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La rentrée 2020 du roi Mohammed VI

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En ce début de 2020, Sa Majesté le roi Mohammed VI a effectué plusieurs visites dans le royaume afin de suivre l’état d’avancement des plus importants chantiers du pays. Ainsi, le souverain s’est rendu à Essaouira, à Marrakech et à Rabat pour procéder à l’inauguration, à la signature et au lancement d’un certain nombre de projets. Cependant, il a été contrarié par les défaillances et les retards accusés dans plusieurs travaux d’aménagement. Voici un aperçu sur les projets supervisés par le roi.

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Une rentrée chargée pour Sa Majesté le roi Mohammed VI. Ce mercredi 15 janvier, le souverain s’est renduà Essaouira qui, selon Médias24, fait peau neuve grâce au programme complémentaire (2019-2023) de réhabilitation et de mise en valeur de son ancienne médina. Ce projet de grande envergure, qui a nécessité une enveloppe de 300 millions de dirhams,concerne la réhabilitation de l’espace urbain, la restauration et la mise en valeur du patrimoine historique, la promotion de l’accès aux services sociaux et le renforcement de l’attractivité touristique et économique de l’ancienne médina de la ville. Hespress FR explique que ce chantier, qui bénéficiera aux 13 000 habitants de la médina, porte sur 26 projets (16%de taux d’avancement des travaux de réalisation et 75% de taux d’études).

En effet, rapporte Médias24, quatre projets inscrits dans le cadre de ce programme sont en cours de réalisation, notammentla restauration de la muraille de l’ancienne médina et du Borj Bab Marrakech, traitement des édifices menaçant ruine, et réhabilitation de la Sqala du port.Sept autres sont en phase de lancement : réhabilitation de la coopérative Dar Al Araar et de l’église portugaise ;construction du Centre de santé « Derb Laalouj » ; un Centre d’addictologie ; un centre d’enseignement préscolaire;la démolition totale ou partielle de 123 bâtiments ; la restauration de deux Zaouiyas. Hespress FR ajoute que 15 projets sont en phase d’étude. Il s’agit du réaménagement des places de Chrib Atay, Rahba, El Fananine, El Mellah I et II, et des parkings du port et de Bab Doukkala, la restauration de la synagogue Slat El Kahel, la réhabilitation de Kissariat Siyaghine, la rénovation de 4 fontaines, la construction d’une auberge pour jeunes, l’aménagement de 3 circuits touristiques, la mise en place de points d’information touristique et de panneaux interactifs, la création d’un Centre d’accueil et d’information touristique et le renforcement du réseau d’éclairage public.

Selon l’agence MAP,ce programme de nouvelle génération a pu voir le jour grâce à un partenariat entre le Fonds Hassan II pour le développement économique et social, le ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, le ministère du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Économie sociale, le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, le ministère des Habous et des Affaires islamiques, le Conseil de la région de Marrakech-Safi, le Conseil Communal d’Essaouira et le Groupe Al-Omrane. L’agence soutient que la réhabilitation d’Essaouira s’inscrit dans le cadre des efforts déployés pour la préservation et la mise en valeur des anciennes médinas dans plusieurs villes du royaume, dont Rabat, Casablanca, Marrakech, Fès, Meknès, Salé et Tétouan.

Colère du roi à Marrakech

La visite deschantiers de Mogador n’était pas la seule dans le programme royal. Le monarque s’était rendu le vendredi 10 janvier à Marrakech pour faire le suivi de l’évolution des projets du programme «Marrakech, cité du renouveau permanent». Toutefois, à sa grande déception, il a constaté que plusieurs chantiers étaient défaillants ou accusent un important retard. En colère contre les responsables locaux chargés de la gestion de la ville, le roi a abrégé sa visite et annulé plusieurs cérémonies d’inauguration programmées durant son séjour, nous apprend le quotidien arabophone Al Ahdath al Maghribia. Selon le site d’information Yabiladi, la colère royale estsusceptible de provoquer un séisme au niveau des instances administratives. Et d’ajouter que les projets à problèmes risqueraient d’être avortés, si les dispositions nécessaires ne sont pas prises à temps.

L’approvisionnement en eau potable

L’un des projets phares sur lesquels le roi s’est attardé en ce début d’année est celui de l’approvisionnement en eau potable. Le 13 janvier à Rabat,accompagné de Son Altesse Royale le prince héritier Moulay El Hassan, le souverain a présidé la cérémonie de signature de la convention-cadre pour la réalisation du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (2020-2027). Ce chantier, qui revêt une importance cruciale pour le royaume, a nécessité la mobilisation d’un budget de près de 115,4 milliards de dirhams (MMDH). Par la suite, le ministre de la Logistique et de l’Eau, Abdelkader Amara, le ministre de l’Agriculture et des Eaux et forêts, Aziz Akhannouch, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, le ministre de l’Économie, Mohamed Benchaâboun, le ministre de l’Environnement, Aziz Rabbah, et le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable, Abderrahim El Hafidi, ont tous ratifié la convention-cadre lors de cette cérémonie.

La région Souss Massa,le futurpôle économique du Maroc

Bien que ce chantier n’a pas encore été entamé, il est important de citer son importance pour le pays. En effet, vers la fin de 2019, le roi Mohammed VI a souligné, lors de son discours de la Marche Verte, que la région Souss Massa pourrait devenir un pôle économique incontournable pour le royaume. Il a soutenu que «cette orientation s’inscrit dans le cadre de la régionalisation avancée, pensée dans l’esprit d’une répartition équitable des richesses entre les régions du Royaume». Et d’ajouter : «Nous appelons à une réflexion sérieuse sur l’établissement d’une liaison ferroviaire entre Marrakech et Agadir, en envisageant la perspective d’une extension ultérieure au reste des Provinces du sud, nous préconisons aussi le développement du réseau routier que nous renforçons d’ores et déjà par la mise en place de la voie express Agadir-Dakhla».

Pour rappel, la région du Souss compte plus de 3 millions d’habitants (Agadir-Taroudant-Tiznit-Inzegane-Tata- Chtouka Ait Baha-Ait Melloul) et participe à hauteur de 8% au PIB du Maroc.

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