Réélection de Macron : quels enjeux pour le Maroc ?
A
A
A
A
Marquée par la Covid-19 et la guerre en Ukraine, la campagne électorale a eu lieu dans des conditions particulières cette année. En France, une forte lassitude démocratique a été remarquée lors des votes des Français. Ce dimanche, 24 avril 2022, l’abstention a été estimée à 28%, représentant ainsi un record depuis la présidentielle de 1969 (31%). Ainsi, il est à noter aussi que c’est la deuxième défaite successive de Marine Le Pen face au leader de la République en Marche (LREM). Mais cette fois-ci, le score a été moins traumatisant.
En effet, les Français ont été plus nombreux à voter pour Emmanuel Macron avec 58,54% des voix contre 41,46% pour Marine Le Pen, selon les scores définitifs communiqués par le ministère de l’Intérieur français. En revanche, le président réélu a remporté 87,4% des voix par les Français établis au Maroc, contre 12,6% pour Marine Le Pen, selon des résultats provisoires partagés par Nicolas Arnulf, conseiller des Français de l’étranger à Rabat, sur Twitter.
A ce propos, la rédaction Lebrief a contacté Abdelghani Youmni, conseiller des Français à l’étranger, pour expliquer comment l’élection d’Emmanuel Macron a été accueillie et quels sont ses enjeux pour le Maroc. Selon lui, cette réélection «a été reçue avec un grand soulagement pour le camp démocratique et progressiste dans le monde. C’est également la première fois depuis 20 ans qu’un président sortant est élu pour un second mandat».
Lire aussi :France-Présidentielle : Macron réélu avec 58,2% des voix (Ipsos)
La relation diplomatique franco-marocaine : quel avenir ?
«Sur le plan international, Emmanuel Macron est le plus qualifié des deux candidats pour influencer la diplomatie économique et climatique, et à agir pour une Europe plus unie. Aussi, il est capable de poursuivre des relations internationales plus ouvertes et plus coopératives et surtout moins conflictuelles et moins centrées sur les trois péchés capitaux de l’extrême droite: immigration, islam et le grand remplacement», souligne Abdelghani Youmni.
Concernant le Maroc, la France a été pendant 40 ans son premier partenaire commercial. Elle occupe la deuxième place derrière l’Espagne depuis quelques années, en matière d’investissements directs étrangers (IDE). «La France se situe au premier rang en stock et en flux nets moyens sur les cinq dernières années (2014-2020), les Marocains de France contribuent avec plus de 65% aux transferts financiers de devis au niveau de la diaspora. Le Maroc est le premier bénéficiaire dans la région du Sud de la Méditerranée d’appui de l’Agence française de développement (AFD) plus de 500 millions d’euros au premier trimestre 2022 pour le secteur de la modernisation de la santé. Depuis l’année dernière, le Maroc est le premier pays en matière d’IDE africains en France», explique notre interlocuteur.
Lire aussi :France : le bras de fer Macron-Le Pen s’annonce très serré
À cet égard, selon Youmni, l’élection d’Emmanuel Macron pourrait relancer plusieurs projets d’envergure comme «la décarbonation et les relocalisations de chaînes de valeur globales vers les pays à proximité, les transferts de technologie, la voiture électrique, la construction de batteries électriques et les investissements dans les énergies renouvelables et les projets structurants».
Enfin, le Maroc est un partenaire clé pour la France et pour l’Europe et l’un des modèles dans la région et le continent dans la résilience et les stratégies de création de la prospérité de l’emploi et le volontarisme politique pour une croissance inclusive. Il pourrait, selon Abdelghani Youmni, jouer le rôle d’un hub stratégique pour une mondialisation construite sur l’avantage comparatif et équitable de l’économie sociale et écologique. La réélection de Macron n’est que la continuité d’une coopération bilatérale, qui avait commencé depuis longtemps.
Politique - Le prince héritier Moulay El Hassan a présidé la remise du Grand Prix le roi Mohammed VI lors de la 16e édition du Salon du cheval.
Rédaction LeBrief - 5 octobre 2025Politique - Le Mouvement Populaire dénonce la gestion gouvernementale de la crise sociale et appelle à des solutions concrètes pour répondre aux revendications des jeunes Marocains.
Hajar Toufik - 3 octobre 2025Politique - Le Maroc et l’UE consolident leur partenariat avec un accord agricole amendé à Bruxelles, intégrant les produits des provinces du Sud aux préférences commerciales européennes.
Hajar Toufik - 3 octobre 2025Politique - Deux journalistes français ont été condamnés pour avoir tenté de faire chanter le Roi en 2015, en échange de l’abandon d’un livre.
Hajar Toufik - 3 octobre 2025Politique - Sekkouri appelle à un dialogue structuré avec la jeunesse de la « GenZ 212 », déplore les débordements récents et affirme la volonté du gouvernement de répondre concrètement aux revendications.
Hajar Toufik - 2 octobre 2025Politique - La princesse Lalla Meryem a présidé une veillée religieuse à Rabat, honorant la mémoire de Feu roi Hassan II.
Rédaction LeBrief - 2 octobre 2025Dossier - Le Maroc peut maintenant demander plus : sortir le dossier du Sahara de la quatrième commission de l'ONU, inscrire le Polisario comme organisation terroriste…
Sabrina El Faiz - 25 janvier 2025Politique - L’ONU tire la sonnette d’alarme : le Sahara reste en tension, Guterres appelle les parties à un changement de cap pour éviter l’escalade.
Hajar Toufik - 25 août 2025Le roi Mohammed VI a adressé, mardi, un discours au peuple marocain à l’occasion du 26e anniversaire de son accession au Trône. Voici le texte…
Rédaction LeBrief - 29 juillet 2025Dossier - À l’instar d’un pur-sang arabe, le Parlement avance toujours, rectifiant ses virages au besoin. Immersion dans un univers parallèle.
Sabrina El Faiz - 28 décembre 2024Politique - Le roi Mohammed VI a présidé un Conseil des ministres à Rabat, validant des réformes importantes, des nominations stratégiques et des conventions renforçant la coopération internationale.
Hajar Toufik - 12 mai 2025Politique - Pour le Sahara, l'heure n'est plus à la négociation, le contexte international offre une fenêtre d'opportunité inédite. Interview avec Pr. Nabil Adel.
Sabrina El Faiz - 24 avril 2025