Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Le pétrole ouvre une nouvelle zone de tension sur les marchés

Le pétrole ouvre une nouvelle zone de tension sur les marchés

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

La chute de 30% du cours du brut a soulevé un vent de panique sur les marchés. Il s’échange actuellement en dessous de 33 dollars le baril. Ce mouvement de panique intervient après l’échec des membres l’OPEP à s’accorder sur la réduction de la production. Les marchés se seraient bien passés d’une nouvelle crise, eux qui doivent déjà gérer les impacts de l’épidémie coronavirus sur l’économie mondiale. Dans pareille situation, il y a des gagnants et des perdants. Le Maroc pourrait se retrouver dans le camp des premiers.

Temps de lecture : 4 minutes

Le pétrole embrase les bourses du golfe et dans leur sillage les marchés européens, ce matin. Le CAC 40 en France cédait plus de 6% en séance lundi et le DAX allemand reculait dans les mêmes proportions. Tout ce monde se serait bien passé d’une nouvelle crise, les places financières devant déjà gérer les impacts de l’épidémie coronavirus sur l’économie mondiale. Selon certains observateurs, il y a dans la situation actuelle des similitudes avec la crise financière de 2007-2008, même si cette fois-ci l’origine est sanitaire.

La situation se tend dans un contexte d’épidémie de coronavirus

L’origine de cette crise vient elle aussi de l’épidémie de coronavirus qui a durement touché la Chine, principal moteur de la demande pétrolière avec une consommation de 14 millions de barils par jour, nous rappelle LeMonde. Elle représente 14% de la consommation mondiale, mais surtout 80% de la croissance de la demande.

La chute de 30% du cours du brut a soulevé un vent de panique sur les marchés. Ce mouvement brusque est intervenu suite à la décision de l’Arabie Saoudite d’augmenter sa production après l’échec des membres l’OPEP+ à s’accorder sur la réduction de la production en raison de l’opposition de la Russie. En conséquence, l’Arabie Saoudite a décidé d’ouvrir les vannes et de baisser ses prix, exerçant une forte pression sur les cours à l’international. Aujourd’hui, le cours du brut se situe en dessous de 33 dollars alors qu’il dépassait les 70 dollars début janvier.

Certains analystes voient le pétrole baisser sous le seuil de 20 dollars le baril. Il faut remonter 18 ans en arrière pour voir la trace d’un prix du pétrole inférieur à 20 dollars. Comme dans pareille circonstance, l’or, lui, prend de la hauteur. L’once traitait à plus de 1 700 dollars en séance lundi. À moins d’une autre nouvelle majeure (le pétrole étant très sensible à la conjoncture géopolitique), les scénarios actuels peuvent ne pas tenir si les différentes parties arrivent à s’accorder.

Une opportunité pour le Maroc?

Au prix actuel, le pétrole pose un véritable problème pour certains pays exportateurs notamment africains qui vont voir leur marge de manœuvre budgétaire significativement se réduire. Ce qui suppose aussi des effets néfastes sur la croissance. De l’autre côté, si ce niveau de prix persiste, les pays importateurs seront les principaux bénéficiaires. Cela réduirait le coût des intrants dans plusieurs industries. Par ailleurs, les automobilistes devraient aussi en ressentir l’effet sur les prix à la pompe si la baisse des prix à l’international est répercutée. En somme, la baisse du pétrole va théoriquement octroyer du pouvoir d’achat à la population.

En attendant, la bourse de Casablanca a affiché la plus forte baisse de son histoire sur une seule séance ce lundi 9 mars (-5,82%).Le vent de panique sur les bourses mondiales ne semble pas près de s’arrêter et il sera important de surveiller les évolutions de la situation, car si les mouvements actuels sont annonciateurs d’un choc sur l’économie mondiale, il n’y aura pas véritablement de gagnants.

Ci-dessous, les entreprises ayant enregistrés les plus fortes baisses ce lundi:

Chute

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Trafic aérien : plus de 6.873.487 passagers au premier trimestre 2024 (ONDA)

Les aéroports du Maroc ont réalisé une hausse de 14 % au premier trimestre de l'année 2024 par rapport à l'année passée. Soit un volume de t…

SIAM : le Maroc mise sur l’intelligence artificielle pour améliorer la rentabilité de l’agriculture

Selon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 30 à 35% de la croissance agricole des pays en voie de dé…

2015-2024 : l’économie poursuit sa croissance malgré des conditions difficiles

L'économie marocaine a fait preuve d’une belle résilience, qui continue de croître. Le pays, a ainsi su surmonter un certain nombre de défis…

SIAM 2024 : pour faire face au changement climatique, le Maroc pourra compter sur l’aide européenne

L’ambassadrice de l’Union européenne (UE) au Maroc, Patricia Llombart Cussac, a souligné l’importance de la relation entre le Maroc et l’UE …

Comment le Maroc déstabilise la tomate espagnole

Elle nous ferait monter le rouge aux joues. La tomate marocaine, star de toutes nos salades, séduit même en Union européenne. Et c’est en Es…

Sécheresse et croissance : Nadia Fettah fait le point sur l’économie du Royaume

Selon Nadia Fattah Alaoui, ministre de l’Économie et des Finances, le pays devrait connaître cette année une croissance économique de 3,4%, …

Inflation : analyse de l’évolution de l’IPC

L'IPC a enregistré une augmentation de 0,7% en mars 2024 par rapport au mois précédent, impulsée par une hausse de 1,7% dans les produits al…

Echanges commerciaux : quelles sont les dépenses de l’Espagne au Maroc ?

Qu’importe l’Espagne du Maroc exactement ? Cette question a été posée par la presse espagnole dernièrement et qui a trouvé réponse dans une …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire