LOGITERRE 2025 : le Maroc, moteur de la coopération logistique en Afrique
Conférence sur le Forum-Salon International de la Mobilité, du Transport et de la Logistique (LOGITERRE) © Ayoub Jouadi/ LeBrief
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La deuxième édition du Forum-Salon International de la Mobilité, du Transport et de la Logistique (LOGITERRE) s’annonce comme un rendez-vous incontournable pour le transport et la logistique en Afrique. L’événement se tiendra du 16 au 18 octobre 2025 à la Foire internationale de Casablanca, sous l’égide de l’Union africaine des organisations des transports et de la logistique (UAOTL), en partenariat avec le ministère du Transport et de la Logistique et le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable. Cette édition marque une étape déterminante pour réfléchir aux solutions régionales et internationales capables de transformer un secteur vital pour les économies africaines.
Selon Adil Bahi, directeur de la stratégie et de la coordination des transports au ministère du Transport et de la Logistique, l’édition 2025, qui se déroule sous le patronage du roi Mohammed VI, envoie un signal fort et confère à l’événement une portée institutionnelle et politique renforcée.
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« Cette reconnaissance lui donne plus de dimension et plus d’importance, du moment qu’il s’agit d’un sujet vital pour l’économie nationale et pour les citoyens dans leur vie quotidienne », souligne-t-il.
Le thème de cette année, « une connectivité vers un nouveau modèle de coopération Sud-Sud », résonne pleinement avec les orientations royales, qui mettent l’accent sur le renforcement des partenariats avec les pays africains. Le Maroc entend ainsi faire de LOGITERRE un cadre propice au dialogue et à la mise en œuvre d’initiatives concrètes favorisant l’intégration économique du continent.
Des obstacles à surmonter malgré des avancées
À l’image de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), dont l’enjeu central demeure la mise en œuvre opérationnelle des accords déjà signés, si la dimension diplomatique et juridique a largement progressé, les aspects pratiques requièrent encore des efforts importants.
Les défis concernent aussi bien les volets réglementaires et administratifs que les questions tarifaires. « C’est là que des plateformes comme LOGITERRE peuvent jouer un rôle déterminant, en créant un espace convivial où les acteurs africains peuvent travailler ensemble à lever les blocages », explique Adil Bahi.
Pour le Maroc, la ZLECAf constitue un levier majeur de développement, capable de stimuler les investissements, le commerce et, surtout, la création d’emplois, objectif ultime de toute politique publique visant la prospérité et la dignité des populations.
L’urgence d’investir dans des infrastructures durables
Pour rappel, le constat de la Banque mondiale illustre l’ampleur du défi : des infrastructures de transport insuffisantes réduisent la productivité de l’Afrique jusqu’à 40%, freinant la compétitivité du continent à l’échelle mondiale. À l’inverse, des réseaux performants de routes, de chemins de fer et de ports génèrent des gains significatifs en reliant les producteurs ruraux aux marchés urbains, en fluidifiant les échanges et en soutenant les objectifs écologiques.
Intégration africaine : combler le déficit financier pour faire décoller la ZLECAf
Avec la ZLECAf, la pression s’intensifie : la demande de fret en Afrique devrait croître de 28% d’ici à 2030, selon la Commission économique pour l’Afrique. Or, cette expansion logistique ne peut se réaliser sans des investissements massifs dans des infrastructures modernes et durables.
L’Afrique doit également s’adapter aux tendances mondiales de décarbonation en intégrant les véhicules électriques, les chemins de fer à faible empreinte carbone et des solutions innovantes de logistique verte. Ces choix stratégiques permettront au continent de concilier intégration économique, compétitivité et respect de ses engagements climatiques.
Transformer le déficit en opportunité
LOGITERRE 2025 illustre cette dynamique : transformer un déficit structurel en opportunité de croissance et de résilience. En plaçant la connectivité et l’innovation au cœur des priorités, le Maroc entend montrer la voie vers un modèle africain de développement logistique inclusif et durable.
Le défi est considérable, mais l’avantage est réel : contrairement aux économies matures, l’Afrique peut construire ses infrastructures de demain en intégrant dès le départ les standards les plus avancés en matière de technologie et d’écologie.
© Ayoub Jouadi / Le Brief
À travers LOGITERRE 2025, le Maroc ambitionne non seulement de consolider sa position de hub logistique continental, mais aussi d’accompagner ses partenaires africains vers un avenir où le transport deviendra un moteur de prospérité partagée, et non plus un frein.
Pour rappel, plus de 40 pays africains et 22 nationalités en provenance d’Afrique, d’Europe et d’Asie sont attendus à cette rencontre. Pour la première fois, un programme scientifique africain réunira des experts, chercheurs et universitaires des cinq régions du continent afin de formuler des recommandations concrètes pour renforcer la compétitivité de l’Afrique. Des conférences, tables rondes et dialogues de haut niveau seront organisés, avec la participation de décideurs, d’autorités portuaires et aéroportuaires, d’urbanistes et d’acteurs économiques, dans un cadre collectif centré sur l’action et la mise en œuvre de solutions adaptées.
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