Vote à Casa-Anfa : reportage au Lycée Moulay Idriss 1er
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Le triple rendez-vous électoral, notamment les élections législatives, communales et régionales, intervient alors que le Maroc vit une situation sociale difficile, amplifiée par la crise de la Covid-19. Cette dernière a d’ailleurs bouleversé la forme traditionnelle de l’organisation des campagnes électorales. Le Royaume espère montrer, à travers ces scrutins, que ses institutions fonctionnent avec régularité.
17,9 millions de citoyens sont officiellement appelés à voter ce 8 septembre. Le taux de participation sera l’enjeu majeur de ces échéances électorales. Selon des statistiques fournies par le ministère de l’Intérieur, il y a 2,28 millions nouveaux inscrits par rapport à 2016, dont la majeure partie est composée de jeunes de 18 à 24 ans, qui constituent 8% du total des électeurs.
Les opérations de vote ont débuté ce mercredi à 8h dans les différentes préfectures, provinces et préfectures d’arrondissement, dans l’ensemble des régions du Royaume. Les bureaux de vote fermeront à 19h et les premières estimations sont attendues dans la soirée.
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Affluence progressive à la circonscription de Casa-Anfa
Dans le quartier Racine à Casablanca, la présence des électeurs brise la monotonie et le calme qui règne généralement dans ce coin. Ici est situé le Lycée Moulay Driss 1er, où sont aménagés cinq bureaux de vote.
L’ouverture s’est déroulée dans des conditions normales et le vote se poursuit dans le strict respect des mesures sanitaires. La probabilité de croiser un jeune votantest très grande. En effet, parmi la dizaine de personnes interrogées par LeBrief, sept sont âgés de moins de 35 ans. C’estune première pour quelques-uns d’entre eux.
Au premier coup d’œil, l’affluence des votants semble très moyenne jusqu’à la mi-journéeaux bureaux ouverts dans cet établissement. Trois à quatre responsablessont présents dans chaque salle pour assurer la fluidité de cette opération de grande envergure ainsi que pour orienter les votants et répondre à leurs questions. Sont également présents trois observateurs d’élections, dont deux issus de la Ligue des États arabes et une de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).
Si les électeurs interviewés par nos soinsappartiennent à des tranches d’âges différentes, hommes et femmes confondus, ils s’entendent sur une chose : pour conduire le changement vers des résultats justes et équilibrés, les citoyens doivent voter. Pour eux, ce serait un acte patriotique qui n’est pas seulement un droit, mais également un devoir. Selon une citoyenne âgée de 70 ans, «nous le devons aussi àtous les jeunes qui grandissent partout dans le Royaume» afin de conduire des «réformes et des mesures de soutien qui répondent à leurs besoins».
En ce qui concerne le processus de vote, il est simple et fluide, relèvent les personnes interrogées. «Tu rentres, on t’explique comment ça se passe, tu votes et tu sors», nous indique un citoyen vingtenaire. «C’était un peu compliqué», nous indique une électrice. «J’ai toutefois dû demander et redemander pour qu’ils m’expliquent exactement à quoi sert chaque papier». Toutes les personnes interrogées ont applaudi le respect des mesures sanitaires au sein des lieux de votes (port du masque, disponibilité des distributeurs du gel hydroalcoolique, distanciation sociale…).
S’agissant du processus de prise de décision, les électeurs relèvent qu’il était simple, puisqu’ils sont sûrs de leur affiliation. D’autres ont toutefois souligné que la tâche n’était pas simple. Pour une jeune électrice, il a fallu beaucoup de recherche et de réflexion. Elle nous a confié avoir choisi le parti qui offre «le moins mauvais» des programmes politiques, y compris en matière de lutte contre les changements climatiques. La participation aux élections est pourtant très importante, malgré le manque de représentation des jeunes au sein des grandes formations politiques, a-t-elle avancé. «Je suis venue voter, mais je l’ai fait sans trop d’espoir… En tout cas pour Casablanca», indique cette jeune femme. «C’est décevant, mais c’est la faute des partis politiques. Leurs objectifs ne servent pas l’intérêt général, ce but est secondaire. Pour eux, l’objectif est d’arriver au pouvoir», regrette-t-elle, ajoutant cependant que le seul espoir est porté par la réforme électorale adoptée en mars dernier, qui devrait d’ailleurs diminuer le nombre de sièges des grands partis.
Petits couacs
LeBrief poursuit son travail journalistique au sein de cet établissement, où quelques mésaventures sont venues perturber le vote de certains électeurs.
Nous avons en effet croisé deux femmes ayant eu des problèmes avec le numéro de bureau qui leur a été attribué. Après avoir envoyé un SMS au 2727, l’une d’entre elles a reçu un numéro d’un bureau de vote inexistant. L’autre a été radiée de la liste des électeurs du bureau qui lui a été assigné. Cette citoyenne était pourtant motivée pour voter et n’a pas ménagé sa peine et a fait le tour de plusieurs bureaux de vote. Cependant, ces deux couacs ont été rapidement résolus grâce à l’aide et à l’implication des responsables.
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