Villes sans bidonvilles, où en sommes-nous ?
Un bidonville © DR
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Le programme « Villes sans bidonvilles », lancé en 2004 par le gouvernement marocain pour réduire le déficit en logements et lutter contre l’habitat précaire dans 70 villes et centres urbains, a été reconnu comme inefficace par la ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, Fatima Zahra Mansouri. Ce constat fait suite aux révélations de la Cour des comptes, qui avait souligné les lacunes et l’échec du programme dans son rapport antérieur.
Initialement conçu pour reloger 270.000 familles, le programme a vu ce nombre augmenter à plus de 450.000 familles, selon les rapports officiels. La Cour des comptes a identifié plusieurs défaillances, notamment l’insuffisance des mesures pour contrer l’habitat informel, l’absence d’un cadre juridique approprié, et des limites dans la production de logements sociaux destinés aux familles défavorisées. De plus, il y avait un manque de coordination entre les outils de planification urbaine et la politique du logement, ainsi que des problèmes liés aux aides publiques et aux outils de financement disponibles.
Lors d’une récente session parlementaire, Mansouri a déclaré que malgré une certaine réduction du déficit en logements, les besoins en matière de logement restent importants. Le programme précédent, achevé en décembre 2020, n’a fourni que 650.000 unités de logement, avec 100.000 unités supplémentaires en cours de construction jusqu’en 2026. Au cours des 20 dernières années, environ 4 millions de Marocains à faible revenu ont réussi à accéder à un logement décent.
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Un nouveau programme
Le gouvernement a récemment organisé un dialogue national sur l’aménagement du territoire et le logement, sous le patronage du roi Mohammed VI, qui a conduit à des recommandations pour un nouveau modèle de développement. Ces recommandations comprennent un programme d’aide directe pour permettre aux citoyens d’acquérir un logement, avec des subventions allant jusqu’à 100.000 dirhams pour les logements d’une valeur inférieure ou égale à 300.000 dirhams, et 70.000 dirhams pour les logements principaux d’une valeur supérieure à 300.000 dirhams ou égale à 700.000 dirhams.
Ce nouveau programme sera accessible via une plateforme numérique pour simplifier les procédures et garantir la transparence. Il vise à renforcer le pouvoir d’achat des citoyens, à réduire le déficit en logements et à stimuler le secteur immobilier, y compris les petites et moyennes entreprises. La ministre a confirmé que ce programme, prévu sur cinq ans (de 2024 à 2028), commencera en janvier, sous réserve de l’approbation du décret au prochain Conseil du gouvernement et de l’adoption du projet de loi de finances pour 2024.
Elle a également souligné que ce programme respectera pleinement les lois et les plans d’aménagement, en conformité avec les normes techniques et architecturales en vigueur. Cette approche intégrée vise à améliorer la situation du logement au Maroc, en répondant efficacement aux besoins des citoyens tout en favorisant le développement durable et la croissance économique.
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