vert aux «essais cliniques sur des humains pour le programme de vaccin BNT162»,qui vise àprévenir l’infection au virus. 200 volontaires sains âgés de 18 à 55 ans vont être soumis en premier à ce protocole avant de l’introduire au traitement des cas critiques.

Médias24 cite aussi un vaccin appelé « ChAdOx1 nCoV-19″fabriqué par le laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca et l’université d’Oxford. Ce remède, toujours en phase d’élaboration, «permet de générer une forte réponse immunitaire avec une seule dose». Entamés la semaine dernière, les essais cliniques de ce vaccin sont censés livrer leurs premiers résultats le mois prochain. De son côté, la Russie a affirmé avoir développé neuf versions de vaccins contre le coronavirus, considérés prometteurs par l’Organisation mondiale de la santé. «Parmi eux, six ont été mis au point par le Centre scientifique d’État en virologie et biotechnologie “Vector”, deux vaccins ont été développés par l’institut “Biocad” et un autre a été développé par l’Institut de recherche sur les vaccins et les sérums de Saint-Pétersbourg», a déclaré le 1^er mai le Centre opérationnel pour la prévention et le contrôle des nouvelles infections au coronavirus.

Enfin d’autres pays ont également rejoint cette course au vaccin contre le Covid-19, notamment les Pays-Bas, avec un anticorps monoclonal capable de neutraliser le virus Sars-CoV-2, responsable du coronavirus.