Éducation nationale : les tensions persistent entre les contractuels et la tutelle

A
A
A
A
Les tensions entre enseignants contractuels et ministère de l’Éducation nationale s’enveniment. Dans un communiqué de presse, datant de ce lundi 19 avril, le Syndicat national d’enseignement (SNE), affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), a annoncé qu’il compte continuer de défendre les dossiers revendicatifs qu’il a soumis au gouvernement depuis déjàplusieurs mois. Le SNE rappelle qu’il s’agit de la nécessité d’adopter en urgence «deux décrets relatifs aux cadres administratifs, de la révision du cycle de formation des cadres de l’administration pédagogique et de l’octroidu statut d’“administrateur pédagogique”au personnel exerçant les fonctions de l’administration pédagogique par attribution».
Lire aussi :Éducation : le ras-le-bol des contractuels et le mutisme de la tutelle
Aussi, le communiqué de presse souligne que les contractuels et leurs représentations exigent la régularisation de la situation des administrateurs pédagogiques de deuxième grade et de celle de tous les lauréats des cycles administratifs, tout en leur assurantunemobilité entre les cycles d’enseignement. Concernant les indemnités financières, le SNE demande leur révision à la hausse. Il appelle également à une consolidation des ressources humaines ainsi qu’à l’amélioration des conditions du travail de l’administration pédagogique.
Lire aussi :Enseignants contractuels : le combat reprend de plus belle
D’après la missive, le gouvernement et la tutelle sont pleinement responsables de la forte tension avec les éducateurs «ainsi que de la grande paralysie et confusion vécues par les établissements d’enseignement». Le syndicatlance que c’est en raison du silence de ces derniers que le système éducatif marocain est en constante détérioration. Et afin de dénoncer cette « injustice », le SNE exhorte tous les cadres administratifs de l’éducation, dont les directeurs d’écoles, les superviseurs, les inspecteurs…, etc., à rejoindre sa cause en observant une grève nationale de soutien les 22 et 30 avril, et en adhérant aux programmes de lutte arrêtés par la coordination tripartite de l’enseignement (l’Association nationale des directeurs des lycées publics du Maroc, l’Association nationale des surveillants généraux, des censeurs, des directeurs, des chefs de travaux et des directeurs d’études, et l’Association nationale des directeurs de l’enseignement primaire au Maroc).
Lire aussi :Grogne sociale : contractuels et infirmiers interdits de manifester
Amzazi défend le mode d’embauche régional
Intervenant à la Chambre des représentants, Saïd Amzazi, ministrede l’Éducation nationale, a déclaré que son département «n’a imposé à personne le mode d’embauche régional et reste attaché à la garantie du droit des étudiants à l’apprentissage». Le ministre a avancécette affirmation en réponse aux interrogations des députés quant à la «situation préoccupante» du secteur de l’éducation, notamment suiteaux protestations continues des enseignants contractuels et de la stagnation de l’année scolaire en coursen raison dela pandémie de la Covid-19.
Lire aussi :Éducation nationale : entre Covid-19 et manifestations des contractuels, le secteur est dans la tourmente
Amzazi a ainsi consacré l’essentiel de son discours sur les manifestations des éducateurs et l’attitude conflictuelle de «certaines parties» qui aterni la réputation du «mode de recrutement» adopté par son ministère. Ilest revenu sur «l’évolution de la situation statutaire des enseignants des académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF), qui s’est déroulée en trois grandes phases». Il a expliqué quedurant la première phase, remontant à 2016, les AREF ont organisé des concours de recrutement pour embaucher des candidats sous contrat. Deux ans plus tard, grâce au soutien du gouvernement, les autorités éducatives «ont amélioré les conditions réglementaires de recrutement, en mettant en place un statut spécifique en 55 articles approuvés par les conseils d’académie», et ce dans le cadre de la deuxième phase. S’agissant de la troisième phase, lors de cette dernière le régime contractuel a été abandonné pour un «système d’équivalence des droits et obligations». Selon Amzazi, l’objectif premier était de mettre en place progressivement un cadre juridique permettant aux autorités de «rectifier la situation administrative» des contractuels avant l’adoption de cette nouvelle politique.
Lire aussi :Éducation : la réforme du secteur ne peut plus être retardée, selon Amzazi
En réponse aux accusations des enseignants concernés, qui dénoncent être victimes d’un mécanisme de recrutement injuste et opaque, le ministrea assuréqu’il s’agissait au contraire d’un mécanisme transparent basé sur l’organisation d’examens régionaux.«Le taux de participation élevé, croissant et volontaire aux concours de recrutement organisés annuellement par les académies régionales» estla preuve du succès et de l’efficacité de ce mode d’embauche, martèle le responsable.Et de préciser que la politique de recrutement régionale s’est avérée utile et efficace au regard des efforts déployés par le pays pour réformer son système éducatif.
Lire aussi :Éducation/formation : de grands changements en vue
Auparavant, le recrutement de 100.000 enseignants pouvait prendre jusqu’à 20 ans. Mais depuis l’adoption du nouveaurégime d’embauche par région, le Maroc a pu recruter le même nombre d’éducateurs en seulement cinq ans, a soutenu Amzazi. Enfin, il a indiqué quece rythme rapide signifie que cette solution a contribué à la réalisation de l’objectif du Royaume de parvenir à une «justice spatiale» en étendant les services éducatifs aux élèves traditionnellement défavorisés des zones rurales.
Société-Cette alerte laisse penser que les quartiers historiquement bas et anciens de Casablanca sont les premiers concernés.
Rédaction LeBrief - 15 décembre 2025Société - La DGM alerte sur un épisode météo perturbé au Maroc, avec chutes de neige abondantes, fortes pluies parfois orageuses et rafales dans plusieurs provinces.
Rédaction LeBrief - 15 décembre 2025Société - Selon les informations obtenues par LeBrief, une réunion d’urgence s’est tenue ce lundi entre le wali de la région Casablanca-Settat et les responsables de la SRM.
Rédaction LeBrief - 15 décembre 2025Société - Les fortes pluies à Safi font au moins 37 morts. Secours et autorités s’activent sur le terrain, appelant habitants à rester vigilants face aux intempéries.
Rédaction LeBrief - 15 décembre 2025Société - Royal Air Maroc lancera en 2026 dix nouvelles liaisons internationales, renforçant Casablanca comme hub et la connectivité du Maroc.
Mouna Aghlal - 15 décembre 2025Société - La gare Rabat-Riad ouvre ses portes : un hub moderne au cœur de la capitale pour fluidifier le transport ferroviaire et desservir les quartiers nord.
Hajar Toufik - 15 décembre 2025Société - Soixante figures marocaines appellent le roi Mohammed VI à lancer des réformes profondes en phase avec les revendications de la jeunesse.
Hajar Toufik - 8 octobre 2025Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.
Sabrina El Faiz - 12 avril 2025Société - Les manifestations de la « GenZ 212 », poursuivent leur mobilisation à travers un appel au boycott des entreprises liées à Aziz Akhannouch.
Ilyasse Rhamir - 7 octobre 2025Société - Au Maroc, on peut rater son permis de conduire, son bac… Mais rater son mariage ? Inenvisageable !
Sabrina El Faiz - 23 août 2025Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.
Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025Dossier - Les voisins ont bien changé. Les balcons étaient les réseaux sociaux d’antan. On y partageait les breaking news du quartier et les hommes étaient aussi bien surveillés que les enfants !
Sabrina El Faiz - 12 juillet 2025