Médecins du privé : maintien de la grève du 20 janvier

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Ce mercredi, le Syndicat national des médecins spécialistes du secteur privé, le Syndicat national de médecine générale du secteur privé(SNMG), le Syndicat national des médecins du secteur libéral, l’Association nationale des cliniques privées et la Fédération nationale des dentistes et chirurgiens-dentistes du secteur privé ont organisé une Assemblée générale par visioconférence. Cette rencontre virtuelle, qui a connu la participation de 5.876 médecins,a été consacrée à l’Assurance maladie obligatoire (AMO). Les professionnels de ce secteur ainsi que leurs représentations syndicales ont confirmé leur intention de contribuer à la réussite du chantier de la généralisation de la protection sociale et de poursuivre leurs efforts pour lutter contre la Covid-19.
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Cependant, les quatre syndicats ont également exprimé leur rejet total du taux de cotisation qui leur a été fixé dans le décret actant leur adhésion au régime de l’AMO, géré par la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS). Ce texte de loi stipule que les médecins libéraux doivent cotiser, sur la base d’un revenu forfaitaire, jusqu’à quatre fois la valeur du SMIG pour les généralistes et 5,5 fois le SMIG pour les spécialistes. Des taux considérés comme «une injustice flagrante par rapport à ce qui se fait pour d’autres corporations». Les représentations syndicales du secteur ont en plus exigé une révision de la situation des médecins du privé, de sorte à leur permettre de bénéficier d’une couverture de santé similaire à celles des pharmaciens, des notaires et des ingénieurs, et ce, «en adoptant la base de trois fois la valeur du SMIG». «Nous souhaitons l’harmonisation des taux des cotisations des médecins libéraux avec les autres professions libérales similaires. Pour les médecins, c’est cinq fois le SMIG alors que les autres professions libérales comme les notaires ou architectes, c’est trois ou quatre fois», explique Dr Mohamed Lamzouri, vice-président du SNMG, à H24Info.
De plus, les médecins du privé ont rappelé leurs efforts pour soutenir la santé publique et leurs sacrifices durant la crise sanitaire de la Covid-19, notant que plusieurs de leurs confrères et consœurs ont perdu la vie en raison du virus. Ils ont en ce sensplaidé pour une revalorisation de la médecine libérale, afin d’être reconnue comme étant un secteur privé qui assure pleinement un service public.
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Les revendications des médecins libéraux
Outre l’harmonisation des taux des cotisations, les médecins du secteur dénoncent quela progressivité en début et fin de leur carrière n’a pas été prise en compte alors que ça l’a été pour d’autres professions. Ils exigent ainsi «la progressivité des cotisations en début de parcours des jeunes médecins installés et après l’âge légal de la retraite ainsi que des incitations de la part des caisses, conformément aux engagements et à l’instar de ce qui se fait dans d’autres pays».
Le vice-président du SNMG souligne aussi que conformément aux conventions signées par les médecins libéraux avec la CNSS, ces derniers doiventcontribuer àla «maîtrise médicalisée des dépenses, c’est-à-dire prescrire plus de génériques, faire de la prévention et de l’éducation thérapeutique», entre autres. Ces actions demandent beaucoup de temps aux professionnels du secteur, et qui, contrairement à leurs homologues des pays étrangers, ne reçoivent aucune incitation pour leurs efforts. «Les conventions avec la CNSS, la CNOPS et l’ANAM doivent normalement être renouvelées tous les trois ans, or, depuis 2006, cela n’a pas été fait. On a renouvelé la convention avec la CNSS il y a deux ans, le gouvernement n’a pas publié la mise à jour au BO et ça n’a pas été encore exécuté», s’indigne Dr. Lamzouri.
S’agissant dela Tarification nationale de référence (TNR), les syndicats du secteur privé de la santé avancent qu’elle date de 2006 et qu’elle est loin de répondre aux attentes des médecins libéraux. Cependant, ils ont accepté de l’acter afin d’encourager le démarrage de l’AMO, mais aujourd’hui encore les dépenses de santé sont assurées à plus de 60% par les ménages marocains.
Par ailleurs, lors de la réunion de ce mercredi, il était également question de «la mise en place d’un parcours de soins coordonné». Ce processus permettrait au patient marocain d’avoir un médecin de famille désigné, à travers lequel il peut entrer dans le parcours de soins avec les spécialistes. Cette mesure fera gagner du temps et de l’argent aux citoyens et remédiera «au vagabondage médical».
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Enfin, les quatre syndicats représentant les médecins du secteur privé ont voté lors de cette assemblée générale pour le maintien de la grève prévue le 20 janvier 2022, affirmant que les urgences seront assurées dans les cliniques privées. Ces derniers prévoient aussi d’observer une seconde grève nationale dans un délai d’un mois si le gouvernement refuse de répondre et continue d’ignorer leurs demandes.
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