L’OTAN réclame une «inspection» urgente de la centrale de Zaporijia par l’AIEA

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Au 175? jour de conflit entre Kiev et Moscou, la question du nucléaire ukrainien reste centrale pour la sécurité européenne. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a jugé mercredi qu’il était urgent de permettre à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’inspecter la centrale nucléaire de Zaporijjia, victime de frappes régulières depuis le 5 août, pour lesquelles l’Ukraine et la Russie s’accusent mutuellement.

«Cela constitue une grave menace pour la sécurité, qui augmente les risques d’accident ou d’incident nucléaire (…) Il est urgent d’autoriser une inspection de l’AIEA et d’obtenir le retrait de toutes les forces russes» du site, a estimé Jens Stoltenberg, lors d’une conférence de presse. Le contrôle russe de Zaporijjia «met en danger la population de l’Ukraine, des pays voisins, ainsi que la communauté internationale», a-t-il insisté, s’exprimant après une rencontre avec le président serbe Aleksandar Vucic.

Cette demande établie par le secrétaire général de l’OTAN vient s’ajouter aux inquiétudes et aux risques que fait peser la présence russe sur la sécurité du site. «L’heure est grave», avait lancé, la semaine dernière, Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) devant le Conseil de sécurité de l’ONU, plaidant pour l’envoi d’une mission sur place «dans les meilleurs délais» pour inspecter le site, pris début mars par les troupes russes.

La Russie a accusé les services de l’ONU d’avoir empêché la mission de l’AIEA. L’Ukraine s’y est de son côté opposée en considérant que cela légitimerait l’occupation russe du site aux yeux de la communauté internationale.