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Ce jeudi 21 novembre, dans le cadre d’une procédure de destitution menée par la Chambre des représentants contre le président américain Donald Trump, deux témoins ont partagé leur point de vue sur la tentative de « quid pro quo » qui a déclenché cette enquête. Il s’agit de la dernièrejournée d’auditions publiques.
Fiona Hill, l’ex-responsable du Conseilde la sécurité nationale, a déclaré que l’arrangement entre Washington et Kiev,qui visait à pousser le présidentukrainien, Volodymyr Zelensky,à lancer des enquêtes sur l’ancien vice-président Joe Biden, constitue une « mission politique » divergeant des objectifs de la politique étrangère américaine. Outre l’enquête sur l’ancien vice-président, elle a également critiqué le « récit fictif » selon lequel une prétendue ingérence ukrainienne a eu lieu dans l’élection présidentielle de 2016 au profit des démocrates, dénonçant cette théorie soutenue par le président lui-même. « C’est une fiction qui a été créée et propagée par les services de sécurité russes », a souligné Fiona Hill, ajoutant que « l’impact (de cette campagne russe) reste évident : la Nation est divisée. La vérité est mise en doute. Les diplomates etles experts très professionnels sont attaqués ». « S’il vous plait, ne propagez pas pour des raisons politiques des mensonges qui servent clairement les intérêts russes », a-t-elle lancé aux parlementaires.
Le deuxième témoin, David Holmes, l’un des principaux collaborateurs de l’ambassade américaine à Kiev, a pour sa part estimé que les Ukrainiens sentaient une pression s’exercer sur eux, soulignant que les priorités des États-Unis, notamment la défense de l’Ukraine contre la Russie, ont été « éclipsées par un programme politique promu par l’ancien maire de New York, Rudy Giuliani, et un groupe de responsables en lien direct avec la Maison-Blanche ».
À l’issue de huit jours d’auditions publiques, le chef de la commission du Renseignementde la Chambre des représentants, Adam Schiff, a estimé que les faits imputés à Donald Trump étaient « bien plus graves » que ceux commis par l’ancien président américain Richard Nixon, qui est le seul président de l’histoire des États-Unis à avoir démissionné, en 1974, pour éviter une destitution certaine, dans le cadre du scandale d’espionnage politique du Watergate.
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