Russie : les réformes constitutionnelles radicales de Poutine
A
A
A
A
Ce mercredi 15 janvier, le président russe, Vladimir Poutine, a proposé des amendements radicaux au système politique du pays, lors de son discours annuel devant le Parlement.Il a ainsi introduit des réformes qui transféreraient au parlement et au Premier ministre plusieurs prérogatives de la présidence, rapporte Reuters. L’agence de presse souligne que ces changements ont conduit à la démission du Premier ministre, Dimitri Medvedev,et de l’ensemble dugouvernement russe. Une démarche qui, selon Le Monde, vise à préserver un pouvoir central fort dans le pays. Le journal a souligné que Poutine, qui a déclaré que « la Russie devrait rester une république présidentielle forte », est obsédé par le contrôle et cherche à mettre en place un système institutionnel qui pourrait lui garantir de garder le pouvoir, même après la fin en 2024 de son 4e mandat présidentiel. Notons que ce dernier domine la politique russe, comme président ou comme Premier ministre, depuis plus de deux décennies.
Les réformes proposées par Poutine
Ainsi, ce mercredi Poutine a proposé d’octroyer le pouvoir de nommer le Premier ministre au Parlement. Jusqu’à présent, c’est le président qui désigne les personnes éligibles à ce poste, puis transmet son choix pour approbation au Parlement. Mais si la suggestion du dirigeant russe venait à se concrétiser, le futur président ne pourrait plus bloquer le choix du Parlement. Et ce dernier aurait également pour mission de former les coalitions gouvernementales sur recommandation du Premier ministre, explique RFI. La même source indique que Poutine veut aussi limiter les futurs dirigeants à un maximum de deux mandats au pouvoir et réduire leurs prérogatives en les transférant à d’autres institutions politiques. De plus, nous apprend France 24, il cherche à introduire une clause qui stipule que seuls les candidats qui justifient de 25 années de résidence en Russie, pourraient se présenter aux élections présidentielles. Poutine insiste que les prochains leaders du pays ne devraient pas détenir une citoyenneté étrangère ou un permis de résidence à l’étranger. Par ailleurs, il a proposé de consolider le statut de la Chambre basse du Parlement, la Douma, et d’inscrire ses nouvelles tâches dans la constitution. La Douma est actuellement un organe politique chargé d’accompagner et de conseiller le président, et se compose des chefs des régions de la Russie.Selon Reuters, Poutine a expliqué qu’il voulait accroître considérablement le pouvoir de décision de cette instance au niveau fédéral, en lui donnant de nouvelles missions.
Les options qui s’offrent désormais à Poutine
Après avoir été forcé par la constitution russe de céder le poste de président à son allié Dmitri Medvedev, Vladimir Poutine a rempli de 2008 à 2012 les fonctions de Premier ministre. Une fonction, qui si ses propositions se concrétisent, deviendrait plus influente que celle de président. L’agence Bloomberg souligne dans ce sens que Poutine pourrait « redevenir Premier ministre avec des pouvoirs renforcés et rester indéfiniment au pouvoir ». La même source indique que vu que la Douma allait gagner en puissance grâce aux propositions de Poutine, ce dernier « pourrait essayer de diriger le pays depuis la présidence du Parlement ». Puis France 24 ajoute qu’il pourrait également « gouvernerdepuis les coulisses, comme chef du parti majoritaire au Parlement », s’assurant ainsi un rôle permanent dans le champ politique russe.
Que va-t-il se passer maintenant ?
Selon Euronews, Poutine a ordonné la création d’un groupe de travail pour évaluer ses amendements constitutionnels. Après cette évaluation, poursuit le média, le président a affirmé que les propositions seront soumises à un référendum, sans préciser quand il aura lieu. Enfin,ajoutel’agence de presse Interfax, le Parlement procédera à un vote pour approuver les changements apportés par Poutine, et ce avant la fin de sa session de printemps.
Monde - Mary E. Brunkow, Fred Ramsdell et Shimon Sakaguchi ont décroché le Nobel de médecine 2025 pour leurs travaux sur la tolérance périphérique, un mécanisme décisif de l’immunité.
Ilyasse Rhamir - 6 octobre 2025Monde - En France, le premier ministre, Sébastien Lecornu, a remis sa démission à Emmanuel Macron, relançant la crise politique un mois après la chute du gouvernement Bayrou.
Hajar Toufik - 6 octobre 2025Monde - Après l’interception de la flottille pour Gaza, Israël a expulsé 137 militants propalestiniens vers la Turquie.
Hajar Toufik - 4 octobre 2025Monde - Le Hamas accepte l’échange de tous les otages israéliens selon le plan Trump et se dit prêt à négocier immédiatement via des médiateurs.
Hajar Toufik - 3 octobre 2025Monde - Donald Trump fixe au Hamas un délai jusqu’au 5 octobre pour se prononcer sur son plan de paix pour Gaza.
Mouna Aghlal - 3 octobre 2025Monde - Le président Javier Milei a présenté une réforme majeure du Code pénal argentin. Basée sur la « tolérance zéro », elle supprime la prescription pour les crimes les plus graves, alourdit les sanctions et introduit de nouvelles infractions liées au numérique.
Ilyasse Rhamir - 3 octobre 2025Monde - Les frappes israéliennes ont endommagé certaines infrastructures, mais elles n’ont pas neutralisé le programme nucléaire iranien.
Sabrina El Faiz - 14 juin 2025Monde - La France, le 27 novembre, qui a souligné pour la première fois l’immunité de Benjamin Netanyahu, en raison du statut d’Israël, non partie au Statut de Rome
Farah Nadifi - 28 novembre 2024Monde - Depuis plus de trois décennies, la question de la reconnaissance de la Palestine divise et interpelle la communauté internationale.
Hajar Toufik - 24 septembre 2025Monde - De la fumée blanche s'est échappée jeudi à 18H08 (17H08) de la chapelle Sixtine au Vatican, annonçant l'élection d'un nouveau pape pour succéder à François.
Sabrina El Faiz - 8 mai 2025Les hausses de prix et les pénuries alimentaires ont provoqué des manifestations contre le gouvernement d'Omar al-Bashir en décembre 2018, mais les plus grandes manifestations…
Arnaud Blasquez - 11 avril 2019Monde - Le Sommet des BRICS est marquée par la guerre en Ukraine, et l’absence de Poutine, sous mandat d’arrêt international.
Rédaction LeBrief - 22 août 2023