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Stress hydrique : la situation est de plus en plus critique

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Le déficit hydrique au Maroc s’accentue de plus en plus. Le niveau de remplissage des barrages continue de diminuer, et ce, depuis plusieurs mois. Toutefois, la Direction générale de la météorologie a annoncé que de fortes averses sont prévues les 1ᵉʳ et 2 décembre dans plusieurs provinces du Royaume. Alors, ces précipitations, peuvent-elles résorber le déficit pluviométrique actuel ?

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Le déficit pluviométrique pèse lourdement sur les réserves d’eau au Maroc. Ces derniers ont enregistré leurs niveaux le plus bas cette année. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) avait souligné que le Maroc a connu cette année sa période sécheresse la plus intense depuis plus 40 ans.

Bonne nouvelle aujourd’hui. Plusieurs provinces du Royaume connaissent de fortes averses et des chutes de neige même. Ces précipitations, prévues les 1?? et le 2 décembre, ont redonné espoir aux citoyens qui patientaient depuis plusieurs mois. D’après la Direction générale de la météorologie (DGM), ces pluies, oscillant entre 20 et 40 millimètres (mm), sont attendues, ce jeudi de 10h à 20h, à Larache, Tanger, Assilah, Fahs-Anjra, Salé, Skhirat-Témara, Kénitra, Khémisset, Rabat, Sidi Kacem, Sidi Slimane, Casablanca, Nouaceur, Mohammédia, Mediouna, Berrechid et Benslimane.

De plus, des averses sont prévues du jeudi à 16h au vendredi à 12h à Azilal, Béni-Mellal et Khénifra. Quant aux chutes de neige, elles concernent les provinces de Boulemane, Ifrane, Azilal, Khénifra, Béni-Mellal et Midelt. Elles sont prévues du jeudi à 18h au vendredi à 23h.

Selon Khattabi Abdellatif, expert en environnement et changements climatiques, ces pluies ne sont pas suffisantes pour impacter la donne pluviométrique de toute l’année. «La sécheresse qui frappe le pays a rendu le sol très sec, qui a besoin de plus d’averses dans les mois à venir. L’impact du déficit pluviométrique observé actuellement ne sera réduit que s’il y a un changement favorisant l’arrivée de pluies frontales», explique-t-il.

Pour rappel, le déficit pluviométrique enregistré cette année est de 47% par rapport à la moyenne annuelle. À ce jour, le volume d’eau des barrages a atteint les 3829,8 millions de m³ (Mm³). Alors que l’année dernière, il était à 5582,8 Mm³.

Lire aussi : Climat et développement du Maroc vus par la Banque mondiale

L’État augmente le budget alloué à la gestion hydrique

Le gouvernement a décidé d’augmenter le budget alloué au Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 de 115 à 150 milliards de DH (MMDH). Cette hausse des fonds a pour but d’accompagner les investissements dans le domaine de la lutte contre le stress hydrique au Maroc. Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé, le 30 novembre à Rabat, la troisième réunion du comité de pilotage de ce programme. Il a souligné que «la garantie de la sécurité hydrique, au même titre que la sécurité alimentaire, au profit de tous les citoyens, constitue un défi que le gouvernement est attelé à relever afin de faire face au stress hydrique que connaît notre pays en raison des années successives de sécheresse et de la raréfaction des ressources hydriques en surface comme dans les nappes phréatiques». 

En outre, les parties prenantes ont consacré cette réunion à l’examen d’une série de projets de résolutions et de recommandations. Ces dernières sont déclinées en cinq axes, notamment les projets de dessalement d’eau de mer, le raccordement entre bassins hydriques, les projets d’édification de barrages, les mécanismes de gouvernance et les programmes de sensibilisation.

Lire aussi : La raréfaction de l’eau au Maroc s’accélère !

Certaines mesures prises

Les villes du Royaume ont pris des mesures pour pallier le problème du gaspillage d’eau et de la surexploitation des ressources hydriques. À titre d’exemple, le gestionnaire délégué de la distribution d’eau potable à Casablanca, Lydec, avait annoncé, la réduction du débit de l’eau à compter du 1?? décembre 2022. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle opération d’«optimisation de la pression au niveau du réseau public d’eau potable». 

En outre, l’exécutif a eu recours à des barrages 100% agricoles pour approvisionner le Royaume en eau potable. Abderrahim El Hafidi, directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), a révélé cette information lors de son passage dans l’émission « Confidences de presse » de 2M. De plus, un projet d’envergure a été lancé à la région Rabat-Salé-témara-Skhirat afin de réutiliser les eaux usées pour l’arrosage des espaces verts et des golfs de la zone. D’autres villes et communes près d’Agadir connaissent également des coupures d’eau, en plus du débit de l’eau qui a été réduit depuis la période estivale.

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