Taxis : le ministère de l’Intérieur prépare une réforme en profondeur du secteur
Un taxi © DR
A
A
A
A
Le ministère de l’Intérieur a lancé, au cours de l’année en cours, une étude stratégique approfondie destinée à diagnostiquer les dysfonctionnements du secteur du transport par taxis et à proposer des solutions à même d’en améliorer l’organisation et le développement. C’est ce qu’a indiqué, lundi à Rabat, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, en réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur la mise à niveau de ce secteur.
Selon le ministre, cette étude s’inscrit dans une démarche globale visant à analyser en profondeur la situation actuelle du transport par taxis au Maroc, tout en s’inspirant des expériences internationales réussies. Après l’achèvement des phases de diagnostic et de benchmark, les experts mandatés s’attellent actuellement à l’élaboration de scénarios et de recommandations susceptibles d’être adoptés pour réformer et moderniser le système des taxis. Les résultats de cette étude seront communiqués à l’ensemble des acteurs concernés avant toute mise en œuvre des conclusions retenues.
Un secteur structurant pour la mobilité urbaine
Laftit a rappelé que le parc national des taxis est estimé à environ 77.200 véhicules, répartis entre 44.650 taxis de première catégorie (grands taxis) et 32.550 taxis de deuxième catégorie (petits taxis). Ce secteur emploie près de 180.000 chauffeurs, ce qui en fait un pilier essentiel du système de transport urbain et interurbain au Royaume.
Conscientes de l’importance stratégique de ce mode de transport, les autorités provinciales, en coordination avec les services centraux du ministère de l’Intérieur, ont mis en œuvre ces dernières années une série de mesures dans le cadre d’une feuille de route intégrée visant la mise à niveau du secteur et l’amélioration de ses conditions d’exploitation.
Régulation, professionnalisation et modernisation du parc
Cette feuille de route repose notamment sur l’amélioration des mécanismes d’organisation et de régulation du secteur, à travers l’actualisation des décisions réglementaires encadrant la gestion des autorisations, les caractéristiques techniques des véhicules et les conditions de leur exploitation. Elle vise également à renforcer le professionnalisme, en limitant l’exploitation des autorisations aux chauffeurs professionnels et en refusant l’octroi ou le renouvellement des contrats d’exploitation au profit d’exploitants non qualifiés.
Dans le même esprit, le ministère a misé sur la modernisation du parc à travers le programme de soutien au renouvellement des taxis des deux catégories. Ce dispositif, prolongé à plusieurs reprises, a permis le renouvellement de près de 80 % du parc et la réduction de l’âge moyen des véhicules de 25 à 8 ans. Toutefois, ce programme a été temporairement suspendu dans l’attente d’une meilleure visibilité sur l’avenir du secteur.
Qualité de service et respect des règles
Parmi les axes prioritaires de l’étude figure également l’amélioration de la qualité des services de taxis. Cela passe par un renforcement des actions de sensibilisation et de contrôle afin d’imposer le respect des normes de service et des tarifs réglementés, ainsi que par la lutte contre les pratiques contraires aux lois, aux règlements et à l’éthique professionnelle.
À ce titre, le ministre a indiqué que près de 5.000 infractions ont été enregistrées au cours de l’année 2025, ayant entraîné le retrait temporaire ou définitif de plus de 1.500 permis de confiance.
Des défis persistants
lMalgré les résultats positifs obtenus, le secteur continue de faire face à plusieurs contraintes. Parmi elles figurent l’insatisfaction d’une partie des usagers quant à la qualité des services, le déséquilibre entre l’offre et la demande dans certaines régions, les limites du cadre juridique actuel, la fragilité du modèle d’exploitation des autorisations, la multiplicité des intervenants et les conflits qui en découlent.
S’y ajoutent la lente adoption, par les taxis, des applications mobiles et des systèmes de mise en relation et de géolocalisation, pourtant devenus incontournables dans l’amélioration de l’offre de transport et l’adaptation aux nouvelles attentes des usagers. Autant de défis que l’étude en cours entend traiter dans la perspective d’une réforme globale et durable du secteur.
Société - Après de longs débats et un vote serré, la commission des conseillers adopte le projet de loi sur le CNP, malgré de fortes réserves.
Rédaction LeBrief - 22 décembre 2025À l’occasion de la CAN 2025, Casablanca renforce son réseau de tramway, busway et lignes de bus pour assurer l’accès au Complexe Mohammed V et aux Fan zones, avec un dispositif d’information et de service étendu.
Rédaction LeBrief - 22 décembre 2025Société - Face aux événements violents, les dégâts sont lourds. Les Marocains doivent donc savoir comment être indemnisés.
Hajar Toufik - 22 décembre 2025Société - Les réserves hydriques de plusieurs barrages marocains ont enregistré une progression remarquable au cours des dernières 24 heures, en particulier dans le nord.
Ilyasse Rhamir - 22 décembre 2025Politique - À l’occasion de la CAN 2025, Bank Al-Maghrib émet une pièce en argent de 250 DH et un billet commémoratif de 100 DH, conçus au Maroc.
Mouna Aghlal - 22 décembre 2025La CNDP clarifie son rôle après des déclarations d’un membre de la commission provisoire de la presse et rappelle ne pas être responsable de la publication de la liste des journalistes.
Rédaction LeBrief - 22 décembre 2025Société - Soixante figures marocaines appellent le roi Mohammed VI à lancer des réformes profondes en phase avec les revendications de la jeunesse.
Hajar Toufik - 8 octobre 2025Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.
Sabrina El Faiz - 12 avril 2025Société - Les manifestations de la « GenZ 212 », poursuivent leur mobilisation à travers un appel au boycott des entreprises liées à Aziz Akhannouch.
Ilyasse Rhamir - 7 octobre 2025Société - Au Maroc, on peut rater son permis de conduire, son bac… Mais rater son mariage ? Inenvisageable !
Sabrina El Faiz - 23 août 2025Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.
Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025Dossier - Les voisins ont bien changé. Les balcons étaient les réseaux sociaux d’antan. On y partageait les breaking news du quartier et les hommes étaient aussi bien surveillés que les enfants !
Sabrina El Faiz - 12 juillet 2025