Ultras : pas de trêve pour les hooligans
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Des affrontements entre des supporters casablancais ont provoqué samedi la mort d’un jeune homme à cause d’un pétard dans la préfecture des arrondissements de Moulay Rachid. Pourtant, aucun match n’était programmé ce jour-là dans la métropole casablancaise. Les supporters avaient pris d’assaut les cafés après la prière des Tarawih pour suivre le match amical Maroc-Brésil. Cette nuit-là, le jeune supporter de 19 ans trouva la mort des suites de graves blessures à cause d’un pétard. Le lendemain, une autre personne de 23 ans est décédée à Sidi Moumen à cause d’un explosif « festif ». Suite à ces incidents meurtriers, la police a rapidement identifié et interpellé les auteurs présumés de ces crimes, et une enquête est en cours pour élucider toutes les circonstances entourant ces tragédies.
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Des incidents graves
La « guerre de rue » entre les supporters des deux clubs rivaux casablancais n’est aucunement justifié, d’autant plus que la Botola est à l’arrêt. Si les incidents de samedi soir, en marge de la victoire historique des Lions de l’Atlas sur la Seleção, ont été rapidement maîtrisés par les forces de l’ordre, les affrontements de dimanche ont causé des blessures à des dizaines de supporters et la destruction de biens publics et privés. La brigade de police judiciaire de Moulay Rachid a arrêté un homme de 21 ans, soupçonné de son implication dans une affaire liée à des coups et des blessures ayant entraîné la mort à l’aide d’un pétard. Cela sur la base d’informations précises fournies par les services de la direction générale de la surveillance nationale du territoire.
Un communiqué de la police de Casablanca a indiqué que les données préliminaires de la recherche indiquaient que la victime était entrée en conflit avec le suspect et deux de ses complices, pour des raisons liées à des différends antérieurs entre supporters ultras de clubs sportifs, qui se sont transformés en une agression physique en utilisant un pétard. Le communiqué poursuit : « Les opérations de sécurité ont pu identifier le principal suspect et l’arrêter peu de temps après avoir commis ces actes criminels, et en sa possession deux grosses armes blanches ont été saisies ».
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Les Eagles et les Winners réagissent
Lundi, les deux principales associations des supporters ont réagi. Dans un post sur leur page Facebook officielle, Les « Eagles » ont dénoncé cet acte criminel et rappelé leur rejet de l’utilisation des fusées (pétards). «Après avoir accueilli le mois sacré avec joie et bonheur, les sentiments sont passés de la joie au chagrin après la mort de notre frère Ayman (…) C’est pourquoi le groupe a décidé d’arrêter toutes les activités de cellules de toutes sortes en ce mois sacré. Comme il est bien connu, c’est un mois de culte, et personne n’a le droit de le profaner par quelque acte que ce soit, jusqu’à ce que l’information nous parvienne sur deux victimes d’un acte criminel ignoble à cause des fusées, à propos desquelles nous avions averti à plusieurs reprises dans nos communications et que nous avons complètement banni», peut-on lire sur le post des Eagles.
De leur côté, sur leur page Facebook officielle, les « Winners » ont décliné toute responsabilité pour tout événement survenu et pouvant survenir tout en désavouant chaque membre qui adopte ces comportements qui ne sont pas conforment aux instructions et aux principes du groupe. «Soyons tous disciplinés et responsables, et arrêtons les rassemblements qui peuvent conduire à des conflits inutiles, et appelons les membres du groupe à profiter du mois sacré pour se rapprocher de Dieu Tout-Puissant…», concluent les Winners.
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Pour rappel, le prochain derby RCA-WAC se jouera sans public. La commission centrale de discipline avait décidé que ce match comptant pour la 21ᵉ journée de la Botola Pro Inwi D1 se jouera à huis clos en raison des incidents antisportifs qui ont eu lieu lors de la 20e journée opposant le Hassania d’Agadir au Raja de Casablanca. Les supporters du Raja étaient interdits de déplacement à Agadir pour ce match, qui a été remporté par le Hassania (2-1). Le Raja estime que cette décision est injuste, car les supporters n’ont pas assisté au match et que seuls quelques fans du club résidant dans la région ont causé des troubles. 49 personnes, dont 34 mineurs, ont été arrêtées par les forces de l’ordre pour leur implication présumée dans les actes de violence qui ont eu lieu après le match et qui ont endommagé sept voitures, ainsi que deux véhicules des forces de l’ordre dans la capitale du Souss.
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