«Je ne sais pas comment les habitants du Haut Atlas vivent. Mais aujourd’hui, je sais comment ils meurent»
Dans le cadre de mes voyages, il m’est arrivé de survoler le Haut Atlas. Ce qui impressionne d’abord, c’est le gigantisme des sommets qui séparent le Maroc en deux. Mais le véritable miracle n’apparaît qu’à l’œil scrutateur qui, au détour d’un rocher immense ou d’une vallée tortueuse, verra ici un troupeau de brebis, là un berger et, non loin, une petite maison. Le véritable miracle, c’est que des gens vivent là. Comment font-ils pour vivre là ? Pas une route en vue, pas un poteau électrique, et pas d’antenne téléphonique en vue. Les habitants du Haut Atlas vivent seuls, séparés du reste des Marocains, ils vivent isolés, mais ils mènent une vie heureuse, du moins je l’espère.
Le vendredi 8 septembre 2023, un séisme est survenu dans la région d’Al Haouz. De Marrakech nous parviennent les images d’un chaos indescriptible. Les cris de terreur des premiers instants ont vite cédé la place aux sanglots de chagrin, et leur écho est planétaire. De toutes les chancelleries, les missives de condoléances parviennent au Maroc, et les propositions d’aide affluent. Les autorités marocaines en acceptent certaines et en déclinent d’autres.
Dans son désarroi, la population marocaine est révoltée. Sommes-nous en position de refuser les mains tendues ? Surtout que chacun sait que les images de Marrakech ne sont que la partie visible de la catastrophe. À mesure que les routes sont déblayées, les nouvelles commencent à affluer des sommets. À Amezmiz, à Taroudant, à Imlil, ça sent la mort. Peu importe le nombre de sauveteurs, le nombre d’excavatrices et le nombre de médecins qui seront dépêchés sur les lieux, atteindre ces régions prendra du temps, un temps que les personnes prises sous les décombres n’ont pas.
On peut trouver tout un tas de défauts au Makhzen, mais il n’est ni ignorant, ni incompétent. Les autorités ont bien tiré les leçons des catastrophes passées. Comme pour le tsunami en Thaïlande de 2004 et le séisme de Haïti en 2010, elles savent que trop d’aide internationale peut faire plus de mal que de bien. Elles gardent le silence. Elles gardent le silence de ceux qui savent qu’il est trop tard. Le silence de ceux qui auraient dû bâtir des routes, installer des poteaux électriques et des antennes téléphoniques. À leur silence pudique répond un autre silence. Celui des dizaines de douars dont nous n’avons toujours pas la moindre nouvelle. Celui des dizaines de douars dont nous n’aurons plus jamais la moindre nouvelle.
Je ne sais toujours pas comment les habitants du Haut Atlas vivent. Mais aujourd’hui, je sais comment ils meurent. Ils meurent seuls, séparés du reste des Marocains, ils meurent isolés, mais ils ont mené une vie heureuse, du moins je l’espère.
Dans un contexte où Essaouira connaît un essor remarquable — fréquentation touristique record, festivals internationaux, explosion du tourisme intérieur — cette annonce résonne comme une note dissonante. Elle n’est ni motivée par une faiblesse structurelle de la destination, ni justifiée par une baisse de la demande. Elle révèle surtout un déficit stratégique en matière de communication, de promotion et de vision à long terme. Ce retrait est d’autant plus inquiétant qu’il isole deux pôles touristiques majeurs : Essaouira et Rabat.…
Par Nadia Doghmi, Actrice du secteur touristique, gérante d’un riad à Salé, engagée pour le développement du tourisme de proximité, l’équité et la solidarité territoriale au MarocÀ l’heure où l’identité numérique devient un levier d’influence, le Personal Branding vise à s’assurer que le récit que l’on construit autour de soi réponde à quatre critères essentiels : Précision (reflète-t-il la réalité ?), Cohérence (est-il en phase avec votre parcours et vos objectifs ?), Conviction (capte-t-il l’attention et suscite-t-il l’intérêt ?) et Différenciation (met-il en valeur ce qui vous distingue des autres ?). Sans démarche volontaire de construction de l’image, les perceptions extérieures risquent de s’éloigner de la…
Par Meryem Harmaz, Professeure-chercheure à l’ISGA Fès-Edvantis Higher Education GroupLe consommateur d’aujourd’hui n’est plus fidèle à un seul mode d’achat. Il passe avec aisance du magasin au site e-commerce, compare les prix sur une application avant de finaliser sa commande en boutique, puis partage son expérience sur TikTok ou Instagram. Le client d’aujourd’hui le matin, il compare les prix sur une application mobile. À midi, il passe dans un magasin physique pour toucher le produit. Le soir, il commande sur un site e-commerce parce qu’il a trouvé une promo.…
Par Pr. EL Idrissi Mariyam, Enseignante chercheure à l’ISGA Rabat, Edvantis Higher Education GroupEn raison de l’étroitesse de la mer et de l’imbrication des côtes, il reste très peu de zones classées comme haute mer, ce qui en fait une mer située entre souveraineté nationale et zones économiques, sans espace international indépendant comme c’est le cas dans les océans. Le fossé entre le texte et l’application Bien que la Méditerranée ne soit pas classée comme haute mer au regard du Traité des Nations Unies sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité…
Par Mohammed Tafraouti, Activiste environnemental, spécialiste des questions oasiennes et du développement durableUn ralentissement marqué, mais encore maîtrisé Les données du premier trimestre 2025 confirment la tendance : recul à deux chiffres des transactions sur certaines périodes et baisse de l’indice des prix réels de -1,8%. L’offre, elle, demeure abondante, mais la demande se contracte, notamment chez les primo-accédants et les acheteurs dépendant du crédit bancaire. À l’échelle des grandes villes, les dynamiques se nuancent : Casablanca reste le pivot du marché avec des prix moyens autour de 14.000 MAD/m², mais les…
Par Karim Mabrour, Fondateur et CEO de MKM ImmobilierIl nous restera d’eux ce qu’ils ont donné, transmis, et qu’ils n’ont pas voulu garder dans des greniers suspendus ou dans des « mémoires soumises à l’oubli », celui du temps et des hommes victimes de leur perfidie. Il restera d’eux ce qu’ils ont souffert pour la liberté de leur pays, pour marquer un nouveau départ, pour rendre le sourire à ceux qui perdent espoir. Il restera d’eux ce qu’ils ont semé et qu’ils n’ont jamais refusé aux mendiants du bonheur. Ceux…
Par Dr Mustapha Merouane, Médecin-chirurgien et journalisteDans ce cadre, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu Le glorifie, rappelle : « Nous avons appelé dans le dernier Discours du Trône à accélérer la marche du Maroc émergent et à lancer une nouvelle génération de programmes de développement territorial ». Cette déclaration met en lumière la volonté royale de consolider une gouvernance proactive territoriale, centrée sur la cohérence, la proximité et la responsabilité partagée. Dès lors, la proactivité s’impose comme le pivot de l’action publique :…
Par Ibtissam El Rhali, Docteur en droit public et sciences politiques Chercheur en développement humainDans ce contexte, des voix importantes appellent à rompre avec le modèle « Gagnant-Perdant » qui a régi les relations internationales pendant des décennies, et à adopter un modèle alternatif basé sur le principe « Gagnant-Gagnant ». Dans son récent discours, qui n’a pas dépassé huit minutes, le président chinois a souligné que le système international actuel traverse une crise réelle due à la logique de conflit et de domination, appelant à construire un nouvel ordre mondial basé sur des intérêts mutuels et…
Par Dr Abdellah Boussouf, Historien et secrétaire général du CCMECependant, cette pratique pose une question délicate : où s’arrête l’inspiration et où commence l’appropriation illégitime d’une histoire personnelle ? L’affaire entourant Kamel Daoud et son roman Houris illustre les tensions qui surgissent lorsque fiction et réalité s’entrelacent. Lauréat du prix Goncourt 2024, Daoud se voit reproché d’avoir utilisé, sans consentement, le récit d’une survivante de la guerre civile algérienne, ancienne patiente de son épouse psychiatre. Si l’écrivain réfute ces accusations en invoquant la fiction comme territoire libre, cette controverse…
Par Intissar Haddiya, Médecin et auteure marocaineDans les grandes agglomérations, les tendances sont tout aussi disparates. À Casablanca, l’IPAI a reculé de 1%, avec des baisses de 0,5% pour les biens résidentiels, de 2,7% pour les terrains, et de 2,2% pour les actifs professionnels. La ville a également enregistré une contraction significative de 30,1% des transactions, notamment pour les terrains (-41,7%) et les locaux professionnels (-33,3%). À Rabat, les prix ont diminué de 0,6% globalement, avec une baisse notable de 7,5% des actifs professionnels, mais les…
Par Karim Mabrour, Fondateur et CEO de MKM ImmobilierLe rôle du Maroc s’étend bien au-delà de la simple défense de son intégrité territoriale face aux revendications désuètes du Polisario, il incarne une riposte systématique aux menaces qui gangrènent la stabilité de l’Europe, du Sahel et du Maghreb. La position géostratégique du Maroc, à la croisée de l’Atlantique, de la Méditerranée et du Sahel, confère au pays une fonction essentielle dans l’architecture sécuritaire mondiale. Les services de renseignement marocains, notamment la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST)…
Par Faiçal Marjani, Acteur associatifLa célébration de l’année hégirienne incarne le socle islamique fondamental de l’identité marocaine, tandis que la commémoration de l’année grégorienne illustre l’ouverture du Royaume au monde moderne et son interaction avec la culture occidentale. La célébration de l’année amazighe, quant à elle, honore des racines ancestrales profondes liées à l’identité amazighe, un pilier fondamental du tissu social marocain. Bien que ces festivités témoignent d’une reconnaissance certaine de la diversité culturelle marocaine, elles révèlent néanmoins des lacunes criantes si elles n’incluent…
Par Faiçal Marjani, Acteur associatifUne ambition qui dépasse les frontières Au-delà de l’exposition et des conférences, le Green Impact Expo & Summit porte une vision : celle de créer une communauté marocaine de la mobilité durable, où chaque acteur, qu’il soit industriel, institutionnel, académique ou citoyen peut contribuer à construire les solutions de demain. Cet événement incarne une dynamique unique, où la collaboration transcende les simples enjeux commerciaux pour embrasser une responsabilité collective envers l’avenir de notre planète. Dans un contexte où les politiques…
Par Omar Amarouch, Chargé des partenariats et de la commercialisation du Green Impact Expo & Summit,Dans ces environnements urbains, les rythmes de vie, les infrastructures et les dynamiques sociales ne sont plus en phase, créant une fragmentation de l’expérience urbaine. L’urbanisation rapide, souvent motivée par des impératifs économiques plutôt que par une vision cohérente de la ville, conduit à un désaccord entre les différents éléments qui composent la cité. Les transports fonctionnent à une cadence différente de celle des besoins résidentiels, les espaces de travail ne s’intègrent pas harmonieusement aux zones de loisirs, et les…
Par Mohammed Hakim Belkadi, Consultant architecte des écosystèmes urbains prédictifs et des milieux interconnectés expert judiciaireCe régime, dont les pratiques empiètent systématiquement sur la souveraineté des nations voisines, s’appuie en interne sur une propagande mensongère visant à alimenter la haine, à détourner ses citoyens de leurs véritables aspirations, et à les priver de leur droit légitime au développement, à la justice sociale, et à la prospérité. Son objectif est évident : manipuler l’opinion publique pour la maintenir captive de projets idéologiques en décalage complet avec les besoins et les droits réels de ses citoyens. Après…
Par Faiçal Marjani, Acteur associatifUne réflexion scientifique pour une mobilité durable La programmation scientifique du Green Impact Expo & Summit repose sur une approche transversale qui intègre les dimensions économiques, sociales et environnementales de la mobilité. L’objectif est clair : élaborer des solutions innovantes adaptées aux territoires et aux besoins des populations, tout en répondant aux impératifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le Maroc, acteur clé de cette dynamique, s’est fixé un objectif ambitieux de réduction de 45% de…
Par Mehdi Amarouch, Directeur du programme Green Impact Expo & Summit