le porte-parole du gouvernement et ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, Mustapha El Khalfi, a été interpellé par les médias, ce jeudi 25 avril, sur la dispersion par des canons à eau des enseignants contractuels qui manifestaient, dans la nuit de mercredi à jeudi, au centre ville de Rabat.
M. El Khalfi a indiqué que les autorités sont intervenues lorsque les enseignants cadres des académies se sont massés autour du siège du parlement dans l'intention d'y passe la nuit, ce que le gouvernement juge "contraire à la loi".
Près de 20.000 enseignants recrutés par contrat auprès des AREF, parmi eux des enseignants de la « cellule 9 » et des enseignants diplômés, ont décidé de poursuivre leur mouvement de lutte pour faire valoir leurs droits, et ont tenu une énième marche dans la nuit de mercredi à jeudi dernier.
Bouche scotchée, les manifestants avaient prévu de commencer leur marche depuis le quartier Agdal vers 16h, avant l’intervention des forces de l’ordre qui les ont empêchés de poursuivre leur chemin vers le Parlement, explique Said Chaouki, enseignant recruté par contrat et membre de la coordination nationale des enseignants contractuels.
"Les forces de l'ordre n'ont jamais procédé auparavant à la dispersion des manifestations, a t-il poursuivi notant que les interventions ne sont produites que lorsque les enseignants ont décidé de s'organiser en sit-in", explique El Khalfi dans un point de presse donné à l'issue du conseil de gouvernement.
Le gouvernement a par ailleurs soutenu la position du ministère de l'Education nationale sur sa décision de suspendre le dialogue jusqu'à ce que les enseignants reprennent leurs fonctions. L'annulation de la réunion initialement programmée pour le 23 avril a été décidée alors que les enseignants n'ont pas honoré leurs engagements avec le ministère. Une réouverture du dialogue ne sera possible que si ils regagnent les classes.