Les professionnels de la santé intensifient leurs grèves face à l’inertie gouvernementale
Image d’illustration. © DR
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Les professionnels de la santé, représentés par le collectif des huit syndicats, ont exprimé leur mécontentement à travers une série de grèves et de manifestations qui ont secoué le pays ces dernières semaines. Face à ce qu’ils considèrent comme une inertie gouvernementale et un mépris pour leurs revendications légitimes, le collectif annonce une intensification des actions de protestation.
Depuis fin avril, les grèves nationales se succèdent. Les professionnels de la santé ont observé trois jours de grève les 28, 29 et 30 avril, suivis d’une nouvelle mobilisation les 4, 5 et 6 juin. Ces mouvements, accompagnés de manifestations régionales et provinciales, témoignent de la profondeur du malaise au sein du secteur. Les professionnels de la santé dénoncent une situation qui, selon eux, ne permet pas de mener à bien le projet de réforme attendu par tous.
Le collectif syndical pointe du doigt le silence du gouvernement, accusé d’ignorer les accords signés et de ne pas répondre aux attentes des professionnels de la santé. Les responsables gouvernementaux sont critiqués pour leurs déclarations maladroites et leurs tentatives de diversion, qui ne font qu’accentuer la défiance et augmenter la tension dans le secteur. «Cette situation alarmante envoie un signal clair : dans ce contexte anormal et sans précédent, les travailleurs de la santé ne peuvent s’engager dans aucun processus de réforme qui ignore leurs demandes légitimes et convenues», affirme un représentant syndical.
Le collectif observe également une dissonance entre les discours gouvernementaux sur la santé des citoyens et la réalité. Selon eux, le gouvernement a créé un conflit social injustifié, dont les principales victimes sont à la fois les citoyens et les professionnels.
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Intensification des actions de protestation des professionnels de la santé
Face à cette situation, le collectif annonce une intensification des actions de protestation. Les grèves se poursuivront sur trois jours chaque semaine, les 11-12-13 ainsi que les 25-26-27 juin, à l’exception des services d’urgence et de réanimation. Le boycott des rapports sur les programmes de santé, des campagnes et de toutes réunions avec l’administration se poursuivra également. Une grande marche des professionnels de la santé est prévue à Rabat, de Bab El Had au Parlement, après l’Aïd Al Adha.
En cas de non-réponse du gouvernement, le collectif se dit prêt à escalader ses actions : boycott de l’exécution de tous les programmes de santé et de leurs rapports, suspension des unités mobiles et des caravanes médicales, cessation des opérations chirurgicales, à l’exception des urgences, et boycott des consultations spécialisées dans les hôpitaux. Les professionnels de la santé cesseront également toutes les opérations de recouvrement des revenus des factures de services et toutes les permanences à caractère administratif. Enfin, des marches et des sit-ins locaux, régionaux et centraux seront organisés, accompagnés d’autres formes de lutte.
Les professionnels de la santé, déterminés à faire entendre leur voix, attendent désormais une réponse concrète du gouvernement. L’issue de ce conflit reste incertaine, mais une chose est sûre : la tension dans le secteur de la santé est à son comble, et les professionnels sont prêts à aller jusqu’au bout pour obtenir satisfaction.
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