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La Commission nationale du droit international humanitaire a organisé mercredi à Rabat un colloque sur le thème « la protection des femmes pendant les crises humanitaires ». Cette conférence a permis de mettrela lumière sur la situation des femmes dans les camps de Tindouf. Plusieurs intervenants ont pris part à ce rendez-vous. Parmi eux, le Chef du gouvernement Saad Dine El Otmani, la présidente de la Commission nationale du droit international humanitaire, Farida Khamlichi, la présidente du Conseil national des droits de l’Homme, Amina Bouayach, et le représentant permanent du Maroc aux Nations Unies à New York, Omar Hilale.
Lors de son intervention, Saad Dine El Otmani a déclaré «qu’au moment où le soutien international de la position de notre pays dans le dossier de notre intégrité territoriale se renforce, et à l’heure où de nombreux pays prennent ouvertement l’initiative de reconnaître la souveraineté du Royaume du Maroc sur ses provinces du Sud, et ouvrent leurs missions consulaires à Dakhla et à Laâyoune, il existe encore des positions hostiles à notre cause qui intensifient les campagnes médiatiques et les démarches diplomatiques et veillent à maintenir la situation tragique dans laquelle vivent des détenus, des femmes, des enfants et des hommes, dans les camps de Tindouf». Et d’ajouterque «le monde doit savoir que les femmes séquestrées dans les camps de Tindouf subissent les pires sévices»dans cette région.
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Même son de cloche du côté de l’ambassadeur représentant permanent du Maroc aux Nations Unies, Omar Hilale. Ce dernier a qualifié les camps de Tindouf de camps de la « honte », déplorant ainsi les violations flagrantes dont sont victimes au quotidien les femmes là-bas.
«Il est en effet déplorable de constater que la plupart de nos concitoyennes dans les camps de Tindouf sont toujours victimes de violences sexuelles et d’esclavage en raison de la couleur de leur peau, tandis que d’autres sont empêchées de rejoindre leurs familles adoptives ou sont privées de leurs enfants, qui sont recrutés par un groupe séparatiste armé et envoyés dans des pays lointains des Caraïbes et d’Amérique latine, non pas pour leur éducation, mais pour leur recrutement idéologique». Omar Hilale a précisé que «ces violations flagrantes des droits des femmes, qui se poursuivent depuis plusieurs décennies, sont devenues une tragique réalité quotidienne pour ces femmes, à la vue du pays hôte, qui se vante à tort de respecter ses obligations au titre du droit international humanitaire».
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De son côté, Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’Homme, a plaidé pour la mise en place des conditions économiques et socioculturelles qui permettent aux femmes d’atteindre l’égalité. «Il est clair que de nombreuses femmes sont privées de leurs droits et que cette situation est exacerbée lors des crises. Nous devons donc œuvrer tous pour prévenir les violations des droits des femmes et des filles dans les situations de paix comme dans les situations de crise», a-t-elle souligné.
Rappelons que le Maroc continue d’œuvrer en tant que membre du bureau exécutif d’ONU Femmes et vice-président du Conseil d’administration de l’Unicef en faveur d’une prise de conscience internationale des injustices dont souffrent les femmes dans le monde. Des campagnes et programmes sont lancés de façon permanente dans le seul but est de sensibiliser contre la violence subie à l’égard des femmes.
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