La DGSN a des difficultés à faire respecter l’état d’urgence
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Les autorités marocaines condamnent le manque de coopération de certains citoyens en ce temps de crise. Pour contenir la propagation du coronavirus dans le royaume, le gouvernement a adopté plusieurs mesures strictes ces 10 derniers jours. Il a approuvé, le jeudi 19 mars, le projet de loi n°22-20, qui criminalise la publication et la diffusion de « fake news »(informations erronées et trompeuses) dans les réseaux sociaux et médias similaires. Puis conformément à la nouvelle législation n°2.20.293, il a également déclaré,le même jour,l’état d’urgence sanitaire dans le pays, qui compte désormais 170 cas de contamination et 6 décès dus au virus chinois. Pour donner un cadre juridique à cette démarche et pour développer davantage les mécanismes qui s’y affèrent, l’État à adopter à l’unanimité le décret-loi n°2.20.292, qui a été publié dans le Bulletin officiel ce mardi 24 mars.
En outre, pour s’assurer que chaque Marocain adhère aux nouvelles dispositions mises en place, les agents des Forces armées royales (FAR), de la Police, des Forces auxiliaires, de la Protection civile et de la Gendarmerie royale ont été mobilisées pour maintenir l’ordre dans le pays et veiller au respect des mesures de l’état d’urgence sanitaire, rapporte Hespress FR. Cependant, malgré les efforts consentis par le gouvernement et les ministères de l’Intérieur et de la Santé, certains citoyens ont décidé de faire fi des recommandations énoncées et de ne pas appliquer les dispositifs en vigueur.
122 personnes arrêtées pour non-respect du couvre-feu
Selon TelQuel, dans la nuit du lundi 23 mars, la Direction générale de la sureté nationale (DGSN) a interpelé à Salé 122 personnes (113 majeures et 9 mineurs) pour transgression des mesures de l’état d’urgence sanitaire préconisées par les autorités publiques. Dans un communiqué de presse, la DGSN souligne que les individus en question ont été interceptés sur la voie publique etne «disposaient pas d’autorisations de sortie exceptionnelles». Certains d’entre eux ont même été appréhendés à des heures tardives «sans aucune justification légale».
La même source précise que, tout en respectant les dispositifs d’isolement (tant pendant le transfert, le dépôt que durant l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent), les mis en cause majeurs ont été placés en garde à vue, alors que les mineurs ont été mis sous contrôle. LaDGSN a affirmé avoir effectué plusieurs opérations sécuritaires dans les quartiers de la ville, notamment Sala El Jadida, Laayaada, Bettana et Tabriquet, pour assurer «la sécurité sanitaire de l’ensemble des citoyens et endiguer la propagation de la pandémie». Rappelons, par ailleurs, que la police de la ville de Fès a également procédé à l’arrestation de cinq personnes. Ces derniers, âgés de 26 à 49 ans, sont actuellement en détention provisoire et sont accusés de violation du confinement obligatoire, d’incitation à la désobéissance et d’exposition de la vie des citoyens au danger.
La guerre au « fake news »
La DGSN ne poursuit plus seulement les contrevenants de l’état d’urgence, mais interpelle également les personnes qui publient de fausses informations et font circuler des rumeurs erronées sur les réseaux sociaux. Selon Aujourd’hui le Maroc, la police judiciairede la ville deNador a ainsi arrêté un homme de 29 ans pour avoir posté une vidéo contenant des « fake news »sur le coronavirus. Une enquête préliminaire a permis d’identifier le suspect, quiest administrateur d’une page Facebook. Sur cette page, l’homme en question a diffusé une vieille vidéo montrant des actes de vandalisme, survenus en 2019 après un match de football dans la ville de Laayoune, affirmantqu’il s’agit de brutalitésrécentes. Il a soutenu que ces violences se sont produitesle21 mars, lorsque des manifestants se sont rassemblés dans plusieurs villes, défiant l’état d’urgence.
La police a par la suite placé le suspect en garde à vue pour complémentd’enquête, affirmela DGSN. Notons que cette interpellation n’est pas la première de son genre. En effet, 11 personnes, dont 4 femmes, ont été arrêtées la semaine dernière pour les mêmes motifs. Ils ont été appréhendés dans différentes villes du royaume, notamment Casablanca, Rabat, Chefchaouen, Jerada, El Hajeb près de Fès, Tiznit et Biougra dans la région de Souss Massa et Meknès. Six individus parmi eux ont été placés en garde à vue, et les cinq autres ont été soumis à des enquêtes préliminaires.
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