PISA 2022 : quid des performances des élèves marocains ?
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Le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) a évalué les connaissances et compétences des élèves marocains, âgés de 15 ans, en mathématiques, lecture et sciences. Dans son rapport, il indique que de 2018 à 2022 l’écart entre les meilleurs et les plus faibles élèves en mathématiques a diminué. Il est cependant resté stable en lecture et sciences. La proportion d’élèves en dessous du niveau de compétence de base en mathématiques a augmenté de cinq points, précise le PISA.
Les apprenants du Royaume ont obtenu des scores inférieurs à la moyenne de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), notamment en mathématiques, lecture et sciences. Seule une minorité se classe parmi les meilleurs performeurs. Et un nombre encore plus faible a atteint le niveau de compétence de base requis par l’OCDE dans ces trois matières.
Performances dans chaque matière
Il ressort du rapport du PISA que seulement 18% des élèves marocains atteignent un niveau de compétence mathématique de base, bien en dessous de la moyenne de l’OCDE (69%). Les performances exceptionnelles (niveau 5 ou 6) sont presque inexistantes. Le Maroc est ainsi à la traîne en cette matière par rapport à d’autres pays asiatiques qui dominent le classement. Cela souligne la nécessité d’améliorations significatives.
Pour la compétence de base en lecture, seuls 19% sont à niveau, loin derrière la moyenne de l’OCDE (74%). Du côté des sciences, 25% des élèves marocains atteignent le niveau de compétence de base, soit en dessous de la moyenne de l’OCDE (76%). Les performances exceptionnelles en lecture comme dans les sciences sont ainsi quasiment absentes.
Disparités socio-économiques
PISA explique aussi que plus de la moitié des élèves se situent dans le quintile socio-économique le plus bas, affectant leurs scolarités. Cependant, le pays a maintenu la stabilité de l’écart de performance entre les élèves socio-économiquement avantagés et désavantagés. Ce sont les filles qui surpassent les garçons en mathématiques et lecture. Les garçons, eux, ont une légère avance en sciences. Le programme déplore la persistance des disparités, avec un plus grand nombre de garçons insatisfaits de leur vie scolaire.
Évaluation PISA de l’environnement scolaire
Sur un autre volet, PISA rapporte que bien que la satisfaction de la vie ait diminué depuis 2018, la majorité des élèves se sentent bien intégrés à l’école. Mais la sécurité à l’école demeure une préoccupation majeure. Plusieurs élèves affirment en effet ne pas se sentir protéger sur le chemin de l’école.
Et alors que la plupart affirment l’intérêt de leurs enseignants pour leur apprentissage, plusieurs autres apprenants rencontrent des obstacles dans leur environnement scolaire. S’ajoute à cela, les distractions numériques et le manque de concentration.
Le PISA a également remarqué que la participation des parents à l’éducation a baissé dans de nombreux pays. Mais le Maroc maintient un niveau stable. Ainsi, les élèves dont les tuteurs sont impliqués dans leur scolarité obtiennent généralement de meilleurs résultats.
Investissements et autonomie scolaire
Par ailleurs, selon le rapport du programme, le Maroc dépense moins par élève que la moyenne de l’OCDE. De plus, nombreux sont les établissements qui signalent des pénuries d’enseignants. L’autonomie des écoles est aussi limitée, avec une faible implication des enseignants dans le choix des matériaux d’apprentissage.
En conclusion, le Royaume doit s’attaquer immédiatement aux disparités socio-économiques. De même, il doit renforcer les compétences fondamentales des élèves et investir davantage dans l’éducation. Objectif : garantir un avenir éducatif prospère.
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