Tanger : plus de 700 kg de viande rouge avariée découverts dans un abattoir

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Aïd Al-Adha : saisie de viande avariée à DerouaViande rouge avariée © DR

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Une commission de contrôle a découvert plus de 700 kg de viandes rouges avariée dans un abattoir clandestin de la ville de Tanger. En effet, ce dernier situé dans le quartier Jirari, à Beni Makada stockait dans des conditions insalubres qui ne répondent pas aux normes sanitaires en vigueur.

Cette viande était destinée aux restaurants, aux marchés et aux commerces de la ville. Le propriétaire du local a été interpellé et a reconnu s’approvisionner dans les marchés ruraux avoisinants, sans soumettre la marchandise aux contrôles sanitaires. Il a ensuite été déféré devant le parquet.

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Cette affaire, qui a suscité de grandes inquiétudes parmi les consommateurs tangérois, a révélé une montée en puissance de ces réseaux d’abattage illégal. Selon des sources citées par Assabah, ces derniers constituent une menace pour la santé publique, en plus de tirer profit du faible pouvoir d’achat d’une partie de la population. Il convient de noter que la viande rouge dépasse désormais les 130 Dhs le kg dans les marchés tangérois.

Par ailleurs, une descente a été menée dans un abattoir et un restaurant situés entre Tanger et Tétouan. Les autorités ont saisi une grande quantité de viande issue de l’abattage clandestin, dont plus de 50 kg de viande ovine et bovine impropre à la consommation. Sur instruction du parquet, le propriétaire de l’établissement a été arrêté et une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine de cette viande et identifier l’ensemble des personnes impliquées dans sa distribution, afin d’engager les poursuites judiciaires nécessaires.

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La multiplication de ces affaires en un temps record témoigne de l’ampleur du phénomène, témoigne un employé de l’abattoir municipal de Tanger. Il explique que le nombre d’abattages hebdomadaires a fortement diminué ces derniers mois, en raison de la flambée des prix de la viande, mais aussi de la prolifération des abattoirs clandestins dans plusieurs quartiers populaires qui alimentent par la même occasion les marchés, les boucheries, les restaurants populaires et les snacks.

Il souligne également que certaines viandes sont introduites clandestinement depuis les marchés ruraux de la périphérie, où les prix restent plus abordables pour les familles à faibles revenus. Cette situation a permis à certains bouchers d’amasser des fortunes en peu temps, conclut la même source sous couvert d’anonymat.

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