Coronavirus : le non-respect de l’état d’urgence persiste

Avatar de Nora Jaafar
Temps de lecture :

Coronavirus : le non-respect de l’état d’urgence persiste

A
A
A
A
A

Malgré l’état d’urgence, plusieurs villages et quartiers marocains continuent d’ignorer les mesures mises en place pour contenir la propagation de la pandémie du Coronavirus. Commerçants, clients et usagers des transports ne respectent pas les dispositifs de prévention. Pire encore ils ne respectent pas la distanciation sociale imposée par le gouvernement. Ces violations ont conduit à l’arrestation de près de 450 personnes pour transgression de l’état d’urgence.

Suite à la déclaration de la pandémie du Coronavirus, le Maroc a instauré l’état d’urgence sanitairedepuis le 20 mars 2020. Cette décision a été actée et approuvée à l’unanimité par le gouvernement. Toutefois, malgré les campagnes de sensibilisation quant à l’importance du confinement à domicile et de la distanciation sociale, plusieurs citoyens poursuivent un train de vie « normal », comme si de rien n’était.

Transgression de l’état d’urgence

Dans son édition du 30 mars 2020, le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia dénonce que dans certains quartiers populaires de Casablanca, la ville la plus touchée par le Covid-19 avec 150 cas avérés, les Marocains continuentde se regrouper devant les commerces et les vendeurs ambulants, tout en négligeant de prendre leurs mesures de sécurité. En plus des marchés et des souks, le journal déplore que plusieurs usagers des transports en commun ne semblent pas mesurer la gravité de la situation. En effet des vidéos et des photos circulant sur les réseaux sociaux ont révélé des scènes alarmantes de personnes entassées dans une rame d’un tramway. Le360 indique que les autorités chargées du transport public ont pointé du doigt le manque de civisme de certains usagers qui, au lieu d’attendre le tram suivant, «font fi des consignes de sécurité en matière sanitaire et se précipitent dans la première rame de tramway disponible sur la ligne».

Le ministère d’Intérieur appelle à plus de fermeté

De son côté, le quotidien Al Massae rappelle que les autorités marocaines ont consolidé leur présence dans certaines rues du pays. Ainsi, les patrouilles des forces de l’ordre ont multiplié les rondes dans les quartiers, appelant les citoyens à regagner leurs domiciles. La même source ajoute que, conformément au décret-loi n° 2.20.292 portant sur les dispositions de la crise sanitaire actuelle, la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN) a procédé à l’arrestation de 450 individus pour violation de l’état d’urgence sanitaire. En outre, le ministère de l’Intérieur a haussé le ton, réclamant davantage de fermeté à l’égard des personnes qui ne respectent pas les dispositifs en vigueur. Rappelons que le texte de loi du 24 mars stipule que toute contravention aux directives de l’État est notamment passible d’une peine d’un mois à trois mois de prison et/ou d’une amende de 300 à 1300 dirhams.

Enfin, aujourd’hui il est nécessaire que le citoyen marocain réalise et comprenne que la pandémie du Coronavirus sepropage rapidement et qu’elle est très dangereuse. Il doit également adopter les mesures recommandées pour éviter d’être infecté et de contaminer à son tour son entourage. Jusqu’à ce lundi 30 mars, le virus a déjà coûté la vie à 29 marocains, et, si les dispositifs en place ne sont pas honorés, ce bilan risque de s’alourdir encore plus.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Lancement de la plateforme nationale de surveillance des décès maternels

Société - Découvrez la nouvelle plateforme pour le suivi des décès maternels, lancée par le ministère de la Santé à Rabat.

Mouna Aghlal - 20 novembre 2025
Le Procureur général du Roi communique sur les nouvelles dispositions du Code de procédure pénale

Politique - Le Procureur général du Roi présente des changements clés pour les parquets du Royaume. Découvrez les implications essentielles.

Mouna Aghlal - 20 novembre 2025
CNSS : lancement du contrôle de scolarité 2025-2026 pour les enfants bénéficiaires

Société - Les parents ou tuteurs doivent impérativement déposer un certificat de scolarité dans un délai d’un mois via le service en ligne « Taawidaty ».

Rédaction LeBrief - 20 novembre 2025
Vidéo virale d’un enfant agressé : le démenti de la DGSN

Société - La DGSN dément une vidéo montrant un enfant agressé, faussement attribuée à une école marocaine, et confirme qu’elle provient d’un pays asiatique.

Hajar Toufik - 20 novembre 2025
Affaire chlorure de potassium : carte de la transparence… ou diversion ?

Société - La tutelle plaide la pénurie de chlorure de potassium, l'opposition veut les détails de chaque appel d'offre octroyé par l'AMMPS.

Rédaction LeBrief - 20 novembre 2025
La coordination syndicale de la santé conditionne son retour au dialogue

Société - La coordination syndicale du secteur de la santé refuse toute rencontre avec le ministère tant qu’un calendrier précis n’est pas fixé pour valider les décrets liés à l’accord du 23 juillet 2025.

Ilyasse Rhamir - 19 novembre 2025
Voir plus
Manifestations de la « GenZ 212 » : 60 personnalités marocaines exhortent le Roi à engager des réformes profondes

Société - Soixante figures marocaines appellent le roi Mohammed VI à lancer des réformes profondes en phase avec les revendications de la jeunesse.

Hajar Toufik - 8 octobre 2025
Travaux : les Casablancais n’en peuvent plus !

Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.

Sabrina El Faiz - 12 avril 2025
Manifestations de la « GenZ 212 » : appel à boycotter les entreprises liées à Akhannouch

Société - Les manifestations de la « GenZ 212 », poursuivent leur mobilisation à travers un appel au boycott des entreprises liées à Aziz Akhannouch.

Ilyasse Rhamir - 7 octobre 2025
Mariages marocains : l’amour au prix fort

Société - Au Maroc, on peut rater son permis de conduire, son bac… Mais rater son mariage ? Inenvisageable !

Sabrina El Faiz - 23 août 2025
La classe moyenne marocaine existe-t-elle encore ?

Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.

Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025
Faux et usage de faux, la dangereuse fabrique de l’illusion

Dossier - Un faux témoignage peut envoyer un innocent en prison ou blanchir un coupable. Un faux diplôme casse la méritocratie. Un faux certificat peut éviter une sentence.

Sabrina El Faiz - 24 mai 2025
pub

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire