Sécurité routière : la NARSA durcit le contrôle des motos et cyclomoteurs

Avatar de Ilyasse Rhamir
Temps de lecture :

Sécurité routière : la NARSA durcit le contrôle des motos et cyclomoteursImage d'illustration © DR

A
A
A
A
A

Dans le but de réduire le nombre élevé d’accidents mortels impliquant des deux-roues motorisés, l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (NARSA) a annoncé un dispositif plus strict de contrôle. Les chiffres officiels indiquent que plus de 30% des victimes d’accidents de la route concernent des conducteurs de motos ou cyclomoteurs.

Selon l’agence, la principale cause de cette recrudescence est liée aux modifications techniques illégales, notamment celles visant à accroître la vitesse maximale des engins. Ces pratiques représentent une menace directe non seulement pour les conducteurs eux-mêmes, mais aussi pour l’ensemble des usagers de la route.

Un contrôle technique sur le terrain

La NARSA prévoit l’utilisation d’un appareil de mesure de la vitesse (speedomètre) pour tester les véhicules en conditions réelles. Le contrôle s’applique aux motos dotées d’un châssis métallique homologué et identifiables par un code à 17 caractères.

Lire aussi : Sécurité routière : les décès sur autoroute réduits de moitié en dix ans

Lors de la vérification, le conducteur doit rester assis sur la selle, maintenir le guidon et accélérer au maximum. Une moto est jugée conforme si sa vitesse ne dépasse pas 57 km/h (50 km/h plus une tolérance technique de 7 km/h). Au-delà de 58 km/h, l’engin est déclaré non conforme et soumis à la loi n° 52.05.

En cas d’infraction, un ordre d’immobilisation est immédiatement appliqué, et le véhicule placé en fourrière. Le parquet compétent décide ensuite de son sort : restitution, maintien en dépôt ou confiscation définitive. Si le véhicule peut être régularisé, le propriétaire doit procéder à une nouvelle homologation (RTI) afin de retrouver sa configuration d’origine.

Chaque semaine, la NARSA transmet aux juridictions la liste des motos saisies, afin de faciliter le suivi des procédures. L’agence rappelle également que l’article 157 de la loi 52.05 prévoit des sanctions lourdes : des amendes allant de 5.000 à 30.000 dirhams, assorties de peines d’emprisonnement de trois mois à un an en cas de récidive, avec confiscation possible du véhicule au profit de l’État.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Autoroutes du Maroc : fortes affluences attendues les 19 et 24 août

Société - La Société Nationale des Autoroutes du Maroc alerte sur un trafic particulièrement chargé les 19 et 24 août, à l’occasion des jours fériés.

Ilyasse Rhamir - 18 août 2025
L’université Hassan II dans le classement de Shanghai

L'Université Hassan II brille dans le classement de Shanghai 2025, marquant le retour du Maroc sur la scène mondiale académique.

Mouna Aghlal - 18 août 2025
Un scandale foncier aux ramifications politiques et économiques

Société - Des rapports confidentiels ont révélé qu’un réseau impliquant des élus locaux et des promoteurs s’appropriait illégalement des terrains communaux.

Mbaye Gueye - 18 août 2025
Viol présumé sur un mineur : la mère brise le silence, la justice en marche

En se rendant au Moussem Moulay Abdellah, un garçon de 14 ans a subi un viol collectif. Les examens sont en cours et une enquête a été ouverte.

Mouna Aghlal - 18 août 2025
Produits alimentaires : le non-respect de la chaîne du froid, une menace invisible

Société - Quand la chaîne du froid se rompt, c’est la santé des consommateurs qui est en jeu.

Mbaye Gueye - 18 août 2025
Alerte météo : chaleur étouffante et orages violents attendus dans plusieurs provinces

Société - Des orages violents avec grêle, rafales de vent et une vague de chaleur allant jusqu’à 47 °C s’abattent du 18 au 20 août sur plusieurs régions du Maroc.

Ilyasse Rhamir - 18 août 2025
Voir plus
Travaux : les Casablancais n’en peuvent plus !

Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.

Sabrina El Faiz - 12 avril 2025
La classe moyenne marocaine existe-t-elle encore ?

Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.

Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025
Faux et usage de faux, la dangereuse fabrique de l’illusion

Dossier - Un faux témoignage peut envoyer un innocent en prison ou blanchir un coupable. Un faux diplôme casse la méritocratie. Un faux certificat peut éviter une sentence.

Sabrina El Faiz - 24 mai 2025
Le Maroc des voisins qu’on n’a pas choisis

Dossier - Les voisins ont bien changé. Les balcons étaient les réseaux sociaux d’antan. On y partageait les breaking news du quartier et les hommes étaient aussi bien surveillés que les enfants !

Sabrina El Faiz - 12 juillet 2025
Casablanca : les malls en perte de vitesse, sauf exceptions

Société - Les mails de Casablanca traversent une période de transformation, entre défis liés à l’entretien, évolution des attentes et adaptation à un nouveau contexte économique.

Hajar Toufik - 8 août 2025
Aïd Al Mawlid : comment les calculs astronomiques déterminent la date

Société - La date de l’Aïd Mawlid ne se décide pas au hasard. Entre observation du ciel et calculs astronomiques précis, l’astronome Abdelhafid Bani explique comment se fixe cette fête religieuse.

Ilyasse Rhamir - 1 août 2025
pub

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire