Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a catégoriquement démenti la rupture des stocks d’insuline utilisée dans le traitement du diabète. La tutelle assure que les centres de santé disposent d’une grande réserve et qu’il n’y a pas d’inquiétude à avoir pour l’instant.
Lire aussi : Santé : pénurie inquiétante de l’insuline dans les centres de santé
Le ministère s’explique
Aucune inquiétude concernant le stock d’insuline, indique le département dirigé par Khalid Aït Taleb dans un communiqué publié ce lundi 24 octobre, mettant ainsi fin aux informations qui circulent sur une éventuelle pénurie de ce traitement vital pour les diabétiques.
Le ministère a tenu d’abord à rassurer l’opinion publique et les utilisateurs d’insuline. Il affirme d’ailleurs attacher une grande importance à l’approvisionnement des établissements de santé de toutes les régions du Maroc, précisant qu’une enveloppe budgétaire de plus de 122 millions de DH (MDH) a été allouée à l’acquisition de six millions d’unités d’insuline pour cette année. Ledit démenti ajoute que la chaîne de ravitaillement des unités de santé et des établissements hospitaliers se fait de façon régulière.
Concernant les unités achetées, elles sont divisées en trois types d’insuline. D’abord, l’insuline à action intermédiaire qui est utilisée par 66% des patients diabétiques enregistrés dans les centres de santé nationaux. On retrouve en deuxième position l’insuline à action rapide avec un taux d’utilisation de 24%. Et enfin, l’insuline à action prolongée. Cette dernière est fournie par le ministère dans les centres de santé à la demande et n’est utilisée que par 10% des diabétiques.
Le ministère écarte toute possibilité de pénurie, en raison d’un processus de coopération à grande échelle qui existe entre toutes les délégations régionales afin de couvrir tout manque, en transférant les quantités nécessaires aux centres qui sont dans le besoin.
Lire aussi : Journée mondiale du Diabète : l’appel du ministère de la Santé
Pas de pénurie, mais…
Selon Abdelmajid Belaiche, analyste des marchés pharmaceutiques et chercheur en économie de santé, on ne peut pas parler de pénurie. «Ce terme peut être utilisé quand les laboratoires n’ont plus rien du tout et ce n’est pas le cas. Pour le moment, l’insuline existe dans le marché, notamment dans les pharmacies grâce à une production marocaine assurée depuis des années par Sothema et qui représente une grande part du marché», explique-t-il pour LeBrief.
Notre interlocuteur souligne que les centres hospitaliers souffrent de l’absence ou du manque d’insuline. «Il y a un problème et il faut l’avouer», reconnaît-il. «La raison? Je pense que les appels d’offres relatifs à l’achat de plusieurs produits pharmaceutiques, en l’occurrence l’insuline, n’ont pas été exécutés et c’est ce qui a provoqué ce manque chez les établissements de santé de proximité, où les diabétiques ont l’habitude de se procurer gratuitement de l’insuline».
Pour éviter toute éventuelle pénurie, l’expert appelle à anticiper les besoins. «Il faut avoir des données bien précises dans toutes les régions. Des fois, soit nous ne commandons pas assez et cela provoque une rupture de stock, soit nous commandons trop et le produit se périme», poursuit-il, faisant également appel à un assouplissement des conditions et des procédures imposées aux laboratoires lors des appels d’offres.
Au Maroc, comme dans le reste du monde, le diabète est l’une des maladies les plus fréquentes et l’un des problèmes de santé publique les plus difficiles du XXI? siècle, de par son ampleur sur, comme en termes de coût. Selon le ministère de la Santé, quelque 2,7 millions de personnes en souffrent et 2,2 millions sont pré-diabétiques. À cela, il faudrait ajouter les 20.000 enfants touchés par cette maladie.
Temps de lecture : 4 minutes
Étude : la perception avancée de l’IA chez les consommateursUne récente étude intitulée «Les consommateurs ont une connaissance de l’IA plus approfondie que ne l’imaginent les chefs d’entreprise», pub… |
Aïd Al-Adha : entre préparatifs accélérés et flambée des prixQuelques semaines seulement nous séparent de Aïd Al-Adha et les familles font déjà face à un dilemme aggravé par une situation économique pr… |
Islam : la France, tu l’aimes mais tu la quittesLa France c'est liberté, égalité, fraternité… laïcité… enfin parfois, et encore, ça dépend pour qui. La première trinité est entonnée fièrem… |
AEFE, cette machine à sous qui inquiète les parentsPrenons place dans une école primaire française au hasard, à Rabat. Sans la nommer, elle pourrait être décrite comme l’une des plus grandes … |
SIAM : l’eau, un véritable enjeu pour le MarocLe ministère de l'Equipement et de l’Eau a annoncé que les dernières pluies ont permis de remplir les barrages du Maroc à hauteur de 31,79% … |
Prix des billets d’avion : trop chers pour les MRELes Marocains de l’étranger, ont, comme chaque année, l’envie de revenir au Maroc. Voir leur famille, leur pays, et, dans certains cas, l’av… |
Population, santé, habitat : le HCP livre sa radioscopie 2024Le document qui vient d'être publié par le Haut-Commissariat au plan (HCP) est d'une extrême utilité pour connaître l'évolution sociale des … |
Quelle soutenabilité pour les systèmes de retraite ?Le système de retraite, confronté à d'importants défis tels que la durabilité de ses réserves et sa capacité à remplir ses fonctions économi… |