L’IS en baisse, les gros contributeurs davantage sollicités

A
A
A
A
L’un des éléments pour mesurer la santé de l’économie est l’impôt sur les sociétés. Dans une conjoncture favorable, les carnets de commandes des entreprises sont remplis, elles embauchent, elles augmentent leurs profits et elles contribuent plus au budget de l’État par le biais de l’impôt sur les sociétés notamment.
Une assiette fiscale trop restreinte
Puisque c’est un petit groupe d’entreprises qui génèrent l’essentiel de cet impôt, tout changement dans leur environnement a donc des effets sur la performance de l’IS. Après une campagne 2017 qui a dépassé les attentes avec une hausse de 16 % des recettes de l’IS, celles-ci se sont stabilisées en 2018 (-0,2 %). Cette année, les derniers chiffres laissent entrevoir une baisse de 2,5 % des recettes de l’impôt sur les bénéfices pour s’établir à 37,7 milliards de DH à fin octobre. À pareille période en 2018, la baisse était de 1,6 %.
Comme l’assiette, c’est-à-dire la population d’entreprises qui paie réellement l’impôt, n’évolue pas au rythme souhaité, l’état demande beaucoup plus d’efforts à ceux qui contribuent aujourd’hui. Il y a donc des surcouches d’impôts comme la contribution sociale de solidarité. Elle a rapporté 2 milliards de DH à fin octobre. Les entreprises financières qui sont soumises à un taux d’IS de 37 %, largement au-dessus du taux de droit commun, encaissent sans broncher.
Piocher dans les entreprises publiques
L’État dispose d’autres leviers pour mobiliser des ressources et cela passe par les remontées de dividendes des entreprises publiques les plus prospèrent. Plusieurs entreprises du secteur public connaissent de grosses difficultés. Par contre d’autres sont plus robustes, même si par moment elles peuvent être ralenties par les aléas de la conjoncture. Cependant, cela ne remet pas en cause leurs fondamentaux.
En fonction des besoins, l’État peut faire remonter plus de dividendes. La mission première d’une institution comme Bank Al-Maghrib n’est pas de gagner de l’argent, mais bien de veiller à la stabilité des prix et de gérer les réserves de change. Mais, une banque centrale profitable est une bonne chose, notamment pour le budget. Cette année, elle a déjà versé 782 millions de DH, soit 28 % de plus que le montant prévu dans la loi de finances. Pour l’OCP, l’État a dépassé son objectif en termes de recettes de monopole en encaissant 2,7 milliards de DH contre 2,5 milliards de DH budgétisés. Le Trésor n’a aucune marge de manœuvre au niveau de Maroc Telecom puisqu’il ne peut percevoir des dividendes qu’à hauteur de sa participation. En juin, il a récupéré 1,5 milliard de DH sur ses bénéfices. Peu après, la cession de 8 % du capital de l’opérateur télécom a rapporté 8,8 milliards de DH, dont 4,4 milliards de DH au budget (ces montants sont inscrits dans la rubrique privatisation).
Globalement, les recettes des monopoles et participations de l’Etat ont été de 9 milliards de DH à fin octobre 2019 en hausse de 23 % par rapport à la même période en 2018. Ce montant représente 78 % des prévisions de l’État.
Économie - Le Maroc et le Japon signent un prêt de 3,9 MMDH pour moderniser l’irrigation de la plaine du Gharb, renforçant sécurité alimentaire et coopération bilatérale.
Hajar Toufik - 20 novembre 2025Économie - Au cœur de la COP30 à Belém, le Maroc multiplie les initiatives pour ancrer l’action climatique dans les territoires, renforcer l’éducation, verdir le tourisme, mobiliser le sport et consolider la coopération internationale, affirmant un modèle durable et inclusif.
Ilyasse Rhamir - 20 novembre 2025Économie - Un document pédagogique du ministère des Finances présente les grandes lignes du Budget 2026 de manière simple et accessible, en éclairant les citoyens sur les priorités publiques, les choix fiscaux et les projets majeurs prévus pour l’année à venir.
Ilyasse Rhamir - 20 novembre 2025Économie - La SGTM ouvre une nouvelle phase de son expansion avec une entrée en Bourse destinée à renforcer sa croissance, diversifier son actionnariat et consolider son rôle dans les grands projets d’infrastructures au Maroc et en Afrique.
Ilyasse Rhamir - 20 novembre 2025Économie - La deuxième édition du Morocco Showcase Summit 2025 renforce l'attractivité du Maroc pour les investisseurs touristiques.
Mouna Aghlal - 19 novembre 2025Le Maroc a signé un partenariat stratégique avec Keiretsu Forum afin de devenir un acteur majeur du numérique en Afrique et d’accélérer sa transition digitale.
Mahmoud Nafaa - 19 novembre 2025Dossier - Entre les délais interminables, les coûts exorbitants et les parcours semés d’embûches, obtenir un visa Schengen c’est devenu…
Sabrina El Faiz - 26 juillet 2025Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.
Hajar Toufik - 25 avril 2025Économie - Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc progresse : 13 pays engagés, signature intergouvernementale à venir et lancement d’un premier tronçon entre Nador et Dakhla.
Hajar Toufik - 14 juillet 2025Dossier - Pas d’attestation, pas de chantier. C’est simple, non ? Pas de couverture décennale, pas de livraison. N'y réfléchissons pas trop !
Sabrina El Faiz - 19 juillet 2025Économie - Le Maroc construit partout, mais se développe-t-il partout ? Analyse région par région…
Sabrina El Faiz - 25 octobre 2025Économie - Un arrêté du 19 mai 2025 redéfinit les règles d’exonération des indemnités liées au transport, à la représentation ou aux aides sociales. La CNSS est désormais dotée d’un cadre harmonisé avec la fiscalité, garantissant plus de clarté pour les employeurs.
Ilyasse Rhamir - 20 octobre 2025