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Dans une note d’orientation publiée le 28 février dernier, le Policy Center for the New South, propose d’évaluer l’impact du conflit militaire entre la Russie et l’Ukraine, à court et à long terme, sur les économies africaine et marocaine. Dans un contexte de pressions inflationnistes mondiales et de volatilité des marchés financiers et des matières premières, les auteurs notent que «la guerre russo-ukrainienne aura des répercussions économiques et politiques majeures sur les années à venir».
Sur 54 pays africains, les auteurs indiquent que seuls onze d’entre eux sont exportateurs d’énergie. Ceux-là, souligne la note, profiteront de la crise, alors que d’autres seront durement touchés par la flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires.
Pour illustrer les conséquences économiques du conflit russo-ukrainien, le Policy Center a choisi de se restreindre à six pays qui représentent 60% du PIB africain : trois sont des exportateurs d’énergie – Algérie, Angola et Nigéria -, deux sont presque autosuffisants – Égypte et Afrique du Sud – et le Maroc grandement tributaire des importations énergétiques et alimentaires. Première conséquence, indiquent les auteurs, cette situation aggraverait les déséquilibres extérieurs et les inquiétudes concernant la hausse des prix et l’évolution de la dette publique.
Selon les auteurs, le Maroc serait de fait l’économie africaine la plus susceptible de subir des implications négatives de la guerre. En effet, le Royaume importe plus de 90 % de son énergie et la moitié de ses besoins en céréales. Ils précisent que les importations marocaines de pétrole, de gaz et de charbon représentaient, en 2019, 6,4 % du PIB national, environ le double de celui de l’Égypte et de l’Afrique du Sud.
Pour ce qui est des céréales, la note indique que les importations en part du PIB représentaient, en 2019, 1,4 %. Cependant, en raison d’une mauvaise récolte attendue en 2022, les importations pourraient être 50% plus importantes, soit trois fois plus importantes que les importations de 2021. Cela signifie quel’effet combiné de la hausse des prix du pétrole et des céréales pourrait coûter au Maroc entre 1% et 2% de revenu national cette année, s’il est soutenu.
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